Quinzaine du Conseil en Saône-et-Loire
Des outils qui marchent !
La première étape de la quinzaine du conseil organisée par Saône-et-Loire Conseil Elevage a eu lieu à Sermesse sur l’exploitation d’Emmanuel Barraut. Cette première rencontre a permis d’emblée de bien mesurer tous les bénéfices d’un suivi technico-économique pertinent.
Le 5 mars dernier, Saône-et-Loire Conseil Elevage proposait deux portes ouvertes en élevages entre Bresse nord et plaine de Saône. Ces deux rendez-vous ouvraient la quinzaine du conseil. Une action d’envergure nationale, pour laquelle les organismes de conseil en élevage de la Saône-et-Loire et de l’Ain avaient organisé dix visites réparties dans les deux départements. Première étape à Sermesse, sur l’exploitation d’Emmanuel Barraut. D’une surface totale de 151 ha, la structure comprend une centaine d’hectares de cultures et un atelier laitier de 360.000 litres de quota. Les 53 montbéliardes sont traites par une salariée à mi-temps qui s’occupe également des veaux. L’exploitation engraisse une petite quinzaine de taurillons par an. Côté génétique, le jeune éleveur profite des dernières avancées technologiques mises à disposition par sa coopérative. Cette année, ses 25 génisses ont été inséminées avec des semences sexées. La production moyenne par vache est de 7.734 kg de lait.
L’intérêt de la prévision laitière
Toujours désireux d’optimiser la production de son atelier, Emmanuel Barraut s’appuie beaucoup sur le suivi de son conseiller d’élevage. Un suivi qui comprend toute une gamme de services lesquels ont été détaillés le 5 mars dernier. Premier outil utilisé : la prévision laitière. « Elle permet de bien ajuster la production au quota, ce dès le 1er avril. Savoir à quel moment on a trop d’animaux ; anticiper la mise à la reproduction des génisses lorsqu’il n’y a pas assez de lait… », expliquaient Annick Maupas et Anne Blondel de Saône-et-Loire Conseil Elevage. Chez Emmanuel Barraut, deux prévisions sont effectuées dans l’année. Il peut y en avoir davantage si nécessaire. Avec les connaissances dont dispose le contrôle laitier sur le troupeau, ces prévisions s’avèrent justes et précises. La prévision écarte le risque de sous-alimentation des vaches en cas de dépassement de quota. Elle pourrait aussi s’avérer très précieuse dans le cadre de la contractualisation, faisait remarquer le directeur, Michel Place.
Ration optimisée avec de la luzerne
Emmanuel Barraut est également utilisateur du conseil Nutrition. Installé en grande partie en zone vulnérable, tout près du Doubs, le jeune éleveur valorise autant que possible ses prairies (pâturage estival). Les terrains sont également très favorables à la luzerne qui est utilisée au maximum dans la ration des laitières (2,5 kg d’enrubannage et 3 kg de foin de luzerne en plus du maïs, de l’herbe ensilée, de l’orge et des tourteaux) afin de limiter la dépendance à ces derniers. Six hectares de luzerne sont cultivés sur l’exploitation. Trois sont enrubannés et un hectare est récolté en foin. « Si elle permet de réduire la facture de concentrés, l’incorporation de luzerne induit cependant une concentration énergétique plus faible », signalait Anne Blondel.
Calcul de la marge alimentaire
Au-delà de son calcul de ration, Emmanuel fait également établir sa marge alimentaire par son conseiller d’élevage. Elle est de 128 € pour 1.000 litres de lait produits ce qui est inférieur à la moyenne départementale (135 €/1.000 litres). Pour arriver à ce résultat, la ration est ajustée chaque mois, fait remarquer la conseillère. Cet ajustage s’est avéré particulièrement pertinent depuis l’automne dernier pour faire face à l’envolée du prix des concentrés. « La calcul de marge est également très intéressant pour se situer par rapport aux autres au sein d’un groupe d’éleveurs de même type de ration », ajoutaient les techniciens.
