Collecte historique pour Bourgogne du Sud en 2017
Le 12 septembre à Saint-Maurice-en-Rivière, Bourgogne du Sud présentait ses essais maïs grain d’indices 300 à 450. Retour sur les enseignements délivrés dans cette parcelle de l’EARL de Bellecroix, où la coopérative a fait un point sur les premières moissons et sur les marchés actuels. Et si les rendements en blé, orge et colza ont déjà permis de rentrer une collecte « historique », +37 % en volume (/2016), les cours mondiaux tempèrent - pour l’heure - l’enthousiasme.

Bourgogne du Sud avait choisi de présenter quelques uns de ses essais en maïs grain. La parcelle de Jean-Louis Moratin étant située au "centre" des deux autres plateformes d’essais de Lays-sur-le-Doubs et de Sennecey-le-Grand conduites par la coopérative.
Avant de débuter, la responsable des essais, Christine Boully, faisait un point climatologique de l’année « qui est la clé de bonnes ou moins bonnes réussites » comme souvent. Globalement, la campagne 2017 aura été plus favorable que la précédente, mais elle n’a pas été clémente pour autant. 2017 aura été marquée par un déficit hydrique important surtout aux mois d’avril et de mai. Les mois suivants l'ont été un peu moins, en raison de pluies « très groupées ». Les moyennes ne reflètent donc pas les craintes qui pesaient cette année au sujet du développement des plantes. D’autant que les températures estivales sont montées « très haut » mais à nouveau avec de « grandes amplitudes ». Reste qu’en températures cumulées ou en degré-jour, le mois de juin s'est situé dans le haut du panier ! Résultat, à dates de semis équivalentes à l’an dernier, une « grosse semaine d’avance » était à noter un peu partout, seul ce mois de septembre diminuant quelque peu cette précocité.
Côté Maïs, les conditions de l’année ont donc permis de bonnes mises en place et levées donnant de belles programmations (nombre de grains/m2). Avant la récolte, la dernière question restant pour l'heure « sans réponse » concerne le remplissage des grains. Les jeux sont faits de toute façon avec des maïs étant déjà en-dessous de 35 % d’humidité. Espérons seulement que le « coup de chaud » des quinze derniers jours d’août n’ait pas eu trop d’impacts… Certains maïs ont trop vite desséché, manquant alors de verser.
2016, année « resserrée »
Dans ces limons ayant reçu 162 unités d’azote, 37 de phosphore et du fumier de bovins, plusieurs séries de variétés d’indices 300 à 450 ont été testées. A première vue, la cinquante de céréaliers présents pouvaient constater de visu que les maïs étaient « jolis » dans leur ensemble. « L’an dernier, nous étions dans une année "resserrée" en performance, avec beaucoup de variétés entre 100 et 102 % du rendement moyen des essais », prévenait Christine Boully.
Toujours « en observation », Mas 27.T ouvrait la voie à la visite des variétés d’indices 280 à 310. Terminant « rapidement » P8812 est un denté max qui était en « tête » l’an dernier en faisant 104,3 % de rendement par rapport à la moyenne. L’autre variété Pioneer, P8816 est « plus tardive » (103 %). « Parfois irrégulier », Sy Gracy (310) sera bientôt arrêté d’être vendu du fait de « sa vigueur au départ passable » notamment. De chez KWS, Kidemos est forcément « très précoce » (indice 260) mais présente une certaine « fragilité » au dessus des épis.
Indices 300 à 330
La deuxième série permettait d’observer les maïs d’indices 300 à 330. « Très irrégulier », ES Gallery est un denté précoce à la floraison tardive qui a un PMG réduit mais beaucoup de grains/m² et un rendement « souvent surprenant » (105%). Koletis (320) a une insertion basse (101 %). P9127 (310) est un « grand gabarit » avec de hautes insertions qui aime les « bonnes situations irriguées » (100 %). De chez RAGT (2016), Volodia est en fait « rustique » et issu d’une génétique Monsanto. Chapalu est une autre variété « 4x4 » qui a cependant connu quelques « problèmes de levées » cette année. Enfin Portorico (300) a lui une « bonne vigueur » pour un gabarit « court ».
