Prix du lait
Des hausses espérées au printemps
Le prix du lait payé aux producteurs devrait atteindre des niveaux
suffisants pour renflouer la trésorerie des éleveurs à partir du mois de
mai. La production mondiale ralentit et la demande est toujours aussi
forte. Mais, en France, les transformateurs craignent de ne pas pouvoir
répercuter la hausse de leurs coûts de production auprès de la grande
distribution.
suffisants pour renflouer la trésorerie des éleveurs à partir du mois de
mai. La production mondiale ralentit et la demande est toujours aussi
forte. Mais, en France, les transformateurs craignent de ne pas pouvoir
répercuter la hausse de leurs coûts de production auprès de la grande
distribution.
La situation financière des éleveurs sera « nettement meilleure pour les éleveurs à partir de mars-avril », prévoit Benoît Rouyer, chef du service économie au Cniel (Interprofession laitière). « On s’attend à un prix du lait de 325€/1.000 litres de lait sur 2013 ». Depuis l’été 2012, les prix industriels des produits laitiers sont en effet repartis à la hausse sur le marché mondial et européen. Et « l’amélioration des marchés va se poursuivre dans les mois à venir », avance Benoît Rouyer. Et pour cause, en Amérique du sud et en Europe, la production est en repli, tandis qu’aux Etats-Unis et en Australie, elle ne progresse plus depuis de nombreux mois. Seule la nouvelle-Zélande était encore dynamique, mais la saisonnalité de la production devrait tendre davantage le marché : la collecte néo-zélandaise connaît un creux aux mois de mars et avril. En France non plus, les économistes ne s’attendent pas à un rebond de la production. « Nos ressources fourragères ne sont pas de bonne qualité », analyse Benoît rouyer, la reprise de la production n’interviendra donc pas avant la mise à l’herbe en avril. A partir de là, tout dépendra des conditions météorologiques : « Si c’est défavorable, les prix vont progresser, sinon ils se maintiendront. Personne ne s’attend à un recul des cours », détaille Benoît rouyer.
La distribution maintient la pression
Mais cette baisse de la production et la hausse des cours mondiaux se répercuteront-elles sur la rémunération des éleveurs laitiers ? Si le marché des exports devrait permettre aux transformateurs d’augmenter leurs bénéfices, le marché intérieur, lui, est toujours aussi peu porteur. Les ventes de lait de consommation ont, en effet, de nouveau reculé de 0,5% sur le marché français en 2012, celles de produits ultra-frais de 2,5%. Les industriels craignent par ailleurs de ne pas pouvoir répercuter la hausse des cours mondiaux auprès de la grande distribution. « Nos relations sont très mauvaises. Ils refusent toute hausse de prix », fustige Gérard Calbrix, chef du service économie de l’Atla (Association de la transformation laitière française). « Le prix du lait va augmenter de 5% mais la grande distribution ne veut rien entendre, poursuit-il, quand le lait remontera beaucoup, il y aura des problèmes majeurs dans les entreprises ». Rien n’empêchera alors ces dernières de baisser la rémunération de leurs éleveurs pour rester compétitives. La grande distribution et la
transformation ont jusqu’au 28 février pour parvenir à un accord.
La distribution maintient la pression
Mais cette baisse de la production et la hausse des cours mondiaux se répercuteront-elles sur la rémunération des éleveurs laitiers ? Si le marché des exports devrait permettre aux transformateurs d’augmenter leurs bénéfices, le marché intérieur, lui, est toujours aussi peu porteur. Les ventes de lait de consommation ont, en effet, de nouveau reculé de 0,5% sur le marché français en 2012, celles de produits ultra-frais de 2,5%. Les industriels craignent par ailleurs de ne pas pouvoir répercuter la hausse des cours mondiaux auprès de la grande distribution. « Nos relations sont très mauvaises. Ils refusent toute hausse de prix », fustige Gérard Calbrix, chef du service économie de l’Atla (Association de la transformation laitière française). « Le prix du lait va augmenter de 5% mais la grande distribution ne veut rien entendre, poursuit-il, quand le lait remontera beaucoup, il y aura des problèmes majeurs dans les entreprises ». Rien n’empêchera alors ces dernières de baisser la rémunération de leurs éleveurs pour rester compétitives. La grande distribution et la
transformation ont jusqu’au 28 février pour parvenir à un accord.