Chambre régionale d’agriculture
« Construire ensemble »
La session de la chambre régionale d’agriculture s’est déroulée le 22
avril dernier au Marault dans la Nièvre. Au programme, l'organisation de
la chambre régionale et la Pac.
avril dernier au Marault dans la Nièvre. Au programme, l'organisation de
la chambre régionale et la Pac.
C’est à la ferme du Marault, dans la Nièvre, que les nouveaux élus de la chambre régionale d’agriculture se sont réunis en session, pour le coup d’envoi de cette nouvelle mandature. L’occasion, à la lecture des comptes, pour Christian Decerle, son président, de se féliciter, « d’une gestion économe et optimisée ».
Depuis son installation, la nouvelle équipe a multiplié les rencontres et les visites dans les départements, avec l’objectif annoncé de « construire ensemble ». La nouvelle organisation qui se dessine, va installer six Comités d’orientation régionaux (Cor), destinés, selon les mots de Christian Decercle, à réaliser « la synthèse la plus consensuelle possible des pratiques et des orientations de chaque département » pour traiter les dossiers. Dans l’organisation qui a été présentée aux membres, chacun des départements sera représenté au sein de chaque Cor. En plus du Comité d’orientation recherche développement et formation (Coredef), qui correspond à une obligation légale, sont installés :
- un Cor territoire et environnement ;
- un Cor élevage ;
- un Cor grandes cultures ;
- un Cor viticulture ;
- et un Cor valorisation des ressources locales.
Si chaque Cor a un domaine de compétence bien défini par son président et les professionnels qui l’animent, certains dossiers nécessiteront aussi un traitement plus « transversal ».
Christian Decercle a insisté sur le travail des comités qui devront répondre aux « besoins exprimés au quotidien par les agriculteurs ». Parmi les chantiers d’importance :
- l’installation, « un vrai chantier à mener pour renforcer l’accompagnement » ;
- la formation car « c’est une chance » à saisir ;
- la performance technique « dans laquelle il faut aussi investir » pour développer les compétences et améliorer le revenu.
La communication devient elle aussi un axe majeur pour valoriser un métier « auquel on redonnera ses véritables lettres de noblesse ».
Pac 2014-2020 : l’incertitude toujours…
En seconde partie de réunion, François Roze du service régional Economie et Prospective, a dressé un état des débats autour de la Pac post-2013. Alors que la construction de cette nouvelle Pac entre dans sa dernière ligne droite, Christian Decerle constate que « l’âme de la machine, la vision de l’agriculture en France et en Europe reste floue ». Les inquiétudes ne manquent pas autour du texte qui se dessine et la grande variabilité des DPU en Bourgogne ne facilite pas la lecture et l’analyse chiffrée des décisions européennes.
A terme, il s’agit bel et bien, en Europe, d’arriver à une convergence des aides, c’est-à-dire à un soutien uniforme sur l’ensemble des pays européens. Avec des paliers revus à la baisse, cette convergence sera plus échelonnée dans le temps, mais elle produira ses effets : avec des baisses importantes pour les systèmes bénéficiant de DPU élevés et une revalorisation pour les exploitations ayant des DPU faibles. Les incertitudes amènent à calculer de très grands écarts entre les hypothèses les moins favorables et les plus favorables pour l’agriculture bourguignonne. Il faudra attendre le mois de juin pour avoir une vision un peu plus précise du texte européen, une fois que les trilogues –entre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil des ministres– se seront achevés. La Pac 2014-2020 entrerait alors en vigueur au 1er janvier 2014, pour une mise en œuvre partielle, avant les débats nationaux qui se dérouleront dans les Etats membres pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2015.
Un partenariat dynamique et confiant
En revenant sur les chantiers en cours et les échéances de la Pac, le président de la chambre régionale a souligné « les beaux challenges que doivent relever notre réseau et les élus que nous sommes ». Des challenges qui vont nécessiter « de rassembler sans exclure l’ensemble de nos forces actives, en dégageant la vision la plus partagée possible de notre agriculture, au service des agriculteurs ».
Invité aux débats, le conseil régional, représenté par André Lefebvre, a rappelé « l’implication conséquente » de la collectivité territoriale et les objectifs poursuivis pour l’autonomie des systèmes de production, l’agroécologie et le plan protéines. Un conseil régional « qui continuera d’accompagner les agriculteurs dans la nécessaire évolution de l’agriculture ».
