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Plan de sauvegarde de la filière porcine

« Dans le bon sens »

Le président de la Fédération nationale porcine, Jean-Michel Serres, a
accueilli favorablement la mise en place d’un nouveau régime
d’enregistrement des élevages qui évitera la procédure d’enquête
publique. Encore faut il que la mesure soit confirmée et qu’elle
s’applique rapidement. La réaction de Jean-Michel Serres...
Par Publié par Cédric Michelin
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Comment avez-vous accueilli les conclusions de la table ronde sur la filière porcine ?

Jean-Michel Serres :
Trois points importants ont été abordés au cours de cette table ronde : la mise en place d’un régime d’enregistrement des élevages, l’identification d’origine de la viande avec VPF et la révision de la LME. Pour ce qui est du nouveau régime d’enregistrement, l’annonce va dans le bon sens. A défaut d’aligner les seuils français sur les seuils européens, le dossier semble néanmoins bien parti. Sont concernés les élevages dont la taille est comprise entre 450 et 2000 places de porcs (ou équivalent) qui ne seront plus soumis à la procédure d’enquête publique. Encore faut il que ce nouveau régime soit confirmé et qu’il s’applique et rapidement. En effet, j’ai noté que la décision devait être avalisée lors des Etats généraux de l’environnement qui se tiendront les 25 et 26 juin prochain. Quoi qu’il en soit Il s’agit d’une mesure positive et importante susceptible de redonner de l’espoir aux éleveurs, à condition bien entendu que le texte soit simple et clair. Nous ne voulons pas moins d’environnement, mais moins d’administration. Stéphane Le Foll a également insisté sur le plan de méthanisation qui bénéficiera aux éleveurs de porcs et à la Bretagne en particulier. Bien entendu nous n’y sommes pas hostiles, mais j’ai rappelé au ministre que les élevages devraient au préalable être en bon état de fonctionnent et qu’ils devaient permettre aux éleveurs de gagner leur vie correctement avant de se lancer dans de nouveaux investissements. En revanche aucune réponse n’a été apportée sur la révision des zones en excédents structurels.

Quelle est la demande du ministre en matière de VPF ?

JMS :
il nous a demandé de muscler le contenu de VPF en y introduisant un volet social. Il souhaite que nous mettions en avant la durabilité du modèle français notamment vis-à-vis des salariés. Contrairement à l’Allemagne qui a recours à de la main d’œuvre étrangère sous payée. Pourquoi pas ? Mais il hors de question pour nous d’alourdir le cahier des charges VPF. Sur ce point il nous appartient d’élaborer un consensus interprofessionnel.

Et sur la LME ?

JMS :
Il n’y a pas de spécificité porcine sur les modifications que les pouvoirs publics souhaitent apporter à la LME dans le cadre de la loi sur la consommation. Ce qui importe pour nous c’est que les négociations de prix puissent reprendre quand la volatilité des prix le justifie. Sur ce sujet, la balle est dans le camp des pouvoirs publics. En revanche, je suis très déçu sur le volet restructuration. Il faut reconnaître que les abatteurs n’ont pas été force de propositions en la matière pour améliorer la compétitivité de la filière. C’est un vrai regret pour la FNP. Jusqu’à présent, nous nous sommes contentés de faire des regroupements mais pas de véritable restructuration qui devient urgente.