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Lutte contre la flavescence dorée

Dans la lutte contre la flavescence dorée, une nouvelle substance naturelle vient d'être repérée

Marie-Charlotte Anstett, chercheuse au CNRS, s'est spécialisée dans l’interaction des espèces. Depuis son arrivée à l’Université de Bourgogne, elle s'est encore plus spécialisée autour de la question de l’interaction entre flavescence dorée, cicadelle dorée et la vigne.

Par Publié par Cédric Michelin
Dans la lutte contre la flavescence dorée, une nouvelle substance naturelle vient d'être repérée

Surtout, la scientifique cherche à mieux connaître l’écologie de l’insecte vecteur, la cicadelle dorée (S. titanus) finalement assez peu étudié. Contre la flavescence dorée que cette cicadelle transmet à la vigne, les solutions sont, elles, connues : traitement à l’eau chaude des nouveaux plants, prospection et arrachage de tous les pieds infestés et lutte insecticide obligatoire pour limiter sa diffusion. Une lutte qui a cependant un coût économique et environnemental.

Avec une démarche scientifique, l’écologue a voulu optimiser les méthodes de comptages sur le terrain et essayer de préciser les distances de dispersion des insectes à partir d’un pied malade. Tout cela pour adapter les plans de lutte dans le futur, ce qui nécessite des travaux de modélisation informatique. Enfin, toujours en phase expérimentale, elle teste des solutions alternatives pour contrôler les populations de cicadelles.

Sa première surprise lorsqu’elle est arrivée il y a deux ans en Bourgogne a été de constater - en se rendant début juillet dans une zone non traitée - qu’elle n’apercevait que très peu de cicadelles. Elle s’est alors interrogée sur leurs localisations exactes.Pour cela, elle a posé des pièges. Elle développe également la technique du battage « plus rapide que la technique de comptage sur 100 feuilles » et plus précise de fin juin à fin juillet. Il suffit pour cela de poser au sol un tissu d’un mètre carré, de secouer les pieds et de répéter l’opération six fois minimum pour la fiabilité statistique.

Si les cicadelles ont "disparu", jusqu’où ont-elles pu aller pour les retrouver ? Marie-Charlotte Anstett a montré que les larves parcouraient entre leur éclosion et fin juillet moins de 20 mètres. Une distance de dispersion courte, mais qui n’a rien à voir ce dont les adultes sont, eux, capables, eux qui ont des muscles alaires très développés. Reste que leur dispersion n’a jamais été mesurées précisément, ce qu’elle va tâcher de faire.

Enfin, à confirmer, elle évoquait un essai d’une substance naturelle donnant satisfaction de début juin à fin juillet, avec plus de 70 % d’efficacité pour diminuer les populations de cicadelles. Sans en dire plus sur ladite substance qui fait actuellement l’objet d’une recherche… de valorisation potentielle cette fois auprès de potentiels fabricants.