Herd-book charolais
De nombreux défis
2015 a été une année mouvementée pour le Herd-book charolais. Changement de bureau, concours impactés par la FCO, nouvel ISU… Le tout, dans le contexte économique en élevage qu’on connaît. En cette année 2016, la nouvelle équipe ne chôme pas. Alors qu’elle s’est engagée dans une charte de préservation de l’unité raciale en réponse à une nouvelle règlementation européenne très libérale, elle lance sa propre offre génomique.
Pour le Herd-book charolais (HBC), l'année 2015 aura été marquée par l’élection de nouveaux membres au bureau et d’un nouveau président. Ainsi, depuis l’automne dernier, le Sarthois Pascal Langevin a été élu à la présidence, où il est entouré d’un bureau en partie renouvelé et d’administrateurs ayant la volonté de faire évoluer de nombreux dossiers pour redonner à la race charolaise toute la place qu’elle mérite. Le HBC entend ainsi être un expert indépendant de la génétique 100 % charolais, s’appuyant sur la connaissance des animaux, la fiabilité, la rentabilité, le conseil, l’innovation, la défense des intérêts des éleveurs.
Au niveau national, le nombre de vaches cotisantes a légèrement augmenté entre 2014 et 2015 (+1 %, soit 128.600 vaches au total), mais le nombre d’adhérents en revanche, lui, diminue (-2,6 %). La taille des troupeaux inscrits au livre généalogique a donc tendance à augmenter. Néanmoins, du fait de la conjoncture (morosité et marché du reproducteur difficile), le nombre de femelles ayant été inscrites au livre généalogique en 2015 a baissé par rapport à 2014. Il en est de même pour les mâles.
La carte de services proposés aux adhérents comporte l’inscription au livre généalogique, le pointage des femelles et des mâles, l’accompagnement des accouplements, la lecture des documents officiels, l’accès aux documents sur l’espace personnel de l’adhérent sur le site internet et l’accompagnement à la vente de troupeaux.
Concours perturbés par la FCO
En 2015, la saison des concours a été perturbée par la FCO : 23 d'entre eux se sont tenus au lieu de 35 en année normale, avec au total quelques 3.827 animaux présentés par 506 adhérents. La gestion des concours poursuit son évolution. Après la possibilité de consulter en ligne et en direct les résultats des concours sur le site internet www.charolaise.fr, l’association va désormais proposer l’inscription en ligne des animaux pour chacun des différents concours. A noter qu’une base de reproducteurs à vendre est désormais disponible en ligne, l’inspecteur racial se faisant le relais auprès du vendeur et de l’acheteur. De plus, l’événement majeur en 2016 sera la tenue du concours national de la race dans le cadre du prochain Sommet de l’élevage, du 5 au 7 octobre, avec 430 animaux prévus, une vente d’animaux génotypés, des visites d’élevages.
Outre les concours, les adhérents peuvent participer avec des animaux aux stations d’évaluation, qui constituent un autre outil racial. En 2015, 691 veaux sont entrés en station, proposés par 346 éleveurs. Le HBC a en charge la station d’évaluation du Marault (Magny-Cours) spécialisée dans le vêlage facile. Pour compléter cet outil, et la gamme de mâles commercialisés, les responsables envisagent d’organiser une vente de reproducteurs avec des caractères intéressants sur les qualités maternelles.
ISU charolais et offre génomique
Le HBC a travaillé à la construction d’un ISU charolais, un outil complémentaire aux index de synthèse existants. Cet index économique est composé de données liées à la production, à la morphologie et à la reproduction. Il vise à répondre aux orientations raciales de la filière, à répondre à la demande des éleveurs et des professionnels et à comparer les vaches. « Nous savons que nous ne vendrons pas plus cher une vache ayant un bon ISU, mais nous savons qu’elle est intéressante économiquement pour le troupeau », a précisé Loïc Bigay. Outre les index basés sur les performances des animaux, le Herd-book charolais investit depuis 2009 dans la recherche relative à la génomique, dans le cadre de deux programmes : Gembal et Dégéram. Ainsi, il propose désormais une offre génomique comprenant le génotypage de l’animal et son inscription au livre généalogique. Les résultats sont connus en deux mois et l’éleveur reste propriétaire de ses résultats.
