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Cizeron bio

Cizeron bio a investi dans une tour de production pour mettre en place de nouvelles gammes de produits, pour optimiser la valeur nutritionnelle des aliments

Mi-juin, Cizeron bio, basé à La Gimond dans la Loire, inaugurait sa nouvelle tour de valorisation de la protéine. La matinée était dédiée à la présentation de la problématique de la valorisation des protéines et à la visite des installations (tour et ateliers).

Cizeron bio a investi dans une tour de production pour mettre en place de nouvelles gammes de produits, pour optimiser la valeur nutritionnelle des aliments

La France subit un déficit de l’ordre d’environ 40 % de sa balance production/consommation de protéines en alimentation animale, alors que ce ratio est de 70 % au niveau européen. Au lieu de répondre à la problématique du "comment produire plus de protéine pour combler cet écart", Cizeron bio, spécialiste de l’alimentation animale biologique, a fait le choix de produire mieux et de meilleure qualité. Ceci se traduit par un accompagnement et un suivi de ses fournisseurs céréaliers, un savoir-faire particulier, un suivi attentif des animaux pour une gamme au plus près de leurs besoins.

Pour proposer une gamme d’aliments de qualité, Cizeron bio met au point des techniques novatrices permettant de traiter et d’associer les matières premières en dégradant le moins possible leurs qualités nutritionnelles. L’entreprise emploie des techniques de cuisson et d’assemblage à la pointe de la technologie permettant de lier les apports nutritionnels, alors que des processus moins bien maîtrisés les dégraderaient.

Le bon mélange

C’est dans cette optique que Cizeron bio a investi en 2016 dans une nouvelle tour de production. Ce nouvel équipement est le fruit de deux années de recherche et de développement sur la valorisation de la protéine ; il permet la mise en place de nouvelles gammes de produits, dont la formulation optimise la valeur nutritionnelle des aliments.

Selon Cizeron bio, une alimentation animale réussie découle en premier lieu de produits de qualité, ainsi que de conseils adaptés aux besoins des animaux et des éleveurs. Des acides aminés de l’alimentation - qui résultent de la dégradation des protéines lors de la digestion - peuvent être limitants, c’est-à-dire que s’ils ne sont pas présents en assez grande quantité, ils peuvent limiter l’assimilation des autres. Ils diffèrent aussi d’une espèce animale à l’autre et d’une matière première à l’autre. Ainsi, Cizeron bio cherche à maîtriser les mélanges d’acides aminés en fonction des espèces animales, des stades des animaux, de leurs besoins pour une valorisation optimale des protéines.

Au fil des générations (la 6e actuellement à la tête de l’entreprise), Cizeron bio a su s’adapter et investir. A la fin des années 1990, l’entreprise produisait 60 tonnes d’aliment par mois. La construction d’une nouvelle usine au début des années 2000 lui a alors permis de produire 700 tonnes. En 2010, grâce à l’augmentation des capacités de stockage et d’expédition permise par plus d’automatismes, le volume est passé à 1.800 tonnes. La production actuelle est de 2.800 tonnes par mois.

Lucie Grolleau-Frécon