Accès au contenu
Élevage bovin

Coûts de production et filière à l’ordre du jour

Les responsables des sections bovines des FDSEA de Bourgogne se sont
retrouvés le 25 avril pour faire le point sur les dossiers d’actualité
de l’élevage et de la filière viande bovine.
123343--Charolais_au_pre_001.JPG
L’ordre du jour était nourri pour cette réunion de la section Bovin viande de la FRSEA Bourgogne qui s’est tenue en présence d’une vingtaine de responsables bourguignons à Pouilly-en-Auxois, le 25 avril. Sous la présidence de Jean-Pierre Fleury (21) et avec l’appui de Michel Joly (71) et d’Emmanuel Bernard (58), les éleveurs ont pu constater l’évolution du dossier "Coûts de production" et dresser un état de situation des dossiers en cours au sein de la filière, sans oublier la négociation Pac post-2013 dans laquelle la FNB et le Grand bassin allaitant sont pleinement investis.

Des questionnements légitimes


La réunion débutait néanmoins par les dossiers conjoncturels, au premier rang desquels l’inquiétude générée par le gel sur les cultures quant aux quantités de paille disponibles sur le marché cet été. Si la sécheresse semble désormais évitée, les responsables ont tout de même rappelé que l’impact des conditions climatiques hivernales faisait planer le risque de tension du marché entraînant dans son sillage une spéculation abusive qui, dans un contexte de hausse de charge continue dans le secteur de l’élevage, ne pourrait être supportée par les éleveurs. Si le gel de février a provoqué des situations complexes dans bon nombre d’exploitations céréalières françaises auxquelles les éleveurs apportent tout leur soutien, il reste néanmoins primordial que le prix de la paille se stabilise conformément aux recommandations techniques d’Arvalis et de l’Institut de l’élevage, autour de 20 €/tonne en andain, valeur agronomique de la paille, confirmée par l’expertise du Bureau commun des pailles et fourrages (BCPF). Les responsables de l’élevage bourguignon ont par ailleurs appelé tous les éleveurs à d’ores et déjà prendre les devants pour assurer dès aujourd’hui leur approvisionnement.

Des revendications ancrées dans le structurel


Dans le prolongement de l’action ayant favorisé le relèvement des prix à la production, les éleveurs se sont ensuite attardés sur le dossier Coûts de production, ceux de la contractualisation et de la Pac post-2013, dossiers phares pour l’avenir de la production bovine française. Sur ce dernier, Jean-Pierre Fleury a fait état des discussions nationales et européennes ayant lieu sur les trois axes définis comme prioritaires par la FNB : le re-couplage de l’aide à la vache allaitante, le devenir des Zones défavorisées simples (ZDS) et l’évolution de l’aide verte au travers de laquelle la FNB demande l’instauration d’une rotation spécifique à l’élevage et permettant, sur la base d’une expertise technique et agronomique menée par l’Institut de l’élevage, de gagner en autonomie fourragère avec la possibilité de retournement de 30 % des surfaces en prairies permanentes.
Par ailleurs, Emmanuel Bernard, Michel Joly et Christian Bajard ont fait état des travaux effectués par le Grand bassin allaitant, début avril, à Clermont-Ferrand, sous la présidence de Patrick Benezit, coordinateur du bassin allaitant et vice-président de la FNB.
Puis, un large temps a également été consacré au dossier Filière avec une présentation par Emmanuel Bernard des travaux conduits par l’Institut de l’élevage en matière d’établissement des coûts de production et d’indicateurs devant, à terme, servir de référence pour la mise en place des contrats d’approvisionnements des OP en jeunes bovins. Des chiffres fiables et non contestables sont ainsi mensuellement publiés sur le site de l’Institut de l’élevage et consultables sur le site Internet www.inst-elevage.asso.fr. La réunion s’achevait par une discussion sur la nouvelle aide à l’engraissement (voir article ci-dessous), sur le virus de Schallemberg et sur la mise en place du fonds sanitaire.