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Union viticole de Saône-et-Loire

De l'importance du syndicalisme d'Hommes

Mois de janvier oblige, le temps des vœux bat son plein. Retour sur ceux émis par Robert Martin, président de l'Union viticole de Saône-et-Loire, à l'aube de réformes majeures qui ne manqueront pas d'impacter l'avenir de la viticulture.
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Tout d’abord, au nom de l’ensemble des membres du conseil d’administration de l’Union viticole de Saône-et-Loire, je tiens à vous présenter nos meilleurs vœux pour cette année 2012 qui débute.
Que celle-ci vous apporte bonheur et réussite dans tous vos projets, tant personnels que professionnels.
Au niveau viticole, l’année 2012 sera marquée par les débats autour de la réforme de la Politique agricole commune (Pac) et de la réforme de notre OCM vitivinicole. Sur ce point, plusieurs enjeux importants sont à avoir en tête.
Le premier enjeu concerne les droits de plantation. En effet, contrairement aux idées reçues, à ce jour et bien que venant d'accepter de rouvrir le dossier, la Commission européenne ne semble aucunement avoir changé de position sur ce sujet. Ce qui signifie que si nous ne poursuivons pas un important lobbying auprès de nos élus, la libéralisation des droits de plantation pourrait bien devenir réalité ! Aussi, restons tous mobilisés !
Autre sujet capital, la place de la viticulture dans la nouvelle Pac. De fait, si nous ne voulons pas de soutiens directs - dont on a pu voir les effets pervers sur les autres productions -, il nous faut garder les enveloppes spécifiques pour la promotion, la restructuration… dont nous bénéficions au travers de l’OCM vitivinicole.
Dans ce débat sur la future Pac, il est plus que jamais capital d’avoir un syndicalisme d’Hommes fort au travers du réseau FNSEA, seul capable de faire entendre sa voix dans les négociations sur la future Pac.
Dans un autre domaine, alors que nos exploitations continuent d'être durement éprouvées par la mortalité des ceps, conséquence directe des maladies du bois de la vigne, en particulier de l'Esca, il nous faudra poursuivre la sensibilisation tant de nos élus que de nos administrations sur ce qui se révèle être un véritable fléau économique. Nous n'en pouvons plus ! Chacun d'entre-nous remplace des dizaines, des centaines, des milliers de pieds chaque année, engendrant des coûts énormes, mais aussi une charge de travail loin d'être négligeable, et bien entendu des pertes économiques importantes, sans oublier le découragement qui ne peut manquer de nous atteindre.
Dans plusieurs secteurs de notre vignoble, il nous faut aussi désormais composer avec la flavescence dorée de la vigne, et 2012 devrait être une année cruciale dans la mise en place de la lutte, le statut de vignoble indemne devant être conservé à tout prix.
Ces deux dossiers nous rappellent l'importance du traitement à l'eau chaude des plants, technique dans laquelle la Saône-et-Loire a investi de longue date de manière clairvoyante et depuis peu inscrite au cahier des charges de l'ensemble des appellations de notre vignoble.
Face à ces rendez-vous, nous comptons sur vous pour rester mobilisés et ainsi influer sur les discussions et négociations à venir. La viticulture doit faire entendre sa voix. Ensemble, travaillons-y.