Joël Maltaverne
Des priorités à revoir
Eleveur sur le canton d’Issy-L’Evêque et administrateur de la FDSEA,
Joël Maltaverne illustre à l’aide de l’actualité morvandelle les enjeux
que l’agriculture doit relever. Avec une société qui ne doit pas se
tromper de priorités !
Joël Maltaverne illustre à l’aide de l’actualité morvandelle les enjeux
que l’agriculture doit relever. Avec une société qui ne doit pas se
tromper de priorités !
Depuis des siècles, les agriculteurs ont modelé les paysages sans en avoir forcement conscience, tout d’abord pour subsister, nourrir la famille, puis au fil du temps en s’ouvrant sur l’extérieur et devenir une activité économique de premier plan.
Si nos régions d’élevages sont aujourd’hui quasiment couvertes d’herbe, ce ne fut pas toujours le cas et même les zones très accidentées du Morvan ont été cultivées en céréales pour répondre à la demande de l’époque. Pour autant nos ancêtres étaient-ils des massacreurs de la nature ?
Sera-t-il tenable pour les décennies à venir de sanctuariser des territoires entiers avec des fonds publics, alors même que la demande de produits agricoles va exploser ?
Aujourd’hui, les aides cumulées de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et du Feder représentent 6.352.500 €, répartis aux 242 exploitations situés dans le périmètre du Parc naturel régional du Morvan, et cela pour clôturer les cours d’eau. Ne serait-il pas plus judicieux d’investir dans les voies d’accès : des routes et des chemins ruraux souvent dégradés et plus adaptés aux gabarit des matériels agricoles et forestiers d’aujourd’hui ?
Et cela pour pérenniser des exploitations viables et transmissibles, seul rempart à la déprise et pourvoyeur d’une économie touristique.
Si nos régions d’élevages sont aujourd’hui quasiment couvertes d’herbe, ce ne fut pas toujours le cas et même les zones très accidentées du Morvan ont été cultivées en céréales pour répondre à la demande de l’époque. Pour autant nos ancêtres étaient-ils des massacreurs de la nature ?
Sera-t-il tenable pour les décennies à venir de sanctuariser des territoires entiers avec des fonds publics, alors même que la demande de produits agricoles va exploser ?
Aujourd’hui, les aides cumulées de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et du Feder représentent 6.352.500 €, répartis aux 242 exploitations situés dans le périmètre du Parc naturel régional du Morvan, et cela pour clôturer les cours d’eau. Ne serait-il pas plus judicieux d’investir dans les voies d’accès : des routes et des chemins ruraux souvent dégradés et plus adaptés aux gabarit des matériels agricoles et forestiers d’aujourd’hui ?
Et cela pour pérenniser des exploitations viables et transmissibles, seul rempart à la déprise et pourvoyeur d’une économie touristique.