Accès au contenu
Récolte soja 2013

De bonne tenue malgré tout

Est-il nécessaire de rappeler les conditions tourmentées de la dernière année, tant au niveau des semis que des récoltes des cultures de printemps ? Dans ce contexte on constate qu'avec des rendements en culture se situant dans une fourchette de 25 à 40 q/ha sur le croissant Est, de la Bourgogne à Rhône Alpes, le soja tire bien son épingle du jeu, comparativement aux autres cultures de printemps.
Par Publié par Cédric Michelin
127915--soja_GP.jpg
Ses capacités de compensation lui ont permis de ne pas trop entamer son potentiel même si les peuplements sont faibles et irréguliers. A noter dans les points positifs la bonne tenue du soja en conditions difficiles de récolte, sans négliger un contexte de prix lui aussi digne d'intérêt.


Le déroulement relativement normal d'une culture décalée en cycle



Le soja n'échappe pas aux difficultés d'implantation liées aux conditions très humides du printemps, avec des dates de semis retardées par rapport aux périodes considérées optimales. Les premiers semis se faisant vers le 20 mai et les derniers vers le 15 juin.
Dans ces conditions, les inoculations et les désherbages - associant le plus souvent une application en prélevée et une application en post et/ou du binage - ont généralement donné satisfaction.
La persistance d'un temps arrosé sur le printemps et peu stressant en été, jusqu'à la mi-août, a permis d'abord des développements végétatifs satisfaisants, cette culture compensant facilement d'éventuelles hétérogénéités de levée. La mise à fleur a eu lieu dans de bonnes conditions bien que décalée, comme tout le cycle. Toutefois la période de fortes chaleurs subie en seconde quinzaine d'août met un bémol à ce contexte favorable avec de possibles répercussions sur la nouaison à certains étages ainsi que sur les PMG.
A noter que le contexte de l'année a permis de vérifier la bonne tenue du soja en cas d'inondation. Dans des cas fort heureusement limités, des parcelles sont restées jusqu’à trois semaines sous l’eau. Là où le tournesol a pourri, le soja s’est maintenu et développé, sans contrarier la mise en place de la nodulation nécessaire à la capture de l'azote atmosphérique de cette légumineuse.


La culture supporte sans trop de dommage les récoltes tardives



Avec des implantations tardives et des températures estivales modérées, on ne peut que déboucher, pour le soja comme pour les autres cultures de printemps, sur des récoltes tardives. La tardivité est encore accrue par le retour des pluies de septembre à novembre qui perturbent souvent les chantiers de récolte qui se sont échelonnés de fin septembre jusqu'à mi-décembre. Dans ce contexte, on constate que le soja n'est pas trop affecté, avec un rendement moyen se situant à 30q/ha. Les résultats sont, dans certains cas, considérés inférieurs aux attentes par rapport à un aspect visuel luxuriant prometteur en végétation. En cause les PMG qui sont un peu faibles et la verse liées aux précipitations. On ne peut pas non plus négliger les pertes de récolte au niveau des étages les plus bas qui “passent” sous la barre de coupe. Ces pertes, loin d’être négligeables, peuvent atteindre 5 à 6 q/ha dans certains cas.
Fort de l'expérience de l'année, les intentions de semis pour 2014 sont à la hausse, avec toutefois des interrogations sur la disponibilité des semences dans un contexte de forte demande au niveau national.



Evaluation variétale 2013



Vous trouverez ci-joint les résultats de l'évaluation variétale menée en 2013 par le Cetiom en collaboration avec le Geves et nos partenaires de terrain.
Nous pouvons rappeler que le choix variétal doit d'abord se baser sur une bonne adaptation du groupe de précocité par rapport au milieu pédoclimatique de la culture. Les variétés précoces du groupe 00 sont les plus adaptées régionalement alors que les variétés très précoces (000), généralement moins productives, sont à réserver aux situations de rattrapage de semis tardifs


Images

Documents