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Concours des vins du Mâconnais Beaujolais

Confrères mais pas sectaires

La Saint Vincent approche. Les amateurs de vins s’en réjouissent. Ils
s’apprêtent enfin à déguster le millésime 2013. Mais suite aux vendanges “tardives”, les vins dans les chais sont encore en train d’évoluer et ne
sont pas tous prêts. Le concours des vins du Mâconnais Beaujolais est
donc essentiellement le fait de professionnels (œnologues, négociants,
courtiers…) qui viennent déguster pour aussi acheter.
Par Publié par Cédric Michelin
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Samedi 18 janvier, il s’agira alors du 123e concours, « un des plus anciens de France », rappelle son président, Bernard Delaye. Le Comité organisateur peut compter sur les jeunes lycéens en BTS du lycée viticole de Davayé - qui aident à la bonne tenue du concours. Ils seront formés à ce concours « très pro » puisque les vins à cette période de l'année n'ont pas fini leur élevage pour la plupart.
Le concours ne débute pas le samedi matin au Parc des expositions de Mâcon mais bien avant. La préparation du concours implique de nombreux bénévoles. Par exemple, 1.100 courriers d'invitation sont envoyés. Près de 500 jurés vont certainement encore une fois déguster quelque 1.300 échantillons à peu près équitablement répartis entre le vignoble du Mâconnais et celui du Beaujolais.
Les organisateurs ne cachent pas leurs inquiétudes cependant. Suite aux pertes de récoltes de l'année, ils espèrent que les vignerons présenteront bien leurs plus beaux vins. Les inscriptions sont « ouvertes pratiquement jusqu’au dernier moment ». Les échantillons devant être déposés le mercredi pour le Beaujolais et le jeudi pour le Mâconnais. « Le millésime 2013 est encore en train d’évoluer. Les vignerons prendront leurs décisions de présenter un vin que quelques jours avant le concours », rappelle Bernard Delaye. Idem pour les coopératives.

Fournir une analyse d’échantillons


Dernier frein, la nouvelle réglementation nationale oblige les vignerons à « fournir un bulletin d’analyses à l’inscription avec les échantillons. Analyse qui a un coût aussi élevé que l’inscription (19 € par vin) ». Actuellement, seuls 40 concours dans toute la France ont été « validés » par l’Administration, conférant à ces seuls concours le droit de diffuser des macarons à apposer sur les bouteilles. Ces signes distinctifs seront d’ailleurs contrôlés par les Fraudes, veillant à la protection des consommateurs et aux règles d’étiquetage des produits. Le concours des vins de la Côte chalonnaise et du Couchois qui a lieu ce samedi à Couches est également agréé.
Après le succès des deux dernières années, la remise des prix se fera le mercredi 22 janvier au BIVB à Mâcon avec près de 200 vignerons venant applaudir les vainqueurs autour d’un mâchon.

Souder vos équipes d’entreprise avec la Confrérie



Une bonne ambiance qui est également le trait de caractère de la Confrérie des vignerons de Saint-Vincent de Mâcon. « Nous mettons en avant la culture du vignoble et des vins. Nous sommes indépendants mais nous ne sommes pas une secte. Au contraire, nous sommes ouverts à toute personne de tout horizon », insistait le nouveau président Bernard Benas. Les confrères accueilleront donc tous les curieux pour leur dégustation gratuite en ouverture du Chapitre se tenant au Château d’Aisne à Azé le soir même du concours. Des Consuls venant de Belgique, de Suisse, du Canada ou encore des Etats-Unis sont attendus au repas de gala suivant. « Tout récemment, nous avons ouvert un consulat à Paris » pour promouvoir les vins du Mâconnais auprès des Parisiens.
Signe d'un renouvellement amorcé, la Confrérie se diversifie et proposera en 2014 de « sympathiques soirées pour les entreprises » qui peuvent faire confiance aux Confrères pour « souder leurs équipes de salariés » autour de dégustations culturelles. Une nouvelle forme de “management” à la Française !


Création d’une association des concours


Lors du dernier Vinexpo à Bordeaux, l’Association des grands concours vinicoles français a vu le jour. Cette association est née de la volonté de regroupement de concours, qu’ils soient régionaux ou nationaux, pour la défense des intérêts de ces concours qui « ont un rôle économique très important mais aussi pour définir et mettre en place des principes renforçant la réputation des concours », explique le président Michel Bernard, du concours régional à Orange. Cela passe notamment par les prélèvement des échantillons ou le contrôle de la représentativité des échantillons présentés ; l’anonymat des échantillons durant les concours et la sélection et la formation des dégustateurs.
Encore faut-il le faire savoir. C’est un des objectif de l’association, ne serait-ce qu’auprès de la grande distribution, friande de macarons lors de leurs traditionnels foires aux vins mais pas que. Pour l’heure, six concours sont adhérents : celui des vins d’Alsace de Colmar ; celui des vins à Orange ; celui de Bordeaux vins d’Aquitaine ; celui des vins de Loire ; celui des vins de Provence et évidemment le plus important, le Concours des grands vins de France à Mâcon. Ceux de Saint-Tropez, de Corse ou encore le Tastevinage de Bourgogne ont manifesté leurs désirs d’intégrer le groupe. A l’origine de la création de cette association, Bernard Delaye s’en réjouissait mais sait que le plus dur est à venir avec la défense des concours qui se retrouvent confrontés à la nouvelle réglementation nationale « demandant un long travail de validation pour désormais avoir le droit de délivrer des macarons à apposer sur les bouteilles primées ».

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