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Réseaux sociaux

Contrer l’agri-bashing

On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Nombreux sont les agriculteurs qui ont fait leur cet adage et ont décidé de prendre en main la communication sur leur métier. Actifs sur les réseaux sociaux, ces agriculteurs 2.0 postent des vidéos et des photos, "likent" (aiment et partagent) celles des copains, présentent leur quotidien, expliquent leur façon d’agir, engrangent des "followers" (abonnés à leurs infos)… bref ils rejoignent la communauté des agriculteurs qui parlent agriculture pour casser les idées reçues et contrer les fausses informations.

Contrer l’agri-bashing

Difficile de faire un tour exhaustif de tous les agriculteurs saône-et-loirien actifs sur les réseaux sociaux. Que ce soit Facebook, Twitter, Instagram, Youtube.
Celui dont nous avons le plus parlé dans L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire est bien entendu Alexis Peulson, qui achèvera le 15 janvier prochain à Chalon-sur-Saône un tour de France à vélo qui l’aura conduit d’étape en étape à rencontrer le monde agricole dans toute sa diversité. Et toujours dans la bienveillance. Le jeune homme, fils d’agriculteur et en études d’ingénieur sur les ressources en eau, s’est aussi bien entretenu avec des agriculteurs de toutes les filières qu’avec des associations diverses, des instances professionnelles, etc. L’idée était de faire le point sur ce qu’est l’agriculture dans la France d’aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ont pu suivre Alexis depuis son départ en septembre via son site Internet ou ses comptes Twitter et Facebook. En revanche, combien auront changé d’avis en découvrant la réalité des pratiques des agriculteurs ? Impossible à savoir bien évidemment mais espérons le plus possible.
C’est dans ce même objectif que communiquent Henri Guillemot ou encore Aude et Damien Collignon. Le premier est le Paysan Heureux qui alimente un blog depuis 2005. Les seconds sont actifs sur Twitter, notamment via la communauté Agritwittos.

Le jour où se lancer

Henri Guillemot fut l’un des précurseurs. « Il me semblait que si l’on voulait attirer des jeunes dans le métier, il fallait en parler de façon positive. Lancer ce blog a été en quelque sorte une bouteille à la mer ». Hors de question cependant de nier les difficultés du métier : Henri Guillemot à souhaiter en « montrer la réalité, le quotidien, la conduite d’un troupeau au jour le jour ». Les parutions sont quasi quotidiennes au début ce qui fait que le blog gagne progressivement et naturellement des lecteurs réguliers. Actuellement, il comptabilise plus d’un million de visiteurs ! Difficile de savoir cependant qui sont ceux qui le suivent mais certains de ces internautes, à la suite de commentaires et d’échanges, sont venus visiter la ferme de Toulon-sur-Arroux.
« Il y a parfois eu des coupures de plusieurs semaines, avoue l’agriculteur, notamment en période de crise, lorsqu’on ne sait plus quel discours tenir, quelle réaction avoir », … pas facile dans ces conditions de maintenir sa position de Paysan Heureux. L’anonymat apporté par ce pseudonyme n’a d’ailleurs pas tenu une année parmi les connaissances d’Henri Guillemot ! Peu importe, celui-ci ne cherche pas à tenir des propos militants ou trop liés à l’actualité, vite terrains glissants. Mais il reconnaît que « le fait d’écrire permet de prendre du recul. Les écrits restent et ils peuvent aussi avoir une vertu pédagogique ».

