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Production de viande bovine

Concentration dans le Nord de l’Allemagne

L’Allemagne exporte près de 40 % de sa production de viande bovine et
possède une des plus fortes compétitivités d’Europe. Pourtant, le
syndicat majoritaire allemand s’inquiète de la Pac post-2013.
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D’après les statistiques officielles allemandes, le cheptel bovin est de 12,5 millions de têtes en 2011 et le cheptel allaitant ne représente que 15 % du total. Pourtant, elle exporte 40 % de sa production de viande bovine, en particulier vers la France, l’Italie, les Pays-Bas et plus récemment vers la Russie. La force exportatrice de l’Allemagne réside dans son modèle d’élevage intensif concentré dans le Nord du pays. Selon l’Institut de l’élevage, en 2004, 42 % de la production de viande bovine étaient déjà concentrés dans trois Länder (Basse-Saxe, de Schleswig-Holstein et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie) du Nord du pays.
Dans cette région, la viande provient d’exploitations mixtes (lait-viande), mais également d’ateliers d’engraissement spécialisés. En aval de la production, l’industrie est très concentrée, ce qui représente un atout majeur pour la filière viande bovine. La proximité des grands ports du nord de l’Europe est aussi un avantage certain pour l’approvisionnement en tourteau de soja des exploitations, par exemple, mais également pour acheminer les productions destinées au marché export.
Dans le Sud de l’Allemagne, la production de viande bovine est « un sous-produit » de la production laitière et considérée comme un complément de revenu. Dans les Länders de l’Est de l’Allemagne, les ateliers d’engraissement spécialisés sont de moins en moins nombreux. L’élevage est plutôt herbager et détenu par des exploitations de grande taille héritée du démantèlement d’anciennes coopératives.

Inquiétudes pour la Pac post-2013


Plus récemment, le DBV (syndicat agricole majoritaire en Allemagne) « présente une agriculture conquérante mettant en œuvre l’innovation et surfant sur les attentes sociétales (agrocarburants, gestion des territoires, sécurité alimentaire et emploi) », écrivent les experts de Centre d’économie rurale (CER) de la Manche en juillet 2012.
Concernant la position de l’Allemagne sur les aides spécifiques à l’élevage, la définition des zones défavorisées suscite des inquiétudes. Les pouvoirs publics allemands considèrent que les critères ne sont pas adaptés à la diversité du territoire allemand. En outre, « le plafonnement des aides est considéré comme discriminant pour les plus grandes exploitations de l’est qui sont le résultat de l’histoire ».