Hospices de Beaune
Des prix soutenus
Dimanche dernier, la pièce des présidents, un beaune premier cru, a été adjugée pour 400.000 €, le double du précédent record de 2006, à l’occasion de la vente des Hospices de Beaune. D’une façon générale d’ailleurs, l’ensemble des prix a progressé de 12,55 % en moyenne pour les vins rouges, et de 15,70 % pour les vins blancs grâce aux achats asiatiques, notamment chinois. Retour.
La 150e vente aux enchères des vins des Hospices de Beaune avait lieu dimanche 21 novembre dernier. L'ensemble des ventes aux enchères a atteint la somme de 5.215.929 € selon l’organisateur Christie’s international. Une vente presque au même niveau que celle de 2009 (5,4 millions d’€) malgré un nombre de pièces adjugées bien inférieur - 799 pièces adjugées l’an dernier - et ce en raison d’une récolte moins généreuse cette année. La vente traduit donc une hausse sensible des cours.
La "pièce du président" à 400.000 €
Quelque 643 pièces de 45 cuvées (montrachet, pouilly-fuissé, pommard, corton, beaune, meursault, mazis-chambertin, volnay...) étaient en vente cette année, dont 543 pièces de vins rouges et 100 pièces de vins blancs.
Les vins rouges enregistreraient une hausse de plus de 12,55 %, alors que les vins blancs affichaient une augmentation de 15,70 %. Les hausses de prix se confirment donc dans les deux couleurs, reflet indéniable d'une reprise des marchés.
Clou de la vente, la traditionnelle "pièce du président", un beaune 1er cru, cuvée Nicolas Rolin, a été adjugée 400.000 € au négociant beaunois Jacques Boisseaux, de la Maison Patriarche Père & Fils, grâce à la verve du comédien Fabrice Luchini, président d'honneur de cette édition 2010. Cette somme sera versée au profit de l'association de recherche contre le cancer du professeur David Khayat et de la Croix Rouge. En 2008, la pièce de charité avait été adjugée à 50.000 €, loin du précédent record de 200.000 € qui remontait à 2006, pour un fût de 228 litres toutefois contre 500 litres cette année.
La Chine à l’honneur
Cette année, la Chine était à l’honneur. Et cela en dépit de l'absence de l'acteur Liu Ye, le Brad Pitt chinois (lire notre édition du 15 octobre en page 28).
Ce grand pays est unanimement qualifié de "marché phare de demain" avec un potentiel de croissance qualifié de « formidable » par le BIVB. En dépit de ses 1,4 milliard d'habitants, ce pays n'est pourtant encore que le 9e marché de la planète pour le vin avec 2,5 % des importations mondiales, précise le BIVB.
« Les Asiatiques sont très branchés sur les vins de Bordeaux, mais ils découvrent les vins de Bourgogne », note Michael Ganne, spécialiste du département vinicole chez Christie's, organisateur de la vente des Hospices depuis 2005.
« Nous avons fait +74 % pour le vin de Bourgogne en Chine en 2010 et 4,5 millions de Chinois ont bu un vin importé au moins une fois dans l'année », commentait Pierre-Henri Gagey, président délégué du BIVB, jugeant qu'il « y a un vrai potentiel », d’où la décision de consacrer un budget annuel de 400.000 € sur trois ans pour se faire une place en Chine. Un récent déplacement était ainsi organisé par la CCI de Bourgogne en lien avec le BIVB.
Cette année, après l’Europe largement en tête avec 85 %, ce sont les achats asiatiques (12,5 %) qui ont de fait été les révélateurs de cette enchère, loin devant les Etats-Unis (1,6 %). En tout cas, cette vente de primeurs laisse augurer des perspectives encourageantes pour les vins de Bourgogne sur le marché chinois.
En effet, on se souvient que l'an dernier, en dépit d'une déjà belle hausse à la vente aux enchères des Hospices de Beaune, le négoce avait refroidi les attentes des viticulteurs, alertant sur la crise alors toujours présente et sur les risques que ferait peser sur la relance une hausse marquée des cours... Cette nouvelle hausse à Beaune confirme, si besoin en était, qu'il est grand temps que les producteurs perçoivent à leur tour les effets de la reprise. Les indicateurs des marchés des vins de Bourgogne se suivent et se ressemblent, la reprise et ses bénéfices doivent être partagés.
La "pièce du président" à 400.000 €
Quelque 643 pièces de 45 cuvées (montrachet, pouilly-fuissé, pommard, corton, beaune, meursault, mazis-chambertin, volnay...) étaient en vente cette année, dont 543 pièces de vins rouges et 100 pièces de vins blancs.
Les vins rouges enregistreraient une hausse de plus de 12,55 %, alors que les vins blancs affichaient une augmentation de 15,70 %. Les hausses de prix se confirment donc dans les deux couleurs, reflet indéniable d'une reprise des marchés.
Clou de la vente, la traditionnelle "pièce du président", un beaune 1er cru, cuvée Nicolas Rolin, a été adjugée 400.000 € au négociant beaunois Jacques Boisseaux, de la Maison Patriarche Père & Fils, grâce à la verve du comédien Fabrice Luchini, président d'honneur de cette édition 2010. Cette somme sera versée au profit de l'association de recherche contre le cancer du professeur David Khayat et de la Croix Rouge. En 2008, la pièce de charité avait été adjugée à 50.000 €, loin du précédent record de 200.000 € qui remontait à 2006, pour un fût de 228 litres toutefois contre 500 litres cette année.
La Chine à l’honneur
Cette année, la Chine était à l’honneur. Et cela en dépit de l'absence de l'acteur Liu Ye, le Brad Pitt chinois (lire notre édition du 15 octobre en page 28).
Ce grand pays est unanimement qualifié de "marché phare de demain" avec un potentiel de croissance qualifié de « formidable » par le BIVB. En dépit de ses 1,4 milliard d'habitants, ce pays n'est pourtant encore que le 9e marché de la planète pour le vin avec 2,5 % des importations mondiales, précise le BIVB.
« Les Asiatiques sont très branchés sur les vins de Bordeaux, mais ils découvrent les vins de Bourgogne », note Michael Ganne, spécialiste du département vinicole chez Christie's, organisateur de la vente des Hospices depuis 2005.
« Nous avons fait +74 % pour le vin de Bourgogne en Chine en 2010 et 4,5 millions de Chinois ont bu un vin importé au moins une fois dans l'année », commentait Pierre-Henri Gagey, président délégué du BIVB, jugeant qu'il « y a un vrai potentiel », d’où la décision de consacrer un budget annuel de 400.000 € sur trois ans pour se faire une place en Chine. Un récent déplacement était ainsi organisé par la CCI de Bourgogne en lien avec le BIVB.
Cette année, après l’Europe largement en tête avec 85 %, ce sont les achats asiatiques (12,5 %) qui ont de fait été les révélateurs de cette enchère, loin devant les Etats-Unis (1,6 %). En tout cas, cette vente de primeurs laisse augurer des perspectives encourageantes pour les vins de Bourgogne sur le marché chinois.
En effet, on se souvient que l'an dernier, en dépit d'une déjà belle hausse à la vente aux enchères des Hospices de Beaune, le négoce avait refroidi les attentes des viticulteurs, alertant sur la crise alors toujours présente et sur les risques que ferait peser sur la relance une hausse marquée des cours... Cette nouvelle hausse à Beaune confirme, si besoin en était, qu'il est grand temps que les producteurs perçoivent à leur tour les effets de la reprise. Les indicateurs des marchés des vins de Bourgogne se suivent et se ressemblent, la reprise et ses bénéfices doivent être partagés.