Troisième série ensuite avec les variétés 330-340 où DKC4162 fait « beaucoup de grains par m2 ». « Vieille » variété, ES Flato rentre dans la gamme "éco" de la coopérative car « dépassé » (97 %) bien que « rustique et régulière ». Exxclusiv est la « copie conforme » de Conexxion est également « rustique ». Les deux Pioneer, P9234 et P9244 sont « proches » et sont "labélisées" Aquamax pour leurs résistances aux conditions hydriques stressantes. « Tolérante », P9486 (340) est « plus tardive » avec un potentiel supérieur. « Déjà moyenne l’an dernier », la variété Vestas reste en essai.
Indices 350 à 400
A la suite, les variétés d’indice 350 étaient légèrement « plus vertes » ce 12 septembre. Remis à l’essai, Buckley est « à suivre » avec sa vigueur « correcte » et son grand gabarit. C’est moins le cas de DKC4408 qui « décroche un peu » même si ce maïs ce comporte bien en situation stressée. DKC4795, plus tardif, fait « plutôt de bons rendements ». ES Jasmine (360) est un maïs « denté tropical » ayant fait 98,5 % de rendement l’an dernier. Inscrit en 2010, on peut désormais « trouver mieux » que Futurixx (380-400). Milanno, en gamme "éco" a des résultats moyens. « Valeur sûre », P9838 est rustique et donne de « bons rendements ». Inscrite en 2007, PR37Y12 est la doyenne de ces essais avec une rusticité « au top » mais « dépassée » en terme de rendements (97 %). Zariski est en observation car sa génétique venue des pays de l’Est pourrait être intéressante pour résister à des étés chauds. Enfin, Mas 51.G avait « décroché » l’an dernier en raison de semis tardif et d’excès d’eau. 2017 semble lui être « plus propice ».
Large gamme
Dernière série avec les variétés au delà d’indice 400. Dans la gamme "éco", Comotti (400) a une vigueur au départ « exceptionnelle ». Premier essai pour Querci (480) à l’insertion basse. Initio (450) est « plutôt rustique » (102 %). LG 30.444 donne un « énorme gabarit » à insertion haute dans de bonnes situations. P0312 doit « confirmer » son potentiel de 107,3 % à condition de densifier ses semis. P9838 est un « 4x4 » d’indice 380 mais P9903 d’indice 400 a un « plus beau potentiel » en faisant 104,7 %. Enfin, Palizi CS (450) est une variété à réserver aux parcelles au potentiel « intermédiaire ».
Ainsi se terminait la visite des essais en maïs grain qui ont donc livré encore de nombreux enseignements. Les cultivateurs ont à leur disposition une large palette pour choisir en fonction de leurs dates de semis et de leurs objectifs en terme de dates de récolte, de taux d’humidité, de rendement et de débouchés.
Collecte historique pour Bourgogne du Sud en 2017

Bourgogne du Sud avait choisi de présenter quelques uns de ses essais en maïs grain. La parcelle de Jean-Louis Moratin étant située au "centre" des deux autres plateformes d’essais de Lays-sur-le-Doubs et de Sennecey-le-Grand conduites par la coopérative.
Avant de débuter, la responsable des essais, Christine Boully, faisait un point climatologique de l’année « qui est la clé de bonnes ou moins bonnes réussites » comme souvent. Globalement, la campagne 2017 aura été plus favorable que la précédente, mais elle n’a pas été clémente pour autant. 2017 aura été marquée par un déficit hydrique important surtout aux mois d’avril et de mai. Les mois suivants l'ont été un peu moins, en raison de pluies « très groupées ». Les moyennes ne reflètent donc pas les craintes qui pesaient cette année au sujet du développement des plantes. D’autant que les températures estivales sont montées « très haut » mais à nouveau avec de « grandes amplitudes ». Reste qu’en températures cumulées ou en degré-jour, le mois de juin s'est situé dans le haut du panier ! Résultat, à dates de semis équivalentes à l’an dernier, une « grosse semaine d’avance » était à noter un peu partout, seul ce mois de septembre diminuant quelque peu cette précocité.
Côté Maïs, les conditions de l’année ont donc permis de bonnes mises en place et levées donnant de belles programmations (nombre de grains/m2). Avant la récolte, la dernière question restant pour l'heure « sans réponse » concerne le remplissage des grains. Les jeux sont faits de toute façon avec des maïs étant déjà en-dessous de 35 % d’humidité. Espérons seulement que le « coup de chaud » des quinze derniers jours d’août n’ait pas eu trop d’impacts… Certains maïs ont trop vite desséché, manquant alors de verser.
