De nouvelles orientations
définir les orientations du nouveau plan de développement de la
formation (PDFT) sur le territoire bourguignon, pour les trois ans à
venir.
On sait maintenant que l’évolution de la PAC et les fluctuations de prix ont et auront un impact sur toutes les productions. Si l’élevage allaitant a rencontré de nombreuses difficultés, les autres filières ne sont pas non plus épargnées. La viticulture, doit faire face à plusieurs mauvaises récoltes consécutives et à des problèmes sanitaires sur la vigne. Toutes les productions sont soumises aux aléas climatiques. L’élevage laitier continue de voir diminuer sa production et est confronté à des difficultés de collecte. D’autres filières d’élevage voient leur effectif constamment diminuer. Globalement la population agricole bourguignonne est également exposée à des inquiétudes liées à son vieillissement, aux conditions de travail et à la qualité de vie.
Malgré tout, les atouts restent forts, avec de nombreux signes officiels de qualité sur les appellations viticoles, l’AOP Bœuf de Charolles, les AOP Volaille de Bresse, les AOP laitières (vache et chèvre), et de nombreux IGP et Label Rouge. L’agriculture biologique s'est aussi fortement développée ces dernières années. Au total, 7.700 exploitations sont ainsi engagées dans des démarches sous signe officiel de qualité. Autre atout, la grande capacité de diversification d'une agriculture régionale pour laquelle le développement des circuits cours représente un enjeu important. Des marges de manœuvre existent aussi en matière de réduction des coûts de production dans les productions plus traditionnelles. Enfin, le potentiel des débouchés non-alimentaires et de la production d’énergie pourrait être plus exploité.
Les priorités en Bourgogne
Une déclinaison régionale a été élaboré à partir du plan stratégique national triennal. Le plan de développement de la formation dans les territoires (PDFT), c'est son nom, se base donc sur l'analyse du contexte bourguignon. Il en ressort quatre priorités. Ainsi, Vivea les déclinera en formation pour les exploitants agricoles. Ces derniers pourront chercher à acquérir des compétences notamment sur quatre priorités : le pilotage et la stratégie de l'entreprise ; la compétitivité de l'entreprise ; les modes de production innovants et les modes d'organisation individuels et collectifs novateurs. Les publics principalement bénéficiaires de ces formations seront les personnes en démarche d'installation et les cédants, les femmes qui accèdent peu à la formation, les publics fragilisés ou qui risquent de se retrouver en difficulté, les éleveurs et les viticulteurs.
Point de vue : Des élus réactifs
Le plan stratégique triennal (PST) de Vivea fixe un cadre national d’orientation pour la formation des entrepreneurs du vivant. Néanmoins, pour répondre aux spécificités du territoire bourguignon, nous précisons par ce plan de développement de la formation, nos orientations pour la région Bourgogne.
Le taux d’accès en formation s’améliore progressivement. 20% des contributeurs de Vivea en Bourgogne se sont ainsi formés en 2012. Le comité a affirmé sa volonté d’accompagner le développement des compétences des contributeurs(trices) de notre fonds d’assurance formation par le souci permanent de mise en cohérence entre l’offre de formation et les besoins des professionnels et par une promotion du droit à la formation pour tous les contributeurs(trices) de Vivea. Les élus Vivea de Bourgogne s’appliqueront à être réactifs pour s’adapter aux évolutions du monde agricole. La formation doit continuer à l’avenir à être un outil d’accompagnement efficace et doit permettre aux agriculteurs et aux agricultrices de toujours mieux anticiper.
Christine BOISSARD, présidente du comité VIVEA de Bourgogne