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Crédit Agricole

Crédit Agricole Entre fermeture et réorganisation, une réorganisation des agences à expliquer

Retour sur les regroupements d’agence du Crédit Agricole annoncées ces derniers mois. Nous avons rencontré Jacques Ducerf et Emmanuel Vey, le président et le directeur général adjoint (en charge de la Saône-et-Loire) du Crédit Agricole Centre-est, ainsi que des clients et anciens administrateurs directement impactés par ces fermetures.

Par Publié par Cédric Michelin
Crédit Agricole Entre fermeture et réorganisation, une réorganisation des agences à expliquer

Après l’agence de Romenay au printemps, on apprenait en septembre dernier que les agences locales du Crédit Agricole de Montpont-en-Bresse, Dompierre-les-Ormes et Varennes-Saint-Sauveur étaient elles aussi vouées à la fermeture. Une décision souvent mal vécue sur place car jugée à la fois brutale et lourde de conséquences pour la population et la vie du village (voir encadré).
Pourtant au sein de la direction régionale de la banque, on se défend de toute restriction budgétaire ou de toute volonté de sacrifier les zones rurales. « Au contraire, plaide Emmanuel Vey, nous avons un plan de modernisation du réseau ! Nous allons consacrer un budget de 26 millions d’euros pour rénover toutes nos agences en Saône-et-Loire d'ici fin 2020. Nous faisons donc réellement le choix d’investir dans nos agences ». Et le directeur général adjoint de préciser qu’ainsi une vingtaine d’agences, sur les 62 implantations que compte la banque dans le département, a déjà été repensée pour être plus fonctionnelle et agréable à vivre à la fois pour les clients et pour les agents. « Nous travaillons autour du concept d’agences collaboratives pour proposer une nouvelle façon de travailler et de recevoir les clients ». Des clients qui se déplacent de moins en moins en agence mais y recherchent des compétences poussées lorsqu'ils y viennent…

Si la banque revendique de toujours croire au principe de la proximité, elle explique que les regroupements d’agence ont été étudiés au cas par cas. « Les agences concernées recevaient de moins en moins de clients, certains distributeurs automatiques ne comptabilisaient plus que 13 retraits par jour. Tout se fait de plus en plus à distance. Lorsque nous avons repensé notre maillage local, il s’est donc trouvé des agences à la marge que nous avons choisi de fermer pour proposer un meilleur service à nos clients » relocalisé ailleurs tout en restant dans le même secteur. La réorganisation des agences a donc été calculée pour que les clients se trouvent toujours - malgré tout - à moins d’un quart d’heure de distance maximum de leur agence.
Ainsi la Saône-et-Loire devrait connaître en tout une dizaine de regroupements.

Touche pas à mon Dab


Le problème des distributeurs automatiques de billets, les Dab, a dû être géré différemment : « devant la polémique soulevée dans certaines communes, nous avons décidé de surseoir à leur retrait pur et simple, pour étudier au cas par cas, la meilleure solution ». Dans les différentes communes concernées, l’heure est donc à la concertation. Entre autres solutions, le Crédit agricole propose la mise en place d’un point vert. « Un point vert, c’est un contrat passé avec un commerçant, permettant de délivrer des espèces à nos clients et de récupérer leurs chèques ». Un service gagnant-gagnant pour les commerçants, d’après la banque, car « cela génère plus de trafic dans ces commerces et facilite la gestion du liquide de leur encaisse, en sachant que par ailleurs nous les commissionnons ».
Ainsi, pour les dirigeants de la banque, la polémique suscitée par le retrait des Dab repose sur une forme d’incompréhension: « notre objectif est de fournir toujours le maximum de services à nos clients. Entre les points verts, des agences rénovées et du personnel plus présent et toujours plus compétent, nous atteignons cet objectif ».

Le Crédit Agricole insiste sur le fait qu’il n’était pas question pour eux de faire des économies à tout prix, « pour preuve, aucune réduction d'effectif, tout le personnel a été redéployé ailleurs. Nous voulons investir différemment, car ces points de vente étaient devenus trop petits pour fonctionner et apporter la qualité de service attendue. Or nous voulons rester la première banque de Saône-et-Loire et même la développer », affirme-t-il avec conviction.

Prévenu trop tard


Sur la problématique soulevée par les administrateurs qui estiment avoir été mis devant le fait accompli de la fermeture des agences, Emmanuel Vey est clair : « nous avons un calendrier à respecter et ne pouvons pas  prévenir en amont, avant que la décision n’ait été prise et validée par les instances représentatives du personnel » Afin d’éviter la polémique qui ne manquerait pas d’advenir, la procédure privilégiée a été de prévenir les conseils municipaux dans la foulée des administrateurs « pour ne pas laisser de place à la rumeur ». Le Crédit Agricole fait donc le pari de déployer différemment ses investissements tout en espérant que le temps lui donnera raison. « Notre volonté est de rester une banque de proximité. On fait d’ailleurs des enquêtes clients en permanence et les enquêtes de satisfaction sur le département sont bonnes. Si la grande majorité de nos clients ne sont pas satisfaits, ça ne pourra pas marcher. Ramenons ces événements à leur juste valeur, celle de vouloir conserver des services et du personnel compétents » au plus près des clients, conclut Jacques Ducerf.

