De belles promesses pour le Crémant de Bourgogne
2018 aura, sans aucun doute, été une date charnière pour l'AOC crémant de Bourgogne. L’année de tous les records qui doit permettre à l'appellation régionale effervescente d’intensifier son développement en France et, surtout, à l’étranger.

En seulement trois années, l’évolution est frappante. Alors qu’il y avait, en 2015, 3.283 opérateurs pour une production de 152.225 hectolitres – ce qui représentait très précisément 17.071.330 bouteilles – et que l’export concernait 32 % des débouchés, les estimations pour 2018 permettent d’envisager des chiffres jamais vus jusqu’à présent.
De record en record ?
Actuellement, nous comptons 3.639 opérateurs habilités et nous devrions atteindre environ 19.5 millions de bouteilles en 2018. « Depuis deux à trois années, il y a un vrai dynamisme après plusieurs récoltes assez faibles. Il est enfin possible de répondre aux demandes des marchés avec davantage de volume. 2018 a été une belle récolte. C’est aussi l’occasion de consolider le stock » souligne Pierre du Couëdic, délégué général de l’UPECB (Union des producteurs et élaborateurs de crémant de Bourgogne). Ce que confirme la croissance de 4.5 % du volume en douze mois. Une année 2018 qui devrait aussi confirmer le rôle majeur des deux départements que sont le Rhône et la Saône-et-Loire. Lesquels, en 2017, représentaient 893,55 hectares pour le premier et 873 hectares pour le second. Avec, côté volumes, respectivement 49.944 hectolitres pour le Rhône (avec un rendement de 55 hectolitres par hectare) et 58.151 hectolitres pour la Saône-et-Loire (avec un rendement de 66 hectolitres par hectare). La surface atteint désormais les 2.860 hectares soit une hausse de quelque 250 hectares en une seule année ! Laquelle surface se développe pour trois raisons : la décision d’utiliser certaines vignes pour faire désormais non plus des vins tranquilles mais des crémants, le choix d’effectuer de nouvelles plantations et la volonté de se reconvertir, notamment dans le Beaujolais, en passant du gamay au chardonnay. Ainsi, en 2019, nous devrions dépasser la barre des 3.000 hectares dédiés au seul crémant. Nous observons toujours dans le Couchois que plusieurs opérateurs effectuent des replantation destinées spécifiquement au Crémant de Bourgogne.
Reconstitution des stocks
Alors que, en terme de volume, de 220.000 à 230.000 hectolitres sont attendus pour 2018, une part d’environ 30.000 hectolitres sera destinée à être mise en réserve et rejoindre les 5.000 hectolitres déjà mis en réserve en 2017. Ce qui offre un vrai matelas de sécurité. Ce volume supplémentaire permettra aussi d’allonger la durée de vieillissement et de faire un bond qualitatif. « Depuis deux à trois ans, il y a vrai travail mené au niveau qualitatif et une montée de gamme. » Une démarche de montée en gamme qui trouve un écho bien plus favorable, pour l’instant, à l’étranger que dans l’hexagone. Ce qui est loin d’être neutre puisque l’export représente aujourd’hui 38 % des ventes. Avec, comme premier marché tant en valeur qu’en volume, les Etats-Unis « alors que l’année 2018 avait mal démarré dans ce pays. » Même si les pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède) demeurent des marchés privilégiés, il convient de noter que le Canada monte en puissance et que le Japon reprend des couleurs. Avec, aussi, quelques surprises du côté de l’Allemagne et de la Belgique. Alors que du côté de nos voisins d’outre-Rhin, il s’agit certainement d’un marché de transit, notamment en direction de la Scandinavie, la Belgique effectue un vrai retour en force. Quant à l’Australie, elle demeure dans le top dix des marchés à l’export.
Croissance dans l’hexagone
En se penchant sur le marché hexagonal, les ventes directes demeurent essentielle avec 18 % des volumes de crémant écoulés sur l’année. Quant à la grande distribution, pendant que les vins pétillants font grise mine, force est de constater que les crémants se portent plutôt bien et notamment les crémants de Bourgogne.