L’analyse économique peut aller jusqu’au coût de production grâce aux données Galacsy, établies avec la chambre d’agriculture. Une approche qui souligne que ce sont la mécanisation et l’alimentation qui pèsent le plus lourd dans les charges des exploitations laitières.
La reproduction aussi
Enfin, Emmanuel Barraut fait également appel à un conseil de reproduction. « Les données "lait, TB, TP" permettent de voir si les vaches sont en reprise d’état, donc si elles sont aptes à une mise à la reproduction », expliquaient les conseillers. Parallèlement, ces chiffres peuvent être corroborés par l’observation de la note d’état corporel ou encore la note de remplissage du rumen, qui, dans le cadre de la méthode THAM (sur laquelle nous reviendrons prochainement), permettent de mieux ajuster conduite alimentaire, lait et reproduction.
L’intérêt de la prévision laitière
Toujours désireux d’optimiser la production de son atelier, Emmanuel Barraut s’appuie beaucoup sur le suivi de son conseiller d’élevage. Un suivi qui comprend toute une gamme de services lesquels ont été détaillés le 5 mars dernier. Premier outil utilisé : la prévision laitière. « Elle permet de bien ajuster la production au quota, ce dès le 1er avril. Savoir à quel moment on a trop d’animaux ; anticiper la mise à la reproduction des génisses lorsqu’il n’y a pas assez de lait… », expliquaient Annick Maupas et Anne Blondel de Saône-et-Loire Conseil Elevage. Chez Emmanuel Barraut, deux prévisions sont effectuées dans l’année. Il peut y en avoir davantage si nécessaire. Avec les connaissances dont dispose le contrôle laitier sur le troupeau, ces prévisions s’avèrent justes et précises. La prévision écarte le risque de sous-alimentation des vaches en cas de dépassement de quota. Elle pourrait aussi s’avérer très précieuse dans le cadre de la contractualisation, faisait remarquer le directeur, Michel Place.
Ration optimisée avec de la luzerne
Emmanuel Barraut est également utilisateur du conseil Nutrition. Installé en grande partie en zone vulnérable, tout près du Doubs, le jeune éleveur valorise autant que possible ses prairies (pâturage estival). Les terrains sont également très favorables à la luzerne qui est utilisée au maximum dans la ration des laitières (2,5 kg d’enrubannage et 3 kg de foin de luzerne en plus du maïs, de l’herbe ensilée, de l’orge et des tourteaux) afin de limiter la dépendance à ces derniers. Six hectares de luzerne sont cultivés sur l’exploitation. Trois sont enrubannés et un hectare est récolté en foin. « Si elle permet de réduire la facture de concentrés, l’incorporation de luzerne induit cependant une concentration énergétique plus faible », signalait Anne Blondel.
Calcul de la marge alimentaire
Au-delà de son calcul de ration, Emmanuel fait également établir sa marge alimentaire par son conseiller d’élevage. Elle est de 128 € pour 1.000 litres de lait produits ce qui est inférieur à la moyenne départementale (135 €/1.000 litres). Pour arriver à ce résultat, la ration est ajustée chaque mois, fait remarquer la conseillère. Cet ajustage s’est avéré particulièrement pertinent depuis l’automne dernier pour faire face à l’envolée du prix des concentrés. « La calcul de marge est également très intéressant pour se situer par rapport aux autres au sein d’un groupe d’éleveurs de même type de ration », ajoutaient les techniciens.
L’analyse économique peut aller jusqu’au coût de production grâce aux données Galacsy, établies avec la chambre d’agriculture. Une approche qui souligne que ce sont la mécanisation et l’alimentation qui pèsent le plus lourd dans les charges des exploitations laitières.
La reproduction aussi
Enfin, Emmanuel Barraut fait également appel à un conseil de reproduction. « Les données "lait, TB, TP" permettent de voir si les vaches sont en reprise d’état, donc si elles sont aptes à une mise à la reproduction », expliquaient les conseillers. Parallèlement, ces chiffres peuvent être corroborés par l’observation de la note d’état corporel ou encore la note de remplissage du rumen, qui, dans le cadre de la méthode THAM (sur laquelle nous reviendrons prochainement), permettent de mieux ajuster conduite alimentaire, lait et reproduction.