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Patrimoine

De Saint-Martin à Saint-Firmin

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Dès le XIIe siècle, le fief local est la propriété des seigneurs d’Antully. Et c’est au milieu du XIVe siècle que l’on note l’existence d’une maison forte. Alors que cette bâtisse échoit par mariage à Odile de Montjeu en 1381, elle passe ensuite entre les mains de Claude Regnard en 1537 et de Philibert de Montconis en 1564. A la fin du XVIe siècle, elle devient successivement la propriété de Georges II de Saint-Belin, seigneur de Biesles, député de la noblesse en 1588, et de Nicolas d’Orge. En 1614, il y a la vente de la terre au président Jeannin, juriste et écrivain. Mais, à cette date, la maison forte était déjà à l’abandon.

La pierre des Caillots


Lorsque l’on se penche sur l’histoire de l’église, on constate qu’elle était primitivement consacrée à Saint Martin. On connaît peu de choses concernant les origines de cette église. Elle se trouvait placée sous le patronage du prieuré de Saint-Sernin-du-Bois qui lui fournissait les prêtres. Les quelques maisons regroupées à peu de distance du sanctuaire portaient le nom de Chaseul, village qui possédait en 1384 à peine une quarantaine d’âmes. Dès 1475, on trouve mention des deux villages distincts de Chaseul et Saint-Frémy. Le terme Chaseul, que l’on retrouve parfois sous les formes Chazeul ou Chazelles, est formé sur la base latine "case ella" qui désigne une petite habitation rurale. Saint-Martin-de-Chaseul prit sans doute le nom de Saint-Firmin au XVe siècle à l’occasion de la translation de ses reliques dans l’église. Quant à Saint-Firmin, évêque d’Uzès au VIe siècle, il n’est patron que du seul village qui porte son nom en Saône-et-Loire. A souligner que la commune changea d’appellation sous la révolution et dut s’honorer d’être nommée alors Chazelles-le-Gravier.
Par ailleurs, la commune abrite la pierre des Caillots. Longue de trois mètres pour un poids d’environ deux tonnes sept cents, elle était presque enterrée en bordure de l’ancienne voie romaine allant d’Autun à Tournus par Saint-Sernin-du-Bois. Elle a été redressée le 3 mars 1984. Cette pierre est faite d’un granite commun dans la région. Il s’agit d’une pierre erratique préalablement érodée par les agents naturels. La partie fichée en terre est beaucoup plus étroite que le sommet.