Pour la clôture de la cession, Jean-Roch Gaillet, directeur de la Draaf, a détaillé les « huit chantiers en cours avec les chambres d’agriculture » et salué « le partenariat de confiance » entretenu à cette occasion. « Un partenariat dynamique qui doit être poursuivi ». « Il faut un niveau régional fort » a insisté le représentant de l’Etat, en encourageant la chambre régionale « à continuer dans le système de mutualisation ».
Depuis son installation, la nouvelle équipe a multiplié les rencontres et les visites dans les départements, avec l’objectif annoncé de « construire ensemble ». La nouvelle organisation qui se dessine, va installer six Comités d’orientation régionaux (Cor), destinés, selon les mots de Christian Decercle, à réaliser « la synthèse la plus consensuelle possible des pratiques et des orientations de chaque département » pour traiter les dossiers. Dans l’organisation qui a été présentée aux membres, chacun des départements sera représenté au sein de chaque Cor. En plus du Comité d’orientation recherche développement et formation (Coredef), qui correspond à une obligation légale, sont installés :
- un Cor territoire et environnement ;
- un Cor élevage ;
- un Cor grandes cultures ;
- un Cor viticulture ;
- et un Cor valorisation des ressources locales.
Si chaque Cor a un domaine de compétence bien défini par son président et les professionnels qui l’animent, certains dossiers nécessiteront aussi un traitement plus « transversal ».
Christian Decercle a insisté sur le travail des comités qui devront répondre aux « besoins exprimés au quotidien par les agriculteurs ». Parmi les chantiers d’importance :
- l’installation, « un vrai chantier à mener pour renforcer l’accompagnement » ;
- la formation car « c’est une chance » à saisir ;
- la performance technique « dans laquelle il faut aussi investir » pour développer les compétences et améliorer le revenu.
La communication devient elle aussi un axe majeur pour valoriser un métier « auquel on redonnera ses véritables lettres de noblesse ».
Pac 2014-2020 : l’incertitude toujours…
En seconde partie de réunion, François Roze du service régional Economie et Prospective, a dressé un état des débats autour de la Pac post-2013. Alors que la construction de cette nouvelle Pac entre dans sa dernière ligne droite, Christian Decerle constate que « l’âme de la machine, la vision de l’agriculture en France et en Europe reste floue ». Les inquiétudes ne manquent pas autour du texte qui se dessine et la grande variabilité des DPU en Bourgogne ne facilite pas la lecture et l’analyse chiffrée des décisions européennes.
A terme, il s’agit bel et bien, en Europe, d’arriver à une convergence des aides, c’est-à-dire à un soutien uniforme sur l’ensemble des pays européens. Avec des paliers revus à la baisse, cette convergence sera plus échelonnée dans le temps, mais elle produira ses effets : avec des baisses importantes pour les systèmes bénéficiant de DPU élevés et une revalorisation pour les exploitations ayant des DPU faibles. Les incertitudes amènent à calculer de très grands écarts entre les hypothèses les moins favorables et les plus favorables pour l’agriculture bourguignonne. Il faudra attendre le mois de juin pour avoir une vision un peu plus précise du texte européen, une fois que les trilogues –entre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil des ministres– se seront achevés. La Pac 2014-2020 entrerait alors en vigueur au 1er janvier 2014, pour une mise en œuvre partielle, avant les débats nationaux qui se dérouleront dans les Etats membres pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2015.
Un partenariat dynamique et confiant
En revenant sur les chantiers en cours et les échéances de la Pac, le président de la chambre régionale a souligné « les beaux challenges que doivent relever notre réseau et les élus que nous sommes ». Des challenges qui vont nécessiter « de rassembler sans exclure l’ensemble de nos forces actives, en dégageant la vision la plus partagée possible de notre agriculture, au service des agriculteurs ».
Invité aux débats, le conseil régional, représenté par André Lefebvre, a rappelé « l’implication conséquente » de la collectivité territoriale et les objectifs poursuivis pour l’autonomie des systèmes de production, l’agroécologie et le plan protéines. Un conseil régional « qui continuera d’accompagner les agriculteurs dans la nécessaire évolution de l’agriculture ».
Pour la clôture de la cession, Jean-Roch Gaillet, directeur de la Draaf, a détaillé les « huit chantiers en cours avec les chambres d’agriculture » et salué « le partenariat de confiance » entretenu à cette occasion. « Un partenariat dynamique qui doit être poursuivi ». « Il faut un niveau régional fort » a insisté le représentant de l’Etat, en encourageant la chambre régionale « à continuer dans le système de mutualisation ».