Des normes internationales
(OIE) a permis l’adoption à la quasi unanimité de normes
internationales de bien-être animal pour le système de production de
bovins à viande.
Pas simple…
Des normes pourtant difficiles à faire accepter au regard de la diversité des modes de production de viande bovine dans le monde. Entre élevage intensif et élevage extensif, les différences sont grandes, et tout particulièrement en termes de bien-être animal. La définition de trois systèmes de production a été la base du travail des experts de l’OIE.
Ainsi, ont été distingués les systèmes intensifs, les systèmes extensifs et les systèmes semi-intensifs. Les normes proprement dites sont fondées sur des indicateurs mesurables. À titre d’exemple, on peut citer l’accélération du rythme respiratoire, les comportements stéréotypés, le taux de morbidité, la déshydratation, le gain pondéral ou encore le pourcentage de chute. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie européenne pour le bien-être animal pour la période 2012-2015, l’Union européenne souhaite également créer des indicateurs « objectifs » du bien-être des animaux.
Pas d’obligation
Si les membres de l’OIE s’engagent à en respecter les normes, ils n’y sont, a priori, pas contraints. Néanmoins, Bernard Vallat rappelle que s’agissant des normes de santé animale, elles sont prises en compte par l’OMC (Organisation mondiale du commerce) pour réglementer les échanges internationaux. Aussi les normes de santé animale mises en place par l’OIE sont-elles rendues obligatoires dans le cadre de l’OMC. Les positions sont différentes s’agissant des normes de bien-être animal qui, elles, n’ont pas été « reconnues » par l’OMC. « Les normes de bien-être animal de l’OIE ne peuvent pas faire l’objet de contentieux à l’OMC, contrairement aux normes sanitaires par exemple », explique Bernard Vallat. Par ailleurs, il rappelle que des discussions sur des normes internationales de bien-être animal avaient échoué dans la filière volaille en 2011.
Difficile donc de mettre d’accord les 178 pays membres de l’OIE, mais pas impossible.
Des travaux essentiels
Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire, a prononcé son premier discours de ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire, lors de l’inauguration de la Séance générale de l’OIE (organisation mondiale de la santé animale) qui se tenait à paris le 21 mai. « Les normes issues des travaux de coopération que vous engagez sont essentielles », a déclaré le nouveau ministre devant les délégués des différents pays membres de l’organisation. Et pour cause, ces normes de santé animale et de bien-être animal fixées à l’échelle mondiale au sein de l’OIE ont pour objectif d’assurer la protection des animaux, mais aussi celle des consommateurs. En outre, Stéphane Le Foll a rappelé la nécessité de poursuivre la coopération entre les institutions internationales comme l’OIE, la FAO (organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’OMC (organisation mondiale du commerce).