Elevage allaitant de Saône-et-Loire
Des perspectives...
Dans la conjoncture actuelle, les éleveurs de Saône-et-Loire disposent
de réelles opportunités. A condition de les saisir au bon moment et de
les inscrire dans le cadre d’une réelle stratégie. Le point avec
Christophe Fouilland, de la chambre d’agriculture, coordinateur de la
réflexion.
de réelles opportunités. A condition de les saisir au bon moment et de
les inscrire dans le cadre d’une réelle stratégie. Le point avec
Christophe Fouilland, de la chambre d’agriculture, coordinateur de la
réflexion.
La production allaitante a connu des années difficiles : crises sanitaires, chutes des cours et augmentation des intrants, conjoncture mondiale serrée… Sans être euphorique et sachant que la volatilité restera sur tous les cours, de nombreux indicateurs permettent de penser que le potentiel de production d'animaux allaitants de nos exploitations est un véritable capital productif pour les années à venir. Le rapport production de viande ramené à la consommation est en baisse. C'est le moment d'anticiper et de prendre des parts de marchés sur des créneaux en cours de développement, tout en conservant les débouchés actuels.
Ce n'est pas un eldorado, mais peut-être l'opportunité de vivre dignement d'une production chère aux éleveurs et nécessaire pour les consommateurs de demain. Un cheptel laitier européen en baisse. Le cheptel laitier européen fournissait jusqu'alors un partie importante des besoins en viande bovine de l'Union européenne. L'augmentation de la production laitière par vache et le sexage des semences continueront de favoriser la baisse de viande issue de ces cheptels. Une forte décapitalisation en 2011. La sécheresse et l’émergence de nouveaux marchés ont impacté les cheptels français, bourguignon et saône-et-loirien. En effet, la sécheresse printanière de 2011 a accéléré les sorties de taurillons d'herbe comme celles de vaches. A l'automne, les éleveurs en manque de fourrages et les cours alors en hausse ont incité à réformer les vaches vides. Enfin, la demande de la Turquie a également accéléré les sorties de mâles en fin d'année. La situation au 1er juillet dans le département montre un déficit de sorties depuis le début de l'année 2012 de -8 %, tant sur les mâles que sur les femelles. La situation est analogue dans les autres départements de France. Le nombre de vaches allaitantes de plus de 3 ans affiche ainsi un recul, mais le nombre de génisses est supérieur à l'an passé. Ainsi, cette année, le nombre de veaux sera en léger recul par rapport à 2011 d'environ 1.500 veaux allaitants nés.
Les statistiques de Saône-et-Loire
Insérer ici les deux tableaux en pièces jointes
Une chance à saisir
Les tendances européennes voire mondiales tablent sur une diminution de production dans les années à venir. Dans ce contexte, notre département dispose d’un vrai potentiel de production allié à un réel savoir-faire dans ce domaine.
N'est-il pas important de préparer les années futures en organisant dès maintenant un développement de nos cheptels sans bouleverser les systèmes ? A court terme, le plus important est, pour la majorité des exploitations engagées, de produire plus en maîtrisant leur chargement. Les régions qui bougeront les premières prendront une longueur d'avance.
Des outils à votre disposition
1) Engraisser deux vaches de plus par exploitation et garder des génisses à engraisser
Le plus immédiat des leviers est l'engraissement des vaches de réforme : deux à cinq vaches de plus engraissées en maîtrisant les coûts alimentaires, c'est profiter d'un prix intéressant de la viande. Produire un lot de génisses de 30 mois ou de génisses rajeunies peut également compenser le besoin de viande, si bien que cette catégorie reprend également de l’intérêt. Des incitations et des aides de trésorerie existent. Les éleveurs sont invités à se renseigner auprès de leurs opérateurs économiques.
2) Faire vêler un lot de génisses à deux ans ou mettre deux génisses de plus à la reproduction
Le nombre de génisses dans les exploitations au 1er juillet 2012 est un peu supérieur aux nombres des autres années. Les éleveurs disposent donc d’un potentiel de mise à la reproduction à exploiter. La technique du vêlage à deux ans nécessite quelques adaptations de conduite, mais permet –sans faire augmenter fortement le nombre d'UGB– de produire des veaux supplémentaires et d'augmenter la rentabilité de l'élevage. Les indicateurs pour réaliser cette technique sont disponibles sur demande auprès de la ferme de Jalogny (tél. : 03.85.59.80.40).