2016, année « resserrée »
Dans ces limons ayant reçu 162 unités d’azote, 37 de phosphore et du fumier de bovins, plusieurs séries de variétés d’indices 300 à 450 ont été testées. A première vue, la cinquante de céréaliers présents pouvaient constater de visu que les maïs étaient « jolis » dans leur ensemble. « L’an dernier, nous étions dans une année "resserrée" en performance, avec beaucoup de variétés entre 100 et 102 % du rendement moyen des essais », prévenait Christine Boully.
Toujours « en observation », Mas 27.T ouvrait la voie à la visite des variétés d’indices 280 à 310. Terminant « rapidement » P8812 est un denté max qui était en « tête » l’an dernier en faisant 104,3 % de rendement par rapport à la moyenne. L’autre variété Pioneer, P8816 est « plus tardive » (103 %). « Parfois irrégulier », Sy Gracy (310) sera bientôt arrêté d’être vendu du fait de « sa vigueur au départ passable » notamment. De chez KWS, Kidemos est forcément « très précoce » (indice 260) mais présente une certaine « fragilité » au dessus des épis.
Indices 300 à 330
La deuxième série permettait d’observer les maïs d’indices 300 à 330. « Très irrégulier », ES Gallery est un denté précoce à la floraison tardive qui a un PMG réduit mais beaucoup de grains/m² et un rendement « souvent surprenant » (105%). Koletis (320) a une insertion basse (101 %). P9127 (310) est un « grand gabarit » avec de hautes insertions qui aime les « bonnes situations irriguées » (100 %). De chez RAGT (2016), Volodia est en fait « rustique » et issu d’une génétique Monsanto. Chapalu est une autre variété « 4x4 » qui a cependant connu quelques « problèmes de levées » cette année. Enfin Portorico (300) a lui une « bonne vigueur » pour un gabarit « court ».
Troisième série ensuite avec les variétés 330-340 où DKC4162 fait « beaucoup de grains par m2 ». « Vieille » variété, ES Flato rentre dans la gamme "éco" de la coopérative car « dépassé » (97 %) bien que « rustique et régulière ». Exxclusiv est la « copie conforme » de Conexxion est également « rustique ». Les deux Pioneer, P9234 et P9244 sont « proches » et sont "labélisées" Aquamax pour leurs résistances aux conditions hydriques stressantes. « Tolérante », P9486 (340) est « plus tardive » avec un potentiel supérieur. « Déjà moyenne l’an dernier », la variété Vestas reste en essai.
Indices 350 à 400
A la suite, les variétés d’indice 350 étaient légèrement « plus vertes » ce 12 septembre. Remis à l’essai, Buckley est « à suivre » avec sa vigueur « correcte » et son grand gabarit. C’est moins le cas de DKC4408 qui « décroche un peu » même si ce maïs ce comporte bien en situation stressée. DKC4795, plus tardif, fait « plutôt de bons rendements ». ES Jasmine (360) est un maïs « denté tropical » ayant fait 98,5 % de rendement l’an dernier. Inscrit en 2010, on peut désormais « trouver mieux » que Futurixx (380-400). Milanno, en gamme "éco" a des résultats moyens. « Valeur sûre », P9838 est rustique et donne de « bons rendements ». Inscrite en 2007, PR37Y12 est la doyenne de ces essais avec une rusticité « au top » mais « dépassée » en terme de rendements (97 %). Zariski est en observation car sa génétique venue des pays de l’Est pourrait être intéressante pour résister à des étés chauds. Enfin, Mas 51.G avait « décroché » l’an dernier en raison de semis tardif et d’excès d’eau. 2017 semble lui être « plus propice ».
Large gamme
Dernière série avec les variétés au delà d’indice 400. Dans la gamme "éco", Comotti (400) a une vigueur au départ « exceptionnelle ». Premier essai pour Querci (480) à l’insertion basse. Initio (450) est « plutôt rustique » (102 %). LG 30.444 donne un « énorme gabarit » à insertion haute dans de bonnes situations. P0312 doit « confirmer » son potentiel de 107,3 % à condition de densifier ses semis. P9838 est un « 4x4 » d’indice 380 mais P9903 d’indice 400 a un « plus beau potentiel » en faisant 104,7 %. Enfin, Palizi CS (450) est une variété à réserver aux parcelles au potentiel « intermédiaire ».
Ainsi se terminait la visite des essais en maïs grain qui ont donc livré encore de nombreux enseignements. Les cultivateurs ont à leur disposition une large palette pour choisir en fonction de leurs dates de semis et de leurs objectifs en terme de dates de récolte, de taux d’humidité, de rendement et de débouchés.