Consommer plus « vert », qui sont les consommateurs ?
Une étude de l’Ifop a cherché à savoir qui sont les Français qui mangeaient le plus de végétal, pourquoi et comment ils changeaient leur alimentation, et s’ils allaient persévérer dans cette direction.

Au printemps dernier, une étude Ifop-Lesieur (1) a cherché à décrypter la manière dont les Français verdissaient leur assiette. Parmi ceux qui disent avoir augmenté leur consommation de produits végétaux au cours des deux dernières années, soit 41 % des Français, cela s’est fait surtout au profit des légumes et des fruits, et moins en faveur des légumes secs et des produits à base de soja. Selon l’étude, il s’agit en majorité de femmes, habitant plutôt des agglomérations de plus de 100.000 habitants.
Plus de 40 % des sondés disent vouloir devenir flexitariens
La première raison évoquée est la recherche d’un équilibre alimentaire et d’un bénéfice pour la santé. La naturalité et le respect pour l’environnement sont cités par respectivement 30 % et 24 % des répondants, suivi d’une volonté de profiter de produits apportant du plaisir.
À l’avenir, les sondés jugent pour 50 % d’entre eux qu’ils vont augmenter leur consommation de végétaux, tandis que 46 % pensent que celle-ci va rester stable. Sans forcément adopter un régime strict, les Français souhaitent ajouter progressivement plus de « vert » dans leur assiette, preuve de l’influence de la pratique minoritaire de certains régimes sur une proportion importante de la société française. Ainsi, 24 % des sondés envisagent de suivre le régime flexitarien et 19 % essaient de le suivre. Être végétarien (4 % de la population suit ce régime) est envisagé par 17 % des sondés, tandis que 9 % essaient de le devenir. En revanche, les régimes crudivore et végane restent à des niveaux très faibles tant pour la pratique stricte que pour l’intérêt qu’ils suscitent.
Enfin, l’étude a aussi cherché à comprendre les freins à la consommation de végétaux. Le manque de plaisir et le manque d’assurance sur l’innocuité sont les principaux freins identifiés, mais c’est la barrière du prix qui est cité en premier par les sondés.
(1) Le végétal dans l’alimentation des Français, étude Ifop-Lesieur pour l’Observatoire des cuisines populaires, réalisée du 31 mars au 6 avril 2017 auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatives de la population française.