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Charolais Horizon

Des efforts qui portent leurs fruits

En 2012, Charolais Horizon a vu son activité progresser et ses parts de marché confortées. Détenant désormais 20% du capital de SICAREV, la coopérative soutient la poursuite les investissements dans les outils d’abattage du groupe. Sa filiale export s’est considérablement développée. Profitant d’une réorganisation interne, Charolais Horizon est parvenue à diminuer la cotisation éleveurs de 1,5 à 0,85%.
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Dans un contexte de marché en recul (- 7% des sorties d’animaux en Saône-et-Loire), Charolais Horizon poursuit sa hausse d’activité en 2012 : 35.300 animaux commercialisés soit une augmentation de + 3%. La coopérative améliore ainsi ses parts de marchés tout en gagnant une vingtaine d’élevages supplémentaires ce qui fait un total de 427 adhérents. Hausse également pour le chiffre d’affaires (51.685.000 € soit + 13,8%). Malgré un résultat net qui diminue, Charolais Horizon a pu souscrire 600.000 € de participations supplémentaires au capital de son groupe d’abattage SICAREV. La coopérative saône-et-loirienne détient ainsi 20% du capital de SICAREV.

Baisse des marges dans l’abattage


Cette prise de capital intervient dans une période difficile pour les outils d’abattage. N’échappant pas à cette tendance de baisse des marges, SICAREV affiche un résultat moins bon que les autres années avec une baisse d’activité de – 4,2%. Le marasme de la filière porc se ressent lourdement dans les outils porcins du groupe. En dépit de ces « résultats en demi-teinte », SICAREV tient à poursuivre ses investissements à Saint-Etienne et bientôt à Roanne (42). D’où la prise de participation supplémentaire des cinq groupements adhérents à SICAREV.

Deltagro conforte sa place de leader


Deltagro Union, la filiale d’exportation d’animaux maigres dont fait partie Charolais Horizon, s’est considérablement développée en 2012. Avec l’arrivée de deux nouveau partenaires - les « ex Calexport Altitude et Synergie », Deltagro qui avait déjà été rejointe par Cyalin en 2005, représente désormais 170.000 animaux commercialisés (prévision 200.000 en 2013), ce qui fait d’elle le leader en export d’animaux vivants. Une position qui ne devrait pas être remise en cause de si tôt puisque d’ores et déjà, « des discussions sont en cours avec des groupements du bassin limousin et du Sud-Ouest », indiquait le président de Charolais Horizon Guy Fonteniaud.

Partenariat avec Bourgogne du Sud


Au sein du GIE Alliances Coopératives, Charolais Horizon et quatre autres coopératives adhérentes organisent ensemble l’approvisionnement des outils de SICAREV. C’est à ce niveau que sont élaborés les outils de contractualisation de la production et les initiatives pour développer l’engraissement. A ce titre, Charolais Horizon est en train de bâtir un partenariat avec la coopérative céréalière Bourgogne du Sud. Objectif : développer l’élevage ou l’engraissement dans la zone Est du département. Un premier pas aussi vers d’éventuellement liens d’approvisionnement entre la zone de cultures et la zone allaitante charolaise.

Mouvements de personnel


L’année 2012 aura été marquée par une profonde réorganisation des services techniques de la coopérative. Une restructuration dictée par le souci constant de réduction des charges et qui s’est d’ailleurs traduite par une diminution de la cotisation ramenée de 1,5 à 0,85%. Une centralisation des services administratifs liés à la commercialisation a été opérée, de même qu’un basculement de la comptabilité et de la gestion du personnel sur un pôle commun avec les autres coopératives d’Alliances (Roanne). Si elle avait pour but de rationnaliser la logistique et diluer les coûts de fonctionnement, cette réforme a été « une période difficile à gérer pour l’équipe salariée », reconnaissait Guy Fonteniaud. Des mouvements de personnel en ont résulté mais tout semble aujourd’hui rentré dans l’ordre.


Marché intérieur
Substituer des JB aux laitières d’importations


Le marché des broutards inquiète de plus en plus les responsables de Charolais Horizon. L’export sur l’Italie a baissé de – 11,5% en 2012 et il devrait s’éroder encore de – 10% en 2013, indiquait le président Guy Fonteniaud. La consommation de viande bovine en Italie a baissé de – 10% en deux ans. La baisse du marché italien se poursuit depuis 2008 et le recul de l’engraissement de l’autre côté des Alpes n’est pas fini, prévoyait Pierre Richard, directeur de Deltagro Union.
Dans le même temps, sur le marché intérieur, la France produit moins de viande qu’elle n’en consomme. Dans un pays qui préfère de la femelle, on est obligé d’importer des réformes laitières alors que l’on exporte des jeunes bovins (JB). Pour le groupe SICAREV, il faudrait arriver à substituer aux laitières d’importation des JB produits en France. SICAREV le fait déjà dans ses abattoirs. « Nous ne comprenons pas pourquoi le JB n’est pas plus recherché qu’il ne l’est aujourd’hui. Le produit devrait pourtant plaire au consommateur. C’est une viande tendre et maigre. Actuellement, le différentiel de prix est favorable au JB. Le rendement viande est meilleur. Il n’y a qu’un frein culturel. Aucun marketing n’est effectué dans ce sens», déplorait un directeur de SICAREV. 

Redéploiement de l’engraissement des JB 


Substituer du JB à de la laitière d’importation impliquerait de promouvoir le produit auprès de ses débouchés potentiels (restauration hors foyer en tête). Cela implique également un redéploiement de l’engraissement des mâles en France. Les outils d’abattage en auraient bien besoin. Mais pour encourager l’engraissement de JB en France, encore faut-il parvenir à faire sauter un certain nombre d’obstacles. Pour le moment, le prix du broutard est un premier frein. Il faut aussi pouvoir compter sur de bons outils de contractualisation afin de « sécuriser le système », rappelait le président de la section bovine Christian Bajard. Il y a aussi les effets contradictoires de la PAC (PHAE, chargement, non labour…) et aussi la fiscalité…, pointait un éleveur dans la salle. « Les résultats économiques sont plus favorables aux engraisseurs aujourd’hui », indiquait cependant Hubert Brivet de CER France.


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