Ne jamais tricher

Depuis, d’autres réseaux ont été investis : Twitter et Youtube. Le premier est plus un lieu d’échanges, de réactions à chaud sur des sujets d’actualité, notamment avec des journalistes… et des vegans. « Jamais agressif ou injurieux, je cherche à mettre les détracteurs face à leurs contradictions, car il y a énormément d’amalgames dans leurs propos. Souvent une simple photo est bien plus efficace qu’un long discours ».
Quant à la chaine Youtube, « on est plus dans le pédagogique. Mon principe est de ne pas me filmer moi mais en ayant la caméra sur moi pour que les gens puissent se mettre à ma place. J’ai l’impression que c’est énormément suivi par de jeunes agriculteurs ».
Pour Henri Guillemot, le combat face à l’agribashing doit donc être abordé en faisant preuve de transparence : « il ne faut pas raconter n’importe quoi, tricher. Il faut tenir des propos cohérents avec nos pratiques. Pour gagner en crédibilité, nous ne devons jamais nier nos responsabilités et étayer nos propos en se basant sur des études sérieuses ». Pour lui, enfin, le salut de la profession viendra aussi de la prise de conscience de la nécessité de communiquer en réseau : « ce n’est pas vrai que les jeunes agriculteurs sont moins solidaires que nous l’étions. C’est juste que les outils ont changé ». Les réseaux sociaux en sont.

L’arme de l’humour

Pour Aude et Damien Collignon de Navilly, l’engagement sur Twitter s’est fait naturellement. « Je suis passionnée de photographies, explique Aude. J’ai donc commencé à poster des clichés évoquant notre production de pomme de terres ou la période des moissons. C’est très vite devenu très ludique ». La jeune femme, par ailleurs professeur des écoles, a naturellement opté pour une communication plutôt basée sur le ton de l’humour. « Mon mari, lui, est plus factuel et technique, plus pro. D’ailleurs, sa communauté est majoritairement composée d’agriculteurs, de présidents de coop, de représentants des différentes instances. Même si forcément, des liens se créent entre nos deux comptes ». Cette implication sur Twitter est effective depuis mars 2016, « mais depuis plus d’un an, les discours évoluent, l’agribashing progresse, note Aude Collignon. J’ai cependant pris le parti de toujours répondre avec humour et respect, jamais dans la confrontation. Au niveau des Agritwittos, dès que l’un de nous est chahuté, nous venons en soutien. Cette solidarité fait notre force ». Pour dépasser le cercle de la communauté, la clé est l’utilisation de hashtags, ces mots clés signalés par le signe # qui permettent des passerelles entre les conversations parlant d’un même sujet. Et pour Damien Collignon, il est grand temps que le monde agricole réagisse : « il y a urgence à ce que les agriculteurs s’occupent eux-mêmes de leur communication. Pendant trop longtemps, nous l’avons laissé faire aux autres. Désormais la communication est instantanée, nous n’avons plus le temps de répondre par un communiqué de presse mensuel. Nous devons nous aussi réagir et les réseaux sociaux permettent cette réactivité. À nous de montrer notre quotidien, la réalité du terrain, d’être pédagogue ». Le producteur céréalier tempère cependant ses propos : « il est vrai que cela est chronophage et demande à pouvoir prendre du recul sur ce qui se dit ». Mais le secteur s’organise de plus en plus, pour preuve certaines coopératives proposent cette année des formations pour pouvoir se familiariser avec les réseaux sociaux. Et il est toujours possible de répondre ou alimenter son compte avec du contenu venant des organisations professionnelles ou avec les photos et textes de confrères agriculteurs pour aller plus vite... en se mettant en réseau.

Contrer l’agri-bashing

Contrer l’agri-bashing

Difficile de faire un tour exhaustif de tous les agriculteurs saône-et-loirien actifs sur les réseaux sociaux. Que ce soit Facebook, Twitter, Instagram, Youtube.
Celui dont nous avons le plus parlé dans L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire est bien entendu Alexis Peulson, qui achèvera le 15 janvier prochain à Chalon-sur-Saône un tour de France à vélo qui l’aura conduit d’étape en étape à rencontrer le monde agricole dans toute sa diversité. Et toujours dans la bienveillance. Le jeune homme, fils d’agriculteur et en études d’ingénieur sur les ressources en eau, s’est aussi bien entretenu avec des agriculteurs de toutes les filières qu’avec des associations diverses, des instances professionnelles, etc. L’idée était de faire le point sur ce qu’est l’agriculture dans la France d’aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ont pu suivre Alexis depuis son départ en septembre via son site Internet ou ses comptes Twitter et Facebook. En revanche, combien auront changé d’avis en découvrant la réalité des pratiques des agriculteurs ? Impossible à savoir bien évidemment mais espérons le plus possible.
C’est dans ce même objectif que communiquent Henri Guillemot ou encore Aude et Damien Collignon. Le premier est le Paysan Heureux qui alimente un blog depuis 2005. Les seconds sont actifs sur Twitter, notamment via la communauté Agritwittos.

