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Synergie 71

Décloisonner

La 4e promotion de Synergie 71 a réuni la "grande famille" des
organisations professionnelles agricoles du département, le 30 avril
dernier à Mâcon. Ces groupes d’élus travaillent en effet à "créer du
lien" pour "développer l’agriculture de Saône-et-Loire". Ainsi, cette
formation leur apporte de nouvelles compétences pour une plus grande
efficacité dans leur mission de terrain. Bénéfique et bénéfices attendus ensuite pour
tous…
Par Publié par Cédric Michelin
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Depuis la première promotion en 2008, que de chemins parcourus. L’agriculture de Saône-et-Loire continue de se décloisonner. La tenue de la réunion dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Mâcon en attestait. La coordination de la formation Synergie 71 fut une nouvelle fois assurée par le service formation de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, bien secondé pour les contenus par l’organisme de formation, Ifocap.
Première étape pour le groupe d’élus : faire « ressortir les problématiques » du département. Diverses rencontres ont été planifiées, du local au national (chambre d’Agriculture, Assemblée nationale, Maires ruraux, Inra, FNSEA, JA…), pour se faire. Huit « grandes » problématiques sont dégagées, à commencer par la plus urgente, la « faible rémunération des agriculteurs du département ».
Les équipes ont donc ensuite cherché et planché sur des solutions. Jérôme Henry et Simon Meirhaeghe ont ainsi constaté que « la profession est peu réceptive aux recettes toutes faites ». Surtout venu du national ou d'Europe. Normal, chaque individu et exploitation est unique. Dès lors, pour eux, la solution passera par « la mise en place de groupes de réflexion », qui existent dans les départements voisins mais pas encore en Saône-et-Loire. Une première piste donc pour que « les agriculteurs apprennent à prendre mieux en main leur comptabilité et faire évoluer leur exploitation ».
Autre problématique dégagée : comment faire de l’environnement, une force et non plus une contrainte pour le monde rural ? La piste de « recueillir et transmettre un maximum d’informations » s’impose. Le savoir plutôt que l’obscurantisme. En effet, Céline Poulin et David Vincent ont constaté que nombreux sont ceux à "parler" environnement dans la société civile (et dans les médias) mais peu dans le monde agricole, pourtant légitime. « C’est un travail de fourmi qui prendra du temps », reconnaissent les deux élus, qui vont s’y attaquer avec méthodologie.
Autre dossier de longue haleine, l’approvisionnement des restaurations collectives du département avec des produits locaux. Christelle Bonnot et Mylène Morel ont immédiatement commencé par dresser un « premier état des lieux ». Très vite, les deux jeunes femmes ont constaté « plein d’initiatives portées par une multitude de structures ». L’idée se transforme alors en la possibilité de les fédérer et les organiser pour une meilleure efficacité. Affaire à suivre… très rapidement.
Car, au sein de Synergie, ces élus ont bâti de nouveaux réseaux, utiles pour résoudre toutes sortes de défis. Chacun a ainsi « compris les rouages » des autres OPA aussi. L’ouverture d’esprit est la principale qualité qu’ils ont pu développer pour leur futur « rôle d’élu » respectif. Peut-être, iront-il même jusqu’à appliquer la sociocratie : l’art de « s’organiser pour prendre des décisions par consentement », et ainsi éviter les oppositions stériles, même dans leur propre OPA…