Exposition universelle de Milan
Des fibres végétales et animales pour les textiles du futur
Dans le cadre de l’Exposition universelle sur le thème de Nourrir la
planète, Lille 3000[1] présente Textifood, une exposition dédiée aux
textiles innovants à base de fibres agroalimentaires issues de fruits,
lotus, baobab, mais aussi du lait, du vin, des coquillages ou encore du
café.
planète, Lille 3000[1] présente Textifood, une exposition dédiée aux
textiles innovants à base de fibres agroalimentaires issues de fruits,
lotus, baobab, mais aussi du lait, du vin, des coquillages ou encore du
café.
L’exposition Textifood, présentée par Lille 3000 à l’institut français de Milan, s’inscrit dans le thème de l’Exposition universelle qui met en perspective les modèles alimentaires de demain avec l’idée de durabilité et de planète responsable. Alliant la science à la tradition de l’industrie textile du Nord-Pas-de-Calais, Textifood présente des vêtements dont les fibres sont issues de recherches qui valorisent les résidus de récolte, habituellement jetés une fois extraite la partie comestible destinée à l’alimentation humaine.
Deux types de fibres sont représentés : les fibres naturelles, provenant de végétaux (principalement le coton, le lin, la laine et la soie) ou d’animaux (laine de mouton, ver à soie, coquillages), et les fibres artificielles, qui sont des fibres naturelles avec ajout chimique. Ces textiles répondent davantage à la demande sociétale actuelle, désireuse d’éviter de plus en plus les textiles synthétiques qui ont recours à la pétrochimie. Entre haute couture et technologie, l’exposition présente des robes uniques en fibres de baobab, de houblon, de bananier, et des textiles issus de procédés originaux, par exemple à base de nacre et de filaments de mollusques. S’ils ne sont pas tous commercialisés, ces tissus ouvrent des perspectives intéressantes en termes de respect de l’environnement et d’utilisation de matières biosourcées, à l’image de textiles provenant de la récupération des déchets d’agrumes (700.000 tonnes par an en Italie) ou des résidus de la torréfaction du café.
Nouvelles fonctions
Au-delà de leurs qualités environnementales, ces textiles ont également des fonctionnalités nouvelles. Les fibres à base de café sont d’ores et déjà intégrées à certains vêtements de sport, pour valoriser leurs capacités à absorber les odeurs et à résister aux UV. Grâce au xylitol (extrait de la pulpe de canne), certains T-shirts de sport peuvent aussi s’adapter à la chaleur produite par le corps pour libérer si nécessaire un effet rafraichissant. Le vêtement est déjà disponible à la vente, notamment chez Damart. L’exposition présente également des objets du futur, comme le cocon BBDOR, couffin en composite de lin qui allie propriétés thermiques et légèreté, ou encore les coussins « Napoli Vintage » en toile de lin imperméable, conçus pour l’extérieur. Une partie des murs de l’exposition est recouverte d’un revêtement mural à base de lin et de viscose, le StarFlax, facile à poser, avec un haut pouvoir couvrant. Enfin, à la pointe de la technologie, les textiles connectés intègrent la problématique de l’énergie, comme cette veste Cal Jacket qui, portée à même la peau, utilise les échanges thermiques entre le corps et l’air pour créer de l’électricité. La Sol Jacket dispose de son côté de capteurs de lumière pour produire de l’énergie destinée à alimenter les appareils mobiles. En attendant le passage en France de Textifood, l’exposition est visible à Milan jusqu’au 14 juillet.
[1] Lille 3000 est un programme culturel promu par la ville de Lille et par le comité d'organisation de Lille 2004, dans l’idée d’une continuité de la promotion de Lille en 2004 en tant que Capitale européenne de la culture.
Deux types de fibres sont représentés : les fibres naturelles, provenant de végétaux (principalement le coton, le lin, la laine et la soie) ou d’animaux (laine de mouton, ver à soie, coquillages), et les fibres artificielles, qui sont des fibres naturelles avec ajout chimique. Ces textiles répondent davantage à la demande sociétale actuelle, désireuse d’éviter de plus en plus les textiles synthétiques qui ont recours à la pétrochimie. Entre haute couture et technologie, l’exposition présente des robes uniques en fibres de baobab, de houblon, de bananier, et des textiles issus de procédés originaux, par exemple à base de nacre et de filaments de mollusques. S’ils ne sont pas tous commercialisés, ces tissus ouvrent des perspectives intéressantes en termes de respect de l’environnement et d’utilisation de matières biosourcées, à l’image de textiles provenant de la récupération des déchets d’agrumes (700.000 tonnes par an en Italie) ou des résidus de la torréfaction du café.
Nouvelles fonctions
Au-delà de leurs qualités environnementales, ces textiles ont également des fonctionnalités nouvelles. Les fibres à base de café sont d’ores et déjà intégrées à certains vêtements de sport, pour valoriser leurs capacités à absorber les odeurs et à résister aux UV. Grâce au xylitol (extrait de la pulpe de canne), certains T-shirts de sport peuvent aussi s’adapter à la chaleur produite par le corps pour libérer si nécessaire un effet rafraichissant. Le vêtement est déjà disponible à la vente, notamment chez Damart. L’exposition présente également des objets du futur, comme le cocon BBDOR, couffin en composite de lin qui allie propriétés thermiques et légèreté, ou encore les coussins « Napoli Vintage » en toile de lin imperméable, conçus pour l’extérieur. Une partie des murs de l’exposition est recouverte d’un revêtement mural à base de lin et de viscose, le StarFlax, facile à poser, avec un haut pouvoir couvrant. Enfin, à la pointe de la technologie, les textiles connectés intègrent la problématique de l’énergie, comme cette veste Cal Jacket qui, portée à même la peau, utilise les échanges thermiques entre le corps et l’air pour créer de l’électricité. La Sol Jacket dispose de son côté de capteurs de lumière pour produire de l’énergie destinée à alimenter les appareils mobiles. En attendant le passage en France de Textifood, l’exposition est visible à Milan jusqu’au 14 juillet.
[1] Lille 3000 est un programme culturel promu par la ville de Lille et par le comité d'organisation de Lille 2004, dans l’idée d’une continuité de la promotion de Lille en 2004 en tant que Capitale européenne de la culture.