3) Maîtriser ses coûts, un préalable indispensable
Le prix des intrants est en parallèle en hausse. Aussi, pour que le développement de la production soit rentable pour l'éleveur, il est essentiel pour ce dernier de maîtriser son coût de production. En la matière, des outils existent pour faire un diagnostic et évaluer les marges de manœuvre, les marges de progrès possibles.
Pour cela, les éleveurs sont invités à contacter leurs interlocuteurs habituels (chambre d'agriculture, groupement de producteurs, association d'éleveurs, centres de gestion, contrôle de performances...), ces derniers pouvant les accompagner dans cette démarche.
Ce n'est pas un eldorado, mais peut-être l'opportunité de vivre dignement d'une production chère aux éleveurs et nécessaire pour les consommateurs de demain. Un cheptel laitier européen en baisse. Le cheptel laitier européen fournissait jusqu'alors un partie importante des besoins en viande bovine de l'Union européenne. L'augmentation de la production laitière par vache et le sexage des semences continueront de favoriser la baisse de viande issue de ces cheptels. Une forte décapitalisation en 2011. La sécheresse et l’émergence de nouveaux marchés ont impacté les cheptels français, bourguignon et saône-et-loirien. En effet, la sécheresse printanière de 2011 a accéléré les sorties de taurillons d'herbe comme celles de vaches. A l'automne, les éleveurs en manque de fourrages et les cours alors en hausse ont incité à réformer les vaches vides. Enfin, la demande de la Turquie a également accéléré les sorties de mâles en fin d'année. La situation au 1er juillet dans le département montre un déficit de sorties depuis le début de l'année 2012 de -8 %, tant sur les mâles que sur les femelles. La situation est analogue dans les autres départements de France. Le nombre de vaches allaitantes de plus de 3 ans affiche ainsi un recul, mais le nombre de génisses est supérieur à l'an passé. Ainsi, cette année, le nombre de veaux sera en léger recul par rapport à 2011 d'environ 1.500 veaux allaitants nés.
Les statistiques de Saône-et-Loire
Insérer ici les deux tableaux en pièces jointes
Une chance à saisir
Les tendances européennes voire mondiales tablent sur une diminution de production dans les années à venir. Dans ce contexte, notre département dispose d’un vrai potentiel de production allié à un réel savoir-faire dans ce domaine.
N'est-il pas important de préparer les années futures en organisant dès maintenant un développement de nos cheptels sans bouleverser les systèmes ? A court terme, le plus important est, pour la majorité des exploitations engagées, de produire plus en maîtrisant leur chargement. Les régions qui bougeront les premières prendront une longueur d'avance.
Des outils à votre disposition
1) Engraisser deux vaches de plus par exploitation et garder des génisses à engraisser
Le plus immédiat des leviers est l'engraissement des vaches de réforme : deux à cinq vaches de plus engraissées en maîtrisant les coûts alimentaires, c'est profiter d'un prix intéressant de la viande. Produire un lot de génisses de 30 mois ou de génisses rajeunies peut également compenser le besoin de viande, si bien que cette catégorie reprend également de l’intérêt. Des incitations et des aides de trésorerie existent. Les éleveurs sont invités à se renseigner auprès de leurs opérateurs économiques.
2) Faire vêler un lot de génisses à deux ans ou mettre deux génisses de plus à la reproduction
Le nombre de génisses dans les exploitations au 1er juillet 2012 est un peu supérieur aux nombres des autres années. Les éleveurs disposent donc d’un potentiel de mise à la reproduction à exploiter. La technique du vêlage à deux ans nécessite quelques adaptations de conduite, mais permet –sans faire augmenter fortement le nombre d'UGB– de produire des veaux supplémentaires et d'augmenter la rentabilité de l'élevage. Les indicateurs pour réaliser cette technique sont disponibles sur demande auprès de la ferme de Jalogny (tél. : 03.85.59.80.40).
3) Maîtriser ses coûts, un préalable indispensable
Le prix des intrants est en parallèle en hausse. Aussi, pour que le développement de la production soit rentable pour l'éleveur, il est essentiel pour ce dernier de maîtriser son coût de production. En la matière, des outils existent pour faire un diagnostic et évaluer les marges de manœuvre, les marges de progrès possibles.
Pour cela, les éleveurs sont invités à contacter leurs interlocuteurs habituels (chambre d'agriculture, groupement de producteurs, association d'éleveurs, centres de gestion, contrôle de performances...), ces derniers pouvant les accompagner dans cette démarche.