Le jour où se lancer

Henri Guillemot fut l’un des précurseurs. « Il me semblait que si l’on voulait attirer des jeunes dans le métier, il fallait en parler de façon positive. Lancer ce blog a été en quelque sorte une bouteille à la mer ». Hors de question cependant de nier les difficultés du métier : Henri Guillemot à souhaiter en « montrer la réalité, le quotidien, la conduite d’un troupeau au jour le jour ». Les parutions sont quasi quotidiennes au début ce qui fait que le blog gagne progressivement et naturellement des lecteurs réguliers. Actuellement, il comptabilise plus d’un million de visiteurs ! Difficile de savoir cependant qui sont ceux qui le suivent mais certains de ces internautes, à la suite de commentaires et d’échanges, sont venus visiter la ferme de Toulon-sur-Arroux.
« Il y a parfois eu des coupures de plusieurs semaines, avoue l’agriculteur, notamment en période de crise, lorsqu’on ne sait plus quel discours tenir, quelle réaction avoir », … pas facile dans ces conditions de maintenir sa position de Paysan Heureux. L’anonymat apporté par ce pseudonyme n’a d’ailleurs pas tenu une année parmi les connaissances d’Henri Guillemot ! Peu importe, celui-ci ne cherche pas à tenir des propos militants ou trop liés à l’actualité, vite terrains glissants. Mais il reconnaît que « le fait d’écrire permet de prendre du recul. Les écrits restent et ils peuvent aussi avoir une vertu pédagogique ».

Ne jamais tricher

Depuis, d’autres réseaux ont été investis : Twitter et Youtube. Le premier est plus un lieu d’échanges, de réactions à chaud sur des sujets d’actualité, notamment avec des journalistes… et des vegans. « Jamais agressif ou injurieux, je cherche à mettre les détracteurs face à leurs contradictions, car il y a énormément d’amalgames dans leurs propos. Souvent une simple photo est bien plus efficace qu’un long discours ».
Quant à la chaine Youtube, « on est plus dans le pédagogique. Mon principe est de ne pas me filmer moi mais en ayant la caméra sur moi pour que les gens puissent se mettre à ma place. J’ai l’impression que c’est énormément suivi par de jeunes agriculteurs ».
Pour Henri Guillemot, le combat face à l’agribashing doit donc être abordé en faisant preuve de transparence : « il ne faut pas raconter n’importe quoi, tricher. Il faut tenir des propos cohérents avec nos pratiques. Pour gagner en crédibilité, nous ne devons jamais nier nos responsabilités et étayer nos propos en se basant sur des études sérieuses ». Pour lui, enfin, le salut de la profession viendra aussi de la prise de conscience de la nécessité de communiquer en réseau : « ce n’est pas vrai que les jeunes agriculteurs sont moins solidaires que nous l’étions. C’est juste que les outils ont changé ». Les réseaux sociaux en sont.