De belles promesses pour le Crémant de Bourgogne

En seulement trois années, l’évolution est frappante. Alors qu’il y avait, en 2015, 3.283 opérateurs pour une production de 152.225 hectolitres – ce qui représentait très précisément 17.071.330 bouteilles – et que l’export concernait 32 % des débouchés, les estimations pour 2018 permettent d’envisager des chiffres jamais vus jusqu’à présent.
De record en record ?
Actuellement, nous comptons 3.639 opérateurs habilités et nous devrions atteindre environ 19.5 millions de bouteilles en 2018. « Depuis deux à trois années, il y a un vrai dynamisme après plusieurs récoltes assez faibles. Il est enfin possible de répondre aux demandes des marchés avec davantage de volume. 2018 a été une belle récolte. C’est aussi l’occasion de consolider le stock » souligne Pierre du Couëdic, délégué général de l’UPECB (Union des producteurs et élaborateurs de crémant de Bourgogne). Ce que confirme la croissance de 4.5 % du volume en douze mois. Une année 2018 qui devrait aussi confirmer le rôle majeur des deux départements que sont le Rhône et la Saône-et-Loire. Lesquels, en 2017, représentaient 893,55 hectares pour le premier et 873 hectares pour le second. Avec, côté volumes, respectivement 49.944 hectolitres pour le Rhône (avec un rendement de 55 hectolitres par hectare) et 58.151 hectolitres pour la Saône-et-Loire (avec un rendement de 66 hectolitres par hectare). La surface atteint désormais les 2.860 hectares soit une hausse de quelque 250 hectares en une seule année ! Laquelle surface se développe pour trois raisons : la décision d’utiliser certaines vignes pour faire désormais non plus des vins tranquilles mais des crémants, le choix d’effectuer de nouvelles plantations et la volonté de se reconvertir, notamment dans le Beaujolais, en passant du gamay au chardonnay. Ainsi, en 2019, nous devrions dépasser la barre des 3.000 hectares dédiés au seul crémant. Nous observons toujours dans le Couchois que plusieurs opérateurs effectuent des replantation destinées spécifiquement au Crémant de Bourgogne.
Reconstitution des stocks
Alors que, en terme de volume, de 220.000 à 230.000 hectolitres sont attendus pour 2018, une part d’environ 30.000 hectolitres sera destinée à être mise en réserve et rejoindre les 5.000 hectolitres déjà mis en réserve en 2017. Ce qui offre un vrai matelas de sécurité. Ce volume supplémentaire permettra aussi d’allonger la durée de vieillissement et de faire un bond qualitatif. « Depuis deux à trois ans, il y a vrai travail mené au niveau qualitatif et une montée de gamme. » Une démarche de montée en gamme qui trouve un écho bien plus favorable, pour l’instant, à l’étranger que dans l’hexagone. Ce qui est loin d’être neutre puisque l’export représente aujourd’hui 38 % des ventes. Avec, comme premier marché tant en valeur qu’en volume, les Etats-Unis « alors que l’année 2018 avait mal démarré dans ce pays. » Même si les pays scandinaves (Danemark, Norvège et Suède) demeurent des marchés privilégiés, il convient de noter que le Canada monte en puissance et que le Japon reprend des couleurs. Avec, aussi, quelques surprises du côté de l’Allemagne et de la Belgique. Alors que du côté de nos voisins d’outre-Rhin, il s’agit certainement d’un marché de transit, notamment en direction de la Scandinavie, la Belgique effectue un vrai retour en force. Quant à l’Australie, elle demeure dans le top dix des marchés à l’export.
Croissance dans l’hexagone
En se penchant sur le marché hexagonal, les ventes directes demeurent essentielle avec 18 % des volumes de crémant écoulés sur l’année. Quant à la grande distribution, pendant que les vins pétillants font grise mine, force est de constater que les crémants se portent plutôt bien et notamment les crémants de Bourgogne.