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Cortambert

Cortambert ou la vie de château...

En dehors de l’église locale qui mérite le détour, la commune de Cortambert se distingue par la présence du château de Boutavant.

Cortambert ou la vie de château...

Membre de la communauté de communes du Clunisois, Cortambert compte en son sein quelque deux cents habitants. Parmi les curiosités architecturales, on signalera l’église saint Maurice, élevée de 1784 à 1788. L’édifice précédent, qui remontait peut-être à 1236, était, à la fin du XVIIIe siècle, vétuste et trop petit. Le clocher de l’actuelle église, haut de 16,80 mètres, garde cependant l’aspect d’un clocher roman. Dans sa partie supérieure, il est percé sur ses quatre faces d’ouvertures en plein cintre, réparties deux à deux sur deux étages.

Un passé millénaire

Le château de Boutavant a été bâti par les Gros de Brancion au XIe siècle pour mieux défendre leurs domaines face à la puissance grandissante de Cluny que symbolisait alors la forteresse de Lourdon. Mais en 1237, ce fut l’abbaye qui eut le dernier mot. Elle obtint Boutavant de Joceran Gros en échange du doyenné de Beaumont-sur-Grosne. A la fin du XIIe siècle, l'abbé Yves II y éleva alors de nouveaux bâtiments. En 1470, le château fut pris par les troupes de Louis XI avant d’être occupé, de 1471 à 1476, par Claude du Blé au nom de Charles le Téméraire. Son sort ultérieur reste plus obscur et la demeure échappa aux pillages de juillet 1789 avant d'être vendue comme bien national en 1790.

L’aspect actuel du château demeure conforme au plan dessiné en 1780. Celui-ci montrait un ensemble sensiblement carré, ordonné autour d’une cour intérieure, en l'occurrence une structure de type féodal affectée seulement par la disparition des tours des angles Nord-Ouest, Nord-Est et Sud-Ouest et d’un donjon dont on peut se demander s’il a jamais existé.

La façade Sud du château laisse voir extérieurement, à son angle Sud-Est, les arrachements d’une tour ronde correspondant à sa symétrique. La façade occidentale, rectiligne, est, elle, coupée par une haute tourelle cylindrique coiffée d’une petite poivrière dont le fût s’épaissit par un curieux encorbellement au tiers de sa hauteur. La terrasse sur laquelle donne cette façade domine par l’intermédiaire d’un haut mur de soutènement une longue enfilade de jardins étagés. L'entrée principale du château donnant sur la cour intérieure est au Nord. A gauche de la grande porte en plein cintre, creusée dans la paroi, a été encastrée une chapelle du XIXe siècle.