Préserver l’unité raciale
Alors que les technologies liées à la génétique offrent de nouvelles possibilités, la réglementation européenne évolue. Ainsi, le nouveau règlement zootechnique européen entre-t-il en vigueur en 2016, avec une échéance de mise en application différée à 2018. La BSUE (Breed society, organisme de sélection au sens de la Commission européenne) est la nouvelle pierre angulaire du schéma génétique, avec des missions, qui peuvent être confiées à des prestataires : tenue du livre généalogique, programme de sélection, contrôle de performance, évaluation génétique. Le HBC se positionne résolument en faveur d'une seule et unique BSUE, l’objectif étant de « s’unir autour d’un projet commun pour garantir l’unité raciale, dans l’intérêt des éleveurs », rappelait Clément Pérodin, technicien. Ainsi, dans le cadre du dernier Salon international de l’agriculture, une charte était-elle signée par plusieurs partenaires historiques. On sait que depuis, d'autres intentions se sont manifestées... « La Charte signée en mars 2015 reste ouverte à tous les partenaires qui portent les mêmes valeurs ». A suivre.
Au niveau national, le nombre de vaches cotisantes a légèrement augmenté entre 2014 et 2015 (+1 %, soit 128.600 vaches au total), mais le nombre d’adhérents en revanche, lui, diminue (-2,6 %). La taille des troupeaux inscrits au livre généalogique a donc tendance à augmenter. Néanmoins, du fait de la conjoncture (morosité et marché du reproducteur difficile), le nombre de femelles ayant été inscrites au livre généalogique en 2015 a baissé par rapport à 2014. Il en est de même pour les mâles.
La carte de services proposés aux adhérents comporte l’inscription au livre généalogique, le pointage des femelles et des mâles, l’accompagnement des accouplements, la lecture des documents officiels, l’accès aux documents sur l’espace personnel de l’adhérent sur le site internet et l’accompagnement à la vente de troupeaux.
Concours perturbés par la FCO
En 2015, la saison des concours a été perturbée par la FCO : 23 d'entre eux se sont tenus au lieu de 35 en année normale, avec au total quelques 3.827 animaux présentés par 506 adhérents. La gestion des concours poursuit son évolution. Après la possibilité de consulter en ligne et en direct les résultats des concours sur le site internet www.charolaise.fr, l’association va désormais proposer l’inscription en ligne des animaux pour chacun des différents concours. A noter qu’une base de reproducteurs à vendre est désormais disponible en ligne, l’inspecteur racial se faisant le relais auprès du vendeur et de l’acheteur. De plus, l’événement majeur en 2016 sera la tenue du concours national de la race dans le cadre du prochain Sommet de l’élevage, du 5 au 7 octobre, avec 430 animaux prévus, une vente d’animaux génotypés, des visites d’élevages.
Outre les concours, les adhérents peuvent participer avec des animaux aux stations d’évaluation, qui constituent un autre outil racial. En 2015, 691 veaux sont entrés en station, proposés par 346 éleveurs. Le HBC a en charge la station d’évaluation du Marault (Magny-Cours) spécialisée dans le vêlage facile. Pour compléter cet outil, et la gamme de mâles commercialisés, les responsables envisagent d’organiser une vente de reproducteurs avec des caractères intéressants sur les qualités maternelles.
ISU charolais et offre génomique
Le HBC a travaillé à la construction d’un ISU charolais, un outil complémentaire aux index de synthèse existants. Cet index économique est composé de données liées à la production, à la morphologie et à la reproduction. Il vise à répondre aux orientations raciales de la filière, à répondre à la demande des éleveurs et des professionnels et à comparer les vaches. « Nous savons que nous ne vendrons pas plus cher une vache ayant un bon ISU, mais nous savons qu’elle est intéressante économiquement pour le troupeau », a précisé Loïc Bigay. Outre les index basés sur les performances des animaux, le Herd-book charolais investit depuis 2009 dans la recherche relative à la génomique, dans le cadre de deux programmes : Gembal et Dégéram. Ainsi, il propose désormais une offre génomique comprenant le génotypage de l’animal et son inscription au livre généalogique. Les résultats sont connus en deux mois et l’éleveur reste propriétaire de ses résultats.
Préserver l’unité raciale
Alors que les technologies liées à la génétique offrent de nouvelles possibilités, la réglementation européenne évolue. Ainsi, le nouveau règlement zootechnique européen entre-t-il en vigueur en 2016, avec une échéance de mise en application différée à 2018. La BSUE (Breed society, organisme de sélection au sens de la Commission européenne) est la nouvelle pierre angulaire du schéma génétique, avec des missions, qui peuvent être confiées à des prestataires : tenue du livre généalogique, programme de sélection, contrôle de performance, évaluation génétique. Le HBC se positionne résolument en faveur d'une seule et unique BSUE, l’objectif étant de « s’unir autour d’un projet commun pour garantir l’unité raciale, dans l’intérêt des éleveurs », rappelait Clément Pérodin, technicien. Ainsi, dans le cadre du dernier Salon international de l’agriculture, une charte était-elle signée par plusieurs partenaires historiques. On sait que depuis, d'autres intentions se sont manifestées... « La Charte signée en mars 2015 reste ouverte à tous les partenaires qui portent les mêmes valeurs ». A suivre.
