Cinquante ans déjà
Parmi les 136 installations constatées en Saône-et-Loire l’an passé, 82 ont été aidées et 68 effectives en janvier 2012. Les installations aidées étaient au nombre de 93 en 2010, 131 en 2009 et 136 en 2008. Si l’âge moyen à l’installation est de seulement 26 ans et un mois lors des installations aidées, il monte en flèche pour atteindre 31 ans pour les hors cadre. Pour ce qui est des femmes, leur pourcentage dans les installations reste stable avec 21 %. Lorsque l’on se penche sur le niveau d’études des installés, 47 % ont un niveau BTA ou Bac, 24 % ont un niveau BPREA et 21 % ont un niveau BTS ou ingénieur. A signaler, toutefois, que ces données ne prennent pas en compte les diplômes hors agriculture. Si 26 % des installations sont effectuées hors cadre (38 % en 2010), 68 % des installations se réalisent sous forme sociétaire : 55 % en Gaec et 13 % en EARL. Enfin, les installations en bovin viande demeurent toujours prédominantes.
Un travail en profondeur
Tout au long de l’année, la commission Agriculture de groupe a multiplié les rencontres et les échanges. Que ce soit sur la thématique de l’accompagnement humain dans la société par l’intermédiaire de Danielle Guilbaud de la chambre d’agriculture, sur la présentation du comité d’agrément de Haute-Savoie et de ses particularités, sur l'explicitation des formations proposées dans le cadre de l’installation en compagnie de Claude Monget de la chambre d’agriculture ou encore sur le bilan des interventions de la commission auprès des Bac pro en présence de Cécile Taverne de la MFR d’Anzy-le-Duc et d’Isabelle Poiseau du CFA de Gueugnon. Par ailleurs, le sujet de la méthanisation a largement été abordé ce 18 avril, notamment au niveau des quelques projets potentiels en Saône-et-Loire. Alors que 7.000 exploitations ont misé sur la méthanisation de l’autre côte du Rhin, seulement 70 ont franchi le pas dans l’hexagone. Un manque de volonté concrète en France qui s’explique principalement par les contraintes administratives bien plus nombreuses qu’en Allemagne.
Remonter le cours du temps
Le principal temps fort de cette assemblée générale a eu lieu en deuxième partie d’après-midi avec la célébration du cinquantenaire de l’agriculture de groupe. A cette occasion, ont été remerciés les présidents qui ont œuvré à la tête de la structure départementale lors du dernier demi-siècle, à savoir Louis Collaudin, Pierre Taton (aujourd'hui décédé), Henri Miconnet, Gilbert Berthenet, Hubert Beaudot, Christophe Parat, Henri Benetollo, puis Christophe Carry. Ces différents responsables ainsi que les animateurs de la commission ont rappelé quelles avaient été les grandes étapes de ces cinq décennies passées. La Coopérative d'exploitations, Copex, devenue par la suite Gaec Copex, aura ainsi été très largement évoqué car cette structure a tout autant été un précurseur qu’une référence. Que ce soit en terme de fonctionnement, d’organisation ou encore de philosophie, Les autres thèmes abordés ont concerné aussi bien les Gaec père-fils que les Gaec entre époux, encore sujet à débats. Car, dans ce dernier cas, les visions sont parfois très différentes, notamment en fonction des générations amenées à s’exprimer.
Appel à signature de la motion
Président de Gaec & Sociétés, Gilles Brenon était l’un des invités d’honneur de cette assemblée générale, l’occasion pour lui d’intervenir sur différents sujets d’actualité dont la transparence. Ce rendez-vous de Jalogny a permis d’inciter les participants à signer la motion des représentants de l’agriculture de groupe. Il s’agira pour les signataires de renvoyer un documents faisant en sorte de réaffirmer le principe de transparence des Gaec qui doit être appliqué. Ce qui se traduit par la volonté de continuer à vivre et à travailler en Gaec, par l’exigence que soient intégralement respectés les droits personnels des exploitants agricoles et par la protestation avec Gaec & Sociétés contre toute atteinte à ce principe. En guise de conclusion, Gilles Brenon a tenu à préciser concernant ces documents que « nous saurons les utiliser ».