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FRSEA Bourgogne

Des missions confortées

La FRSEA Bourgogne, qui fédère les FDSEA des quatre départements
bourguignons, s'est réunie en assemblée générale le 18 juin. L'occasion
de rappeler son rôle auprès des autorités publiques, des instances
officielles, professionnelles et interprofessionnelles régionales.
L’échelon régional est renforcé et conforté dans ses missions.
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Réunie en assemblée générale, la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles (FRSEA) Bourgogne a fait le point de son activité en 2011. Cet échelon régional a un rôle de plus en plus important à jouer, dans le suivi des grands dossiers régionaux et nationaux. Le renforcement de la structure régionale a permis, comme le rappelait le président Francis Letellier « de conforter une situation financière satisfaisante » qui permet de travailler pour les départements et de les accompagner sur « des dossiers de plus en plus complexes » à suivre. L'organigramme de la structure - au travers de la composition du conseil d'administration, de la représentation des départements, des invités permanents et de la représentation des productions et des commissions sociales - renforce la capacité de la structure à représenter largement et à défendre efficacement les intérêts de la profession agricole dans les domaines juridique, fiscal, social, économique, environnemental et administratif, mais également en matière de formation et d'emploi.

Des questions et des réflexions...


L'occasion était belle, au lendemain des élections, d'inviter le président du Conseil régional François Patriat à entendre les revendications, les attentes et les inquiétudes de la profession. Le président s'est ainsi fait le porte-parole de la profession, indiquant la nécessité « d'expliquer le contexte de l'agriculture bourguignonne au ministre de l'Agriculture », voire au plus haut niveau de l'Etat.
Le premier sujet à traiter c'est bien entendu la Pac : « aujourd'hui, rien n'est acquis ! », interpellait Francis Letellier, « et surtout plus le budget ». Aussi est-il impératif que « la Bourgogne ne perde plus un seul euro par rapport au Bilan de santé, lequel avait coûté quelques 32 M€ à l'agriculture régionale ». Zone contrainte par ses sols et son climat, la Bourgogne a fait un important travail de définition des zones défavorisées, lesquelles doivent être reconnues et maintenues comme tel.
Sur le plan des énergies renouvelables, le message est clair : « l'agriculture et les agriculteurs sont prêts. Prêts pour la méthanisation et toujours prêts sur le photovoltaïque », insistait le président de la FRSEA.
Pour les départements bourguignons, il faut maintenant aller plus loin. Les Anciens ont été très présents et très mobilisés en 2011 sur la revalorisation des retraites. De nouveaux engagements ont été pris pour une retraite minimum à 75 % du Smic, mais ceux-ci seront-ils tenus ?
Les meilleures solutions
Le question importante à long terme reste également la production et surtout la capacité à produire : « comment se libérer du carcan des contraintes, protéger les zones difficiles et maintenir les atouts de l'agriculture régionale ? », interrogeait les élus de la FRSEA. Le choix n'est pas entre environnement et production, mais dans la capacité à trouver les meilleures solutions.
Représentant la FNSEA, Luc Smessaert, éleveur dans l’Oise et président de sa FDSEA, témoignait pour sa part devant le président du Conseil régional « d'une agriculture qui détient en elle-même toutes les solutions et des solutions de croissance ». A condition que l'on accepte d'en relever les enjeux, en matière de recherche et d'innovation d'abord, d'énergie ensuite, sans oublier de considérer les importants efforts réalisés sur la qualité et les pratiques.
L'attente est clairement exprimée : « il s'agit de ramener du bon sens, de la technique et de l'agronomie », le savoir-faire et l'expérience des agriculteurs feront le reste.

Des réponses ou presque...


Invité aux débats, François Patriat a « fait une réponse d'engagement », considérant que le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a l'expérience nécessaire. Il s'agit de renforcer toutes les formes d'agriculture, sans exclusive, ni parti pris, avec la volonté aussi de « diversifier et de relocaliser ». Le rôle multifonctionnel de l'agriculture - social, économique et environnemental - constitue à ces titres un atout. De ce fait « l'agriculture et la ruralité ne font qu'un et la ruralité doit revenir à l'agriculture ».
Qu'est-ce que le bon sens ? Méfiant sur les dérives possibles, le président du Conseil régional invitait plutôt « à revenir aux réalités et à prendre en compte les contraintes économiques ». C'est ainsi que sur la Pac, inutile de jouer un budget européen contre un budget agricole, « les deux budgets participent du même combat et nécessitent la même vigilance et la même intelligence » pour trouver les bonnes solutions. « Gouverner, c'est prévoir », concluait François Patriat, et « le meilleur moyen pour y parvenir, c'est de prévoir ensemble et d'agir ensemble ».
L'assemblée générale de la FRSEA se poursuivait par un débat sur le thème de "La compétitivité de l'agriculture bourguignonne", rassemblant Didier Laurency, vice-président de Coop de France et président de Bourgogne du Sud, Guy Fonteniaud, président du Corel viande et de Charolais Horizon, Damien Leclerc, directeur de la cave coopérative La Chablisienne, Fabrice Génin, président des JA de Bourgogne, et Luc Smesaert, représentant de la FNSEA. Nous en reparlerons.




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