Des chercheurs progressent dans la compréhension de la maladie du court-noué
Dans un article publié le 16 août dans la revue Plant biotechnology journal, des chercheurs de l’Inra et du CNRS, en collaboration avec l’université de Bruxelles, ont montré l’efficacité de « nanobodies » contre la transmission du court-noué, une maladie virale de la vigne.

Les nanobodies, sont des anticorps dix à douze fois plus petits que des anticorps classiques, utilisés surtout en cancérologie et peu dans le domaine végétal, précise l’Inra. Les chercheurs de l’Inra, du CNRS et de l’Université de Bruxelles ont produit des nanobodies dirigés spécifiquement contre le Grapevine fanleaf virus (GFLV). Ce virus est transmis au vignoble de cep à cep par un nématode (ver du sol) qui s’alimente au niveau des racines. Les chercheurs ont montré que, contrairement aux anticorps classiques, ces nanobodies peuvent bloquer la transmission du virus du nématode vers le cep, en se fixant sur l’enveloppe externe du virus. L’Inra y voit une opportunité d’affiner le diagnostic de la maladie grâce à la spécificité des nanobodies par souche de virus. L’Inra y voit aussi « une voie potentielle pour comprendre le fonctionnement du virus et de sa transmission ». Depuis le retrait des produits de synthèse très polluants et peu efficaces, utilisés pour contrôler les populations de nématodes, la lutte repose principalement sur la diffusion de ceps indemnes des principales viroses.