Jean-Marc Burkhard à Saint-Albain
Des projets plein la tête !
Paysagiste de métier, Jean-Marc Burkhard a entamé une reconversion professionnelle dans la production de légumes en circuits courts. Une belle façon de rebondir pour ce père de famille de 37 ans. Passionné et fourmillant d’idées, ce jeune alsacien a trouvé en Pactes un précieux allié pour concrétiser ses projets.
Alsacien d’origine, Jean-Marc Burkhard était au départ paysagiste de formation et a même été cinq ans et demi à son compte. Poussé par un besoin de changer de vie, Jean-Marc s’est mis à réfléchir à une reconversion professionnelle. Titulaire d’un BTS relevant de l’enseignement agricole, une reconversion vers l’agriculture lui semblait accessible. L’occasion aussi de réaliser un vieux rêve, inspiré par le souvenir de « la petite ferme » de ses grands parents. Comme son ancien métier l’avait amené à bien connaître la conduite des arbres et arbustes d’ornement, Jean-Marc s’est d’abord orienté vers une production fruitière. « De fil en aiguille », c’est finalement le maraîchage qui s’est imposé à son esprit. « La production de légumes collait bien à mes compétences. Elle nécessite moins d’investissements que l’élevage et les légumes ont l’avantage de pousser en seulement trois mois », argumente Jean-Marc.
Après un stage de deux mois chez un maraîcher arboriculteur de La Chapelle-de-Guinchay, l’Adasea l’a mis en contact avec Lionel Badot, l’animateur de Pactes.
« Le gros point de départ dans mon projet a été la mise à disposition de terrain », explique Jean-Marc. Ce dernier n’avait en effet aucune exploitation en vue et, sur le plan financier, l’ancien chef d’entreprise n’avait plus que le RSA comme revenu, élevant seul ses deux enfants de 9 et 14 ans.
Deux hectares mis à disposition
Deux parcelles de 8.000 mètres carrés pour l’une et d’1 ha 200 pour l’autre lui ont été mises à disposition sur la commune de Saint-Albain. Pactes a également financé les deux serres ainsi que la plupart du gros matériel : un motoculteur, un semoir, une pompe d’irrigation… Pour les tuyaux d’irrigation, Jean-Marc a pu bénéficier d’un prêt à taux zéro auprès du "Club Cigale" de Tournus. « Les semences, les intrants et le petit matériel sont à ma charge », confie le jeune agriculteur.
Si le coup de pouce du dispositif Pactes a été décisif dans le projet, sa mise en route n’a pas été simple. « La première année aura été pour moi l’échauffement », confie le jeune maraîcher. Un contretemps l’a contraint à ne travailler qu’une seule de ses deux parcelles. L’agriculteur qui devait lui venir en aide avec du gros matériel s’est révélé moins disponible que prévu. Sur le plan agronomique, Jean-Marc teste les techniques. Lui qui « n’était pas trop militant au départ » se familiarise avec les itinéraires non conventionnels. « On sait qu’il y a des problèmes environnementaux. Donc quitte à faire du maraîchage, autant qu’il soit bio », justifie l’agriculteur. Pour ce dernier, l’objectif est avant tout d’acheter le moins d’intrants possible en prenant ce que la terre donne. De toute façon, le marché semble plus porteur pour le bio. « En Saône-et-Loire, il y a un déficit qui aurait même tendance à se creuser. Entre Tournus et Mâcon, il n’y a pratiquement aucun maraîcher alors que le bassin de population est dense », indique Jean-Marc.
Le temps de créer son réseau de vente
Un potentiel qui n’a pourtant pas été évident à saisir la première année. Jean-Marc avait en effet misé sur le marché de Tournus. Le chiffre d’affaires s’y est révélé très décevant. Le maraîcher de Saint-Albain a eu du mal à se faire une place face à une clientèle qui a déjà ses habitudes et des Amap déjà bien installées. Alors, le jeune entrepreneur a décidé de se tourner vers l’agglomération mâconnaise. Durant tout l’été dernier, il a livré des légumes au magasin "La Vie Claire" de Mâcon. Il en est désormais l’un des fournisseurs réguliers. Jean-Marc est également en contact avec des restaurateurs pour les approvisionner en salades. Cette saison, il voudrait se lancer dans « la confection de paniers livrés sur le lieu de travail ». Soutenu dans ce projet par la MSA et le conseil général, le maraîcher vise les administrations mâconnaises, les établissements de santé…
Projet de jardin pédagogique
A 37 ans, Jean-Marc Burkhard fait montre de beaucoup d’enthousiasme dans sa nouvelle entreprise. Ce courageux père de famille, dont les journées sont bien remplies, met aussi un point d’honneur à démontrer que ce n’est parce qu’on est au RSA qu’on est un « glandeur », défend-il ! Et comme si cela ne suffisait pas, Jean-Marc conduit un autre projet qui lui tient à cœur sur Fleurville. Dans ce village qu’il qualifie de « croisement géographique stratégique » entre Bresse, Mâconnais et Val de Saône, Jean-Marc est à l’origine d’un second « lieu test » dans le cadre de Pactes. Une association vient tout juste d’y être créée : « l’association A Fleur de Terre, le jardin pédagogique de Fleurville ». Elle aura pour mission de fonder un jardin pédagogique à proximité de la nouvelle Maison du tourisme du Haut-Mâconnais. L’association emploiera une animatrice en agro-écologie. Un marché de produits bio ou locaux devrait être organisé chaque vendredi soir sur le site. Jean-Marc rêve également de faire évoluer le projet en « jardin participatif ». Il s’agirait de proposer aux familles une activité nature qui serait en fait du jardinage. Un projet original et dans l’air du temps dont Jean-Marc est particulièrement fier.
Après un stage de deux mois chez un maraîcher arboriculteur de La Chapelle-de-Guinchay, l’Adasea l’a mis en contact avec Lionel Badot, l’animateur de Pactes.
« Le gros point de départ dans mon projet a été la mise à disposition de terrain », explique Jean-Marc. Ