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Big data

Comment les données agricoles trouvent des utilisations concrètes

Par l’intermédiaire d’OpenDataSoft, une start-up qui permet la centralisation et la mise à disposition de données, plusieurs utilisations concrètes ont pu être mises en œuvre pour le monde agricole.

Par Publié par Cédric Michelin
Comment les données agricoles trouvent des utilisations concrètes

A l’occasion d’une matinée consacrée à l’utilisation des données dans l’agriculture, le 4 octobre, la start-up OpenDataSoft a fait intervenir quelques-uns de ses partenaires pour présenter des exemples de mise en pratique. Créée il y a six ans, la jeune entreprise a pour objectif de rassembler des données au sein d’une même interface de programmation (API) qui les sécurise et permet leur utilisation dans des applications ou des logiciels divers. Par exemple, les instituts techniques réunis au sein de l’ACTA ont utilisé cette technologie dans leur travail sur l’interopérabilité des données (compatibilité des données recueillies quel que soit le logiciel choisi) et pour construire leur propre API, API-Agro.

Quels services ? 

Ainsi, API-Agro permet plusieurs applications, comme le croisement de données : gravité des attaques de ravageurs et pratiques des agriculteurs, par exemple, cartographie hebdomadaire de la situation agro-climatique des céréales, avec Climalert développé par Arvalis mais qui utilise, de façon sécurisée, les données réunies sur API-Agro. Autre exemple d’utilisation, le nouveau service Alim’confiance mis en place par le ministère de l’agriculture pour mettre à disposition les résultats des contrôles sanitaires réalisés par les services de l’état. Un premier test avait été réalisé en 2015 pour les restaurants à Paris et Avignon, via OpenDataSoft, puis le dispositif a été généralisé en 2017. Aujourd’hui, plus de 23 000 résultats sont ainsi consultables en ligne, 700 000 visites ont été recensées depuis le lancement, et l’application mobile a été téléchargée 180 000 fois. Enfin, autre exemple issu du ministère de l’Agriculture, le projet Epiphyt, développé dans le cadre d’Ecophyto 2018, et qui mutualise les réseaux d’épidémiosurveillance végétale. Après une période de travail sur l’interopérabilité et la mise en place de référentiel communs, le ministère a désormais développé Epiphyt Extract, qui met à disposition des données non sensibles, qui peuvent être croisées et sélectionnées avec différents filtres (date de l’observation, région, etc.).