Crédit Agricole Entre fermeture et réorganisation, une réorganisation des agences à expliquer

Crédit Agricole Entre fermeture et réorganisation, une réorganisation des agences à expliquer

Après l’agence de Romenay au printemps, on apprenait en septembre dernier que les agences locales du Crédit Agricole de Montpont-en-Bresse, Dompierre-les-Ormes et Varennes-Saint-Sauveur étaient elles aussi vouées à la fermeture. Une décision souvent mal vécue sur place car jugée à la fois brutale et lourde de conséquences pour la population et la vie du village (voir encadré).
Pourtant au sein de la direction régionale de la banque, on se défend de toute restriction budgétaire ou de toute volonté de sacrifier les zones rurales. « Au contraire, plaide Emmanuel Vey, nous avons un plan de modernisation du réseau ! Nous allons consacrer un budget de 26 millions d’euros pour rénover toutes nos agences en Saône-et-Loire d'ici fin 2020. Nous faisons donc réellement le choix d’investir dans nos agences ». Et le directeur général adjoint de préciser qu’ainsi une vingtaine d’agences, sur les 62 implantations que compte la banque dans le département, a déjà été repensée pour être plus fonctionnelle et agréable à vivre à la fois pour les clients et pour les agents. « Nous travaillons autour du concept d’agences collaboratives pour proposer une nouvelle façon de travailler et de recevoir les clients ». Des clients qui se déplacent de moins en moins en agence mais y recherchent des compétences poussées lorsqu'ils y viennent…

Si la banque revendique de toujours croire au principe de la proximité, elle explique que les regroupements d’agence ont été étudiés au cas par cas. « Les agences concernées recevaient de moins en moins de clients, certains distributeurs automatiques ne comptabilisaient plus que 13 retraits par jour. Tout se fait de plus en plus à distance. Lorsque nous avons repensé notre maillage local, il s’est donc trouvé des agences à la marge que nous avons choisi de fermer pour proposer un meilleur service à nos clients » relocalisé ailleurs tout en restant dans le même secteur. La réorganisation des agences a donc été calculée pour que les clients se trouvent toujours - malgré tout - à moins d’un quart d’heure de distance maximum de leur agence.
Ainsi la Saône-et-Loire devrait connaître en tout une dizaine de regroupements.

Touche pas à mon Dab


Le problème des distributeurs automatiques de billets, les Dab, a dû être géré différemment : « devant la polémique soulevée dans certaines communes, nous avons décidé de surseoir à leur retrait pur et simple, pour étudier au cas par cas, la meilleure solution ». Dans les différentes communes concernées, l’heure est donc à la concertation. Entre autres solutions, le Crédit agricole propose la mise en place d’un point vert. « Un point vert, c’est un contrat passé avec un commerçant, permettant de délivrer des espèces à nos clients et de récupérer leurs chèques ». Un service gagnant-gagnant pour les commerçants, d’après la banque, car « cela génère plus de trafic dans ces commerces et facilite la gestion du liquide de leur encaisse, en sachant que par ailleurs nous les commissionnons ».
Ainsi, pour les dirigeants de la banque, la polémique suscitée par le retrait des Dab repose sur une forme d’incompréhension: « notre objectif est de fournir toujours le maximum de services à nos clients. Entre les points verts, des agences rénovées et du personnel plus présent et toujours plus compétent, nous atteignons cet objectif ».

Le Crédit Agricole insiste sur le fait qu’il n’était pas question pour eux de faire des économies à tout prix, « pour preuve, aucune réduction d'effectif, tout le personnel a été redéployé ailleurs. Nous voulons investir différemment, car ces points de vente étaient devenus trop petits pour fonctionner et apporter la qualité de service attendue. Or nous voulons rester la première banque de Saône-et-Loire et même la développer », affirme-t-il avec conviction.

Prévenu trop tard


Sur la problématique soulevée par les administrateurs qui estiment avoir été mis devant le fait accompli de la fermeture des agences, Emmanuel Vey est clair : « nous avons un calendrier à respecter et ne pouvons pas  prévenir en amont, avant que la décision n’ait été prise et validée par les instances représentatives du personnel » Afin d’éviter la polémique qui ne manquerait pas d’advenir, la procédure privilégiée a été de prévenir les conseils municipaux dans la foulée des administrateurs « pour ne pas laisser de place à la rumeur ». Le Crédit Agricole fait donc le pari de déployer différemment ses investissements tout en espérant que le temps lui donnera raison. « Notre volonté est de rester une banque de proximité. On fait d’ailleurs des enquêtes clients en permanence et les enquêtes de satisfaction sur le département sont bonnes. Si la grande majorité de nos clients ne sont pas satisfaits, ça ne pourra pas marcher. Ramenons ces événements à leur juste valeur, celle de vouloir conserver des services et du personnel compétents » au plus près des clients, conclut Jacques Ducerf.