L’arme de l’humour

Pour Aude et Damien Collignon de Navilly, l’engagement sur Twitter s’est fait naturellement. « Je suis passionnée de photographies, explique Aude. J’ai donc commencé à poster des clichés évoquant notre production de pomme de terres ou la période des moissons. C’est très vite devenu très ludique ». La jeune femme, par ailleurs professeur des écoles, a naturellement opté pour une communication plutôt basée sur le ton de l’humour. « Mon mari, lui, est plus factuel et technique, plus pro. D’ailleurs, sa communauté est majoritairement composée d’agriculteurs, de présidents de coop, de représentants des différentes instances. Même si forcément, des liens se créent entre nos deux comptes ». Cette implication sur Twitter est effective depuis mars 2016, « mais depuis plus d’un an, les discours évoluent, l’agribashing progresse, note Aude Collignon. J’ai cependant pris le parti de toujours répondre avec humour et respect, jamais dans la confrontation. Au niveau des Agritwittos, dès que l’un de nous est chahuté, nous venons en soutien. Cette solidarité fait notre force ». Pour dépasser le cercle de la communauté, la clé est l’utilisation de hashtags, ces mots clés signalés par le signe # qui permettent des passerelles entre les conversations parlant d’un même sujet. Et pour Damien Collignon, il est grand temps que le monde agricole réagisse : « il y a urgence à ce que les agriculteurs s’occupent eux-mêmes de leur communication. Pendant trop longtemps, nous l’avons laissé faire aux autres. Désormais la communication est instantanée, nous n’avons plus le temps de répondre par un communiqué de presse mensuel. Nous devons nous aussi réagir et les réseaux sociaux permettent cette réactivité. À nous de montrer notre quotidien, la réalité du terrain, d’être pédagogue ». Le producteur céréalier tempère cependant ses propos : « il est vrai que cela est chronophage et demande à pouvoir prendre du recul sur ce qui se dit ». Mais le secteur s’organise de plus en plus, pour preuve certaines coopératives proposent cette année des formations pour pouvoir se familiariser avec les réseaux sociaux. Et il est toujours possible de répondre ou alimenter son compte avec du contenu venant des organisations professionnelles ou avec les photos et textes de confrères agriculteurs pour aller plus vite... en se mettant en réseau.

Contrer l’agri-bashing

Contrer l’agri-bashing

Difficile de faire un tour exhaustif de tous les agriculteurs saône-et-loirien actifs sur les réseaux sociaux. Que ce soit Facebook, Twitter, Instagram, Youtube.
Celui dont nous avons le plus parlé dans L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire est bien entendu Alexis Peulson, qui achèvera le 15 janvier prochain à Chalon-sur-Saône un tour de France à vélo qui l’aura conduit d’étape en étape à rencontrer le monde agricole dans toute sa diversité. Et toujours dans la bienveillance. Le jeune homme, fils d’agriculteur et en études d’ingénieur sur les ressources en eau, s’est aussi bien entretenu avec des agriculteurs de toutes les filières qu’avec des associations diverses, des instances professionnelles, etc. L’idée était de faire le point sur ce qu’est l’agriculture dans la France d’aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ont pu suivre Alexis depuis son départ en septembre via son site Internet ou ses comptes Twitter et Facebook. En revanche, combien auront changé d’avis en découvrant la réalité des pratiques des agriculteurs ? Impossible à savoir bien évidemment mais espérons le plus possible.
C’est dans ce même objectif que communiquent Henri Guillemot ou encore Aude et Damien Collignon. Le premier est le Paysan Heureux qui alimente un blog depuis 2005. Les seconds sont actifs sur Twitter, notamment via la communauté Agritwittos.

Le jour où se lancer

Henri Guillemot fut l’un des précurseurs. « Il me semblait que si l’on voulait attirer des jeunes dans le métier, il fallait en parler de façon positive. Lancer ce blog a été en quelque sorte une bouteille à la mer ». Hors de question cependant de nier les difficultés du métier : Henri Guillemot à souhaiter en « montrer la réalité, le quotidien, la conduite d’un troupeau au jour le jour ». Les parutions sont quasi quotidiennes au début ce qui fait que le blog gagne progressivement et naturellement des lecteurs réguliers. Actuellement, il comptabilise plus d’un million de visiteurs ! Difficile de savoir cependant qui sont ceux qui le suivent mais certains de ces internautes, à la suite de commentaires et d’échanges, sont venus visiter la ferme de Toulon-sur-Arroux.
« Il y a parfois eu des coupures de plusieurs semaines, avoue l’agriculteur, notamment en période de crise, lorsqu’on ne sait plus quel discours tenir, quelle réaction avoir », … pas facile dans ces conditions de maintenir sa position de Paysan Heureux. L’anonymat apporté par ce pseudonyme n’a d’ailleurs pas tenu une année parmi les connaissances d’Henri Guillemot ! Peu importe, celui-ci ne cherche pas à tenir des propos militants ou trop liés à l’actualité, vite terrains glissants. Mais il reconnaît que « le fait d’écrire permet de prendre du recul. Les écrits restent et ils peuvent aussi avoir une vertu pédagogique ».

