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Chambre d’Agriculture de Bourgogne

Clap de fin

C'était la dernière séance pour la chambre régionale d'agriculture de
Bourgogne... Le 18 décembre prochain, aura lieu la session
d'installation de la nouvelle chambre régionale d'agriculture de
Bourgogne Franche-Comté, laquelle entérinera la fusion des deux
chambres.
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Le 18 décembre, dans quelques jours, la nouvelle chambre régionale de Bourgogne Franche-Comté se réunira en session d'installation. La chambre régionale de Bourgogne a ainsi tenu sa dernière session à Pouilly-en-Auxois, le 30 novembre dernier. Une page se tourne et un nouveau livre s'ouvre avec la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté. A partir de cette naissance, les chambres auront quinze mois pour mener à bien l'harmonisation des systèmes de gestion et l'harmonisation des accords sociaux internes. C'est une obligation qui ne contraint pas pour le moment les chambres départementales, lesquelles conservent ainsi l’atout majeur de la proximité avec les territoires et leurs acteurs majeurs que sont les exploitants.
Au regard de cette évolution, chacun mesure que le projet de fusion des chambres départementales de Bourgogne au sein de la chambre régionale, projet qui avait prévalu il y a quelques années, aurait été synonyme d’un profond risque de déconnexion eu égard à l’évolution que les régions ont connu…

L'impact des politiques publiques


La construction d'une nouvelle chambre régionale « à l'organisation optimisée » répond d'abord à la nécessité de mieux peser face à la nouvelle organisation territoriale qui instaurera de nouveaux équilibres au niveau de la Région, mais aussi des pouvoirs publics. Elle permettra aussi de renforcer l'action des chambres départementales sur les territoires, au plus près des agriculteurs et des viticulteurs.
A l'occasion de cette dernière session, une présentation a été faite du nouveau schéma directeur des exploitations agricoles, la chambre régionale d'agriculture devant émettre un avis sur ce projet porté par la Draaf.
Juste avant la fusion, il fallait aussi concrétiser la signature du 4e contrat d'objectifs des métiers des productions agricoles. Cet engagement a permis de rappeler que, « derrière la formation professionnelle, il y a de l'emploi et de l'emploi de qualité ». Parmi les partenaires signataires de la convention, Monique Bernard, responsable professionnelle, a rappelé que cette convention était une spécificité bourguignonne. La vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle et de l'apprentissage, Fadila Khattabi, n'a pas manqué de relever qu'un tel contrat répondait parfaitement « à l'objectif de mettre la formation au service de l'emploi et de la compétitivité des structures, au travers de trois axes : l'anticipation des départs à la retraite et l'accueil des nouveaux arrivants ; le défi de la triple performance (économique, environnementale et sociale) ; enfin la sécurisation des emplois et des entreprises ».
Cette intervention fut aussi l'occasion pour Christian Decerle de rebondir sur les propos de Fadila Khattabi, qui avait observé que le pays de ses parents et grands-parents, l'Algérie, avait, contre toute raison, laissé tomber son agriculture - au potentiel pourtant important - au profit du pétrole. Le président de la chambre régionale d'agriculture a ainsi invité fermement « à réfléchir à l'impact des politiques publiques sur l’activité agricole, car chez nous aussi les signaux actuels de désengagement sont préoccupants ».





Du bon usage du conseil agricole


Le conseil dispensé par les chambres d'agriculture ne manque ni de compétences, ni de moyens et le réseau des chambres permet de mobiliser toutes ses compétences au service du développement des exploitations et des projets qu’elles portent. Pour être efficace, il faut prendre l'économie de l'exploitation dans sa globalité. Que le conseil s'exerce individuellement ou dans des groupes d'échange, les facteurs qui vont jouer sur le résultat économique sont variables et différenciés, observait Vincent Doal, de la cellule économique régionale. Les conseillers des chambres ont développé des outils d'analyse performants qui permettent à chaque exploitant de mieux se positionner dans ses choix et ses stratégies avec un objectif partagé : l'efficacité économique en traquant les dysfonctionnements et en y remédiant. Les réseaux de références, la transversalité des compétences, le travail d'analyse et de synthèse de l'OPAB, les outils communs (Mon troupeau, Diapro, Rosace...) concourent à l'efficacité de l'ensemble. Les agriculteurs disposent ainsi d'un formidable levier de compétitivité et de productivité qu'ils peuvent actionner à tout moment et à leur rythme.