Crédit Agricole Entre fermeture et réorganisation, une réorganisation des agences à expliquer

Crédit Agricole Entre fermeture et réorganisation, une réorganisation des agences à expliquer

Après l’agence de Romenay au printemps, on apprenait en septembre dernier que les agences locales du Crédit Agricole de Montpont-en-Bresse, Dompierre-les-Ormes et Varennes-Saint-Sauveur étaient elles aussi vouées à la fermeture. Une décision souvent mal vécue sur place car jugée à la fois brutale et lourde de conséquences pour la population et la vie du village (voir encadré).
Pourtant au sein de la direction régionale de la banque, on se défend de toute restriction budgétaire ou de toute volonté de sacrifier les zones rurales. « Au contraire, plaide Emmanuel Vey, nous avons un plan de modernisation du réseau ! Nous allons consacrer un budget de 26 millions d’euros pour rénover toutes nos agences en Saône-et-Loire d'ici fin 2020. Nous faisons donc réellement le choix d’investir dans nos agences ». Et le directeur général adjoint de préciser qu’ainsi une vingtaine d’agences, sur les 62 implantations que compte la banque dans le département, a déjà été repensée pour être plus fonctionnelle et agréable à vivre à la fois pour les clients et pour les agents. « Nous travaillons autour du concept d’agences collaboratives pour proposer une nouvelle façon de travailler et de recevoir les clients ». Des clients qui se déplacent de moins en moins en agence mais y recherchent des compétences poussées lorsqu'ils y viennent…

Si la banque revendique de toujours croire au principe de la proximité, elle explique que les regroupements d’agence ont été étudiés au cas par cas. « Les agences concernées recevaient de moins en moins de clients, certains distributeurs automatiques ne comptabilisaient plus que 13 retraits par jour. Tout se fait de plus en plus à distance. Lorsque nous avons repensé notre maillage local, il s’est donc trouvé des agences à la marge que nous avons choisi de fermer pour proposer un meilleur service à nos clients » relocalisé ailleurs tout en restant dans le même secteur. La réorganisation des agences a donc été calculée pour que les clients se trouvent toujours - malgré tout - à moins d’un quart d’heure de distance maximum de leur agence.
Ainsi la Saône-et-Loire devrait connaître en tout une dizaine de regroupements.

Touche pas à mon Dab


Le problème des distributeurs automatiques de billets, les Dab, a dû être géré différemment : « devant la polémique soulevée dans certaines communes, nous avons décidé de surseoir à leur retrait pur et simple, pour étudier au cas par cas, la meilleure solution ». Dans les différentes communes concernées, l’heure est donc à la concertation. Entre autres solutions, le Crédit agricole propose la mise en place d’un point vert. « Un point vert, c’est un contrat passé avec un commerçant, permettant de délivrer des espèces à nos clients et de récupérer leurs chèques ». Un service gagnant-gagnant pour les commerçants, d’après la banque, car « cela génère plus de trafic dans ces commerces et facilite la gestion du liquide de leur encaisse, en sachant que par ailleurs nous les commissionnons ».
Ainsi, pour les dirigeants de la banque, la polémique suscitée par le retrait des Dab repose sur une forme d’incompréhension: « notre objectif est de fournir toujours le maximum de services à nos clients. Entre les points verts, des agences rénovées et du personnel plus présent et toujours plus compétent, nous atteignons cet objectif ».

Le Crédit Agricole insiste sur le fait qu’il n’était pas question pour eux de faire des économies à tout prix, « pour preuve, aucune réduction d'effectif, tout le personnel a été redéployé ailleurs. Nous voulons investir différemment, car ces points de vente étaient devenus trop petits pour fonctionner et apporter la qualité de service attendue. Or nous voulons rester la première banque de Saône-et-Loire et même la développer », affirme-t-il avec conviction.

Prévenu trop tard


Sur la problématique soulevée par les administrateurs qui estiment avoir été mis devant le fait accompli de la fermeture des agences, Emmanuel Vey est clair : « nous avons un calendrier à respecter et ne pouvons pas  prévenir en amont, avant que la décision n’ait été prise et validée par les instances représentatives du personnel » Afin d’éviter la polémique qui ne manquerait pas d’advenir, la procédure privilégiée a été de prévenir les conseils municipaux dans la foulée des administrateurs « pour ne pas laisser de place à la rumeur ». Le Crédit Agricole fait donc le pari de déployer différemment ses investissements tout en espérant que le temps lui donnera raison. « Notre volonté est de rester une banque de proximité. On fait d’ailleurs des enquêtes clients en permanence et les enquêtes de satisfaction sur le département sont bonnes. Si la grande majorité de nos clients ne sont pas satisfaits, ça ne pourra pas marcher. Ramenons ces événements à leur juste valeur, celle de vouloir conserver des services et du personnel compétents » au plus près des clients, conclut Jacques Ducerf.