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Terroirs de Saône-et-Loire

Continuer à aller de l’avant

Après dix années à la tête de Terroirs de Saône-et-Loire, Martine Ferret a choisi de passer la main. L’occasion, à ses yeux, d’amener un souffle nouveau à une structure qui ne doit pas s’endormir sur ses lauriers. Retour sur la dernière assemblée générale.
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Lors de l’assemblée générale de Terroirs de Saône-et-Loire qui se déroulait le 7 juin à Baron, la présidente Martine Ferret a annoncé que c’était sa dernière année à la tête d’une structure qu’elle dirige avec dynamisme et enthousiasme depuis maintenant une décennie. Un départ qu’elle peut envisager avec sérénité puisque Terroirs de Saône-et-Loire demeure une valeur sûre, même si, selon ses propres dires, un souffle nouveau lui sera profitable. Forte de ses soixante-et-onze adhérents (avec notamment cinquante-sept producteurs fermiers et quatre fermes auberges), l'association s'appuie sur la marque phare Bienvenue à la ferme et continue à multiplier les efforts en terme de communication. Cette promotion passe, bien sûr, par sa traditionnelle brochure, laquelle a été tirée à 7.000 exemplaires en 2015 et à 10.000 en 2016. Celle-ci est notamment distribuée aux particuliers, aux adhérents, aux offices du tourisme ou dans les autres lieux touristiques, lors de manifestations ou de salons...

Communiquer


Mais cela pend d’autres formes à l’image de la participation à la Fête de l’agriculture, laquelle avait lieu l'an dernier à Montcenis. On citera également le Marché de Pâques de Cluny qui a vu la participation de six producteurs, la quatrième - et sans doute dernière... - édition des Francos Gourmandes à Tournus avec six producteurs, mais aussi Cité 71 à Chalon-sur-Saône ou encore le Marché des plaisirs gourmands à Mâcon avec sept producteurs. « Ce fut une grosse satisfaction avec la mise en valeur de l’association. » On n’oubliera pas le salon Vins & Saveurs de Chalon-sur-Saône avec cinq producteurs, le Marché des Réveillons à Mâcon avec 9 producteurs, le marché des producteurs au Conseil départemental (qui est en perte de vitesse), le Salon international de l’Agriculture de Paris ainsi que les portes ouvertes organisées dans une vingtaine d’exploitations. L’autre pan important de l’activité demeure les buffets, apéritifs cocktails ou fourniture de produits, au nombre de quinze, qui ont touché un millier de convives au total. Avec, en sus, la confection de cinquante colis...

Drive fermier


Travail de longue haleine, le drive fermier a enfin vu sa concrétisation sur le terrain. Ouvert en avril 2015 au grand public, il délivre en moyenne une centaine de paniers par mois, le panier moyen étant de 37 €. Avec, pour le faire fonctionner, seize producteurs et deux dépôts vendeurs : Jalogny et Mâcon. Même s’il est encore trop tôt pour établir un premier bilan, la présidente estime qu’il faut faire évoluer quelques points, comme le nombre de producteurs qui devrait sensiblement augmenter.
Du côté de la restauration collective, le constat est mitigé. Du côté des choses qui fonctionnent bien, il y a l’approvisionnement des restaurants des écoles, l’accompagnement des cuisinières ou l’organisation collective. Par contre, il y a un réel souci avec l’approvisionnement des collèges et des lycées, la logistique ainsi que la synergie entre offre et demande.


Du Doggy bag au Gourmet bag


Loin de l’image peu flatteuse du Doggy bag à l’américaine, le Gourmet bag à la française est désormais tendance, avec une appellation beaucoup plus appropriée au pays de la gastronomie. Cette pratique consiste à proposer au client de pouvoir remporter chez lui ce qu’il n’a pas pu terminer, boisson et/ou nourriture. Très largement répandu outre-Atlantique, le Gourmet bag peine à émerger chez nous. Même si 75 % des clients le plébiscitent, très peu osent le demander par peur de « passer pour un radin » ou tout simplement parce que « ça ne se fait pas ». Néanmoins,, en proposant ce nouveau service, le restaurateur se montre à l’écoute des attentes de ses clients. De plus, si le client demande un Gourmet bag, il respecte et valorise le travail du cuisinier. D’un point de vue réglementaire, la responsabilité du restaurateur s’arrête à partir du moment où le repas est remis au consommateur. Rien n’interdit au consommateur de demander à emporter la partie non consommée de son repas. Cependant, il n’existe aucune obligation de proposer le Gourmet bag dans son établissement, même si l’UMIH et le ministère de l’agriculture et de l’alimentation promeuvent et encouragent cette pratique depuis 2013 dans le cadre du Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Pour accompagner les restaurateurs qui souhaiteraient proposer ce service, la CCI leur met à disposition gratuitement un kit d’outils comprenant une note réglementaire réalisée par la Draaf Rhône-Alpes, des stickers à apposer sur la vitrine, sur les menus et sur les contenants remis aux clients, des sacs en papier kraft pour faciliter le transport du contenant par le client, des chevalets à poser sur les tables expliquant ce qu’est le Gourmet bag ou encore des planches de jeux pour les enfants. Toutes les activités de restauration sur place, hors fast-food, vente à emporter et restauration à volonté, sont ciblées (restaurants, hôtels, gîtes, tables d’hôtes, fermes auberges). Cette action est menée en partenariat avec l’Ademe Bourgogne Franche-Comté et le Conseil départemental. A ce jour, trente-six restaurateurs ont reçu le kit outil de communication. L’objectif est d’en avoir cent d'ici fin novembre, cent sur les neuf cents restaurants de Saône-et-Loire...

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