Ne jamais tricher

Depuis, d’autres réseaux ont été investis : Twitter et Youtube. Le premier est plus un lieu d’échanges, de réactions à chaud sur des sujets d’actualité, notamment avec des journalistes… et des vegans. « Jamais agressif ou injurieux, je cherche à mettre les détracteurs face à leurs contradictions, car il y a énormément d’amalgames dans leurs propos. Souvent une simple photo est bien plus efficace qu’un long discours ».
Quant à la chaine Youtube, « on est plus dans le pédagogique. Mon principe est de ne pas me filmer moi mais en ayant la caméra sur moi pour que les gens puissent se mettre à ma place. J’ai l’impression que c’est énormément suivi par de jeunes agriculteurs ».
Pour Henri Guillemot, le combat face à l’agribashing doit donc être abordé en faisant preuve de transparence : « il ne faut pas raconter n’importe quoi, tricher. Il faut tenir des propos cohérents avec nos pratiques. Pour gagner en crédibilité, nous ne devons jamais nier nos responsabilités et étayer nos propos en se basant sur des études sérieuses ». Pour lui, enfin, le salut de la profession viendra aussi de la prise de conscience de la nécessité de communiquer en réseau : « ce n’est pas vrai que les jeunes agriculteurs sont moins solidaires que nous l’étions. C’est juste que les outils ont changé ». Les réseaux sociaux en sont.

L’arme de l’humour

Pour Aude et Damien Collignon de Navilly, l’engagement sur Twitter s’est fait naturellement. « Je suis passionnée de photographies, explique Aude. J’ai donc commencé à poster des clichés évoquant notre production de pomme de terres ou la période des moissons. C’est très vite devenu très ludique ». La jeune femme, par ailleurs professeur des écoles, a naturellement opté pour une communication plutôt basée sur le ton de l’humour. « Mon mari, lui, est plus factuel et technique, plus pro. D’ailleurs, sa communauté est majoritairement composée d’agriculteurs, de présidents de coop, de représentants des différentes instances. Même si forcément, des liens se créent entre nos deux comptes ». Cette implication sur Twitter est effective depuis mars 2016, « mais depuis plus d’un an, les discours évoluent, l’agribashing progresse, note Aude Collignon. J’ai cependant pris le parti de toujours répondre avec humour et respect, jamais dans la confrontation. Au niveau des Agritwittos, dès que l’un de nous est chahuté, nous venons en soutien. Cette solidarité fait notre force ». Pour dépasser le cercle de la communauté, la clé est l’utilisation de hashtags, ces mots clés signalés par le signe # qui permettent des passerelles entre les conversations parlant d’un même sujet. Et pour Damien Collignon, il est grand temps que le monde agricole réagisse : « il y a urgence à ce que les agriculteurs s’occupent eux-mêmes de leur communication. Pendant trop longtemps, nous l’avons laissé faire aux autres. Désormais la communication est instantanée, nous n’avons plus le temps de répondre par un communiqué de presse mensuel. Nous devons nous aussi réagir et les réseaux sociaux permettent cette réactivité. À nous de montrer notre quotidien, la réalité du terrain, d’être pédagogue ». Le producteur céréalier tempère cependant ses propos : « il est vrai que cela est chronophage et demande à pouvoir prendre du recul sur ce qui se dit ». Mais le secteur s’organise de plus en plus, pour preuve certaines coopératives proposent cette année des formations pour pouvoir se familiariser avec les réseaux sociaux. Et il est toujours possible de répondre ou alimenter son compte avec du contenu venant des organisations professionnelles ou avec les photos et textes de confrères agriculteurs pour aller plus vite... en se mettant en réseau.

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