Des fermages lissés sur le temps long
À l’heure des fermages, en cette approche du 11 novembre et de la Saint-Martin, retour sur le nouveau mode de calcul des fermages, viticoles notamment, qui permet de lisser à la hausse comme à la baisse les variations de production et des cours, amplifiées par les aléas climatiques. Interview de Patrice Fortune, président de l’Union viticole 71.

Maintenant que les vendanges sont terminées, quels premiers bilans peut-on tirer de cette campagne 2024 ? Patrice Fortune : À propos de la campagne 2024, nul n’a pu échapper à une année pluvieuse à forte pression maladie. La protection phytosanitaire a notamment coûté beaucoup plus cher. Habituellement, les viticulteurs font 8 passages. Là, on monte à 12, voire plus, notamment en Bio, soit presque le double ! Il ne faut pas non plus oublier les nombreuses heures pour le désherbage, mécanique ou chimique. Aucun itinéraire technique ou mode de culture n’était facile et il s’agissait plus de passer lorsque c’était possible. À la fin, les vignes se sont retrouvées pas très « belles ». Le pire étant qu’au final, en plus, il y a eu de fortes hétérogénéités et de fortes pertes de récoltes. Très peu ont réussi à faire le plein. En moyenne, les volumes sont en baisse : entre -25 à -30 % sur l’ensemble...
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