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Syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire

Des perspectives peu engageantes

Dans un marché du bois qui subit de plein fouet la situation économique, les perspectives pour les adhérents au syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire ne sont pas franchement optimistes. Avec, au fil des décennies, une franche dégradation du rendement d’un secteur qui supporte des charges sans cesse grandissantes.
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Après Cluny, c’était au tour de Montchanin d’accueillir l’assemblée générale du syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire. Force est de reconnaître que cette structure, au fil des ans, n’a cessé de prendre de l’importance. Aujourd’hui, le syndicat peut se targuer de compter 773 adhérents qui représentent un total de 46.488 hectares, soit 33 % de la surface boisée du département. Ils n’étaient que 745 douze mois plus tôt et 525 en 2010... La progression est encore plus impressionnante sur une décennie puisque le syndicat a gagné 314 adhérents.

Un rendement faible sur le long terme


Lors de son rapport moral, le président Patrice de Fromont a rappelé qu’il était important d’avoir une vision sur le long terme. « Sur le plan économique, les prix des bois baissent depuis quarante ans et les charges liées à la sylviculture augmentent. On a calculé qu’il y a quarante ans, il fallait investir environ 20 % des ventes de coupes en investissement travaux et plantation. Aujourd’hui, c’est 70 voire 80 % qu’il faut investir ! » Lorsque l’on observe les cours du bois, plusieurs réflexions s’imposent, selon Patrice de Fromont. « D’une façon générale, les cours connaissent une embellie, particulièrement pour le chêne et le frêne. Le résineux garde une demande soutenue sauf en charpente du fait de la baisse des constructions. Le chauffage reste moins soutenu pour cause de temps clément cet hiver. On reste encore en deçà des cours de 2007-2008. Tant que la crise économique dominera en Europe, les cours ne repartiront pas vraiment à la hausse. » Et les perspectives pour 2015 ne sont pas franchement optimistes. Même si on ne sait pas franchement dans quel sens ira la variation de prix. Bien évidemment, la question environnementale a été l’un des sujets évoqués ce jour. « Sur le plan climatique, avec le réchauffement des températures annoncé, certaines essences sont appelées à disparaître de la région à l’image des chênes pédonculés pendant que d’autres feront leur apparition ».

Une année 2014 chargée


En 2014, l’action du syndicat des forestiers privés a visé aussi bien à renforcer les liens avec la filière Bois en aval qu’à améliorer les approvisionnements pour subvenir aux besoins des industries forestières ou encore à défendre et à informer ses membres Cette année a, pour le président, été marquée par plusieurs événements importants comme la loi d'Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, la préparation de la loi de Programmation sur la transition énergétique, l’élection d’un nouveau président au niveau national en la personne d’Antoine d’Amécourt, agriculteur et forestier dans la Sarthe, ou encore Euroforest qui a emporté un franc succès avec près de 40.000 entrées. « Les orientations et objectifs de la loi d'Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt vont vers des nouveaux modèles de production agricole plus divers et cherchent une intégration de l’écologie au service de l’agriculture et de la forêt. On y voit une reconnaissance de la multifonctionnalité de la forêt, certes, mais sans compromettre à priori le côté économique de celle-ci ».

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