Concilier agriculture et qualité de l’air : Le député Dominique Potier plaide pour une approche globale
Le député de Meurthe-et-Moselle Dominique Potier était invité du colloque organisé par l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture) et ATMO France (la fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air), sur la conciliation entre agriculture et qualité de l’air ce mardi 6 février. S’il a souligné l’importance de développer des solutions pour réduire l’impact de l’agriculture sur l’environnement, le député met en garde contre le risque d’aggraver la situation des agriculteurs.

Invité du colloque sur la conciliation entre agriculture et qualité de l’air, organisé par l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture) et ATMO France (la fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air), le député Dominique Potier (PS) a salué « un geste politique très fort ». L’élu de Meurthe-et-Moselle s’est félicité de l’avance qu’a pris le secteur en prenant en main cette question. « Pour une fois l’agriculture aborde en amont, avant qu’il n’y ait crise avérée, crise manifeste, un sujet qui est latent et n’a pas encore aujourd’hui explosé dans l’opinion. » Celui qui co-dirigeait l’atelier 11 des EGA a tenu à souligner l’importance d’une approche globale des problèmes de pollution, à travers le concept d’une seule santé. Dominique Potier a mis en garde contre la tentation de se limiter à « opposer la santé de l’applicateur, qu’il soit salarié agricole ou paysan, avec celle du riverain » ou « de celle des plantes et de la qualité de l’air ». Lui-même agriculteur, Dominique Potier évoque ainsi la contradiction entre « rendre un bâtiment sain en l’aérant et en renvoyant éventuellement des pollutions extérieures ». Il a souligné l’importance de développer de nouveaux indicateurs qui ne se limiteraient pas à évaluer l’impact d’une solution sur un seul type de pollution.
Pour un chemin de liberté
Le député a par la suite plaidé pour la création d’une agriculture aux trois tiers d’ici 2030. « Un tiers d’agriculture biologique, un tiers d’agriculture raisonnée (…) et un tiers qui serait celui de l’agroécologie », a-t-il détaillé. Cette agroécologie, que le député PS souhaiterait voir nommée agriculture à « haute valeur environnementale », pourrait être « un nouveau levier de changement dans le dialogue territorial, dans le dialogue entre producteur et consommateur ». L’élu de Meurthe-et-Moselle s’est cependant inquiété de la possibilité de voire cela aboutir à une nouvelle série normative. « Je suis terrifié quand je vous entends évoquer une nouvelle conditionnalité dans la PAC autour de l’air et de l’eau. Les paysans, je le dis avec force, vont en crever. » Dominique Potier a donc insisté sur le besoin de retrouver un pacte entre l’agriculture et la société pour aller vers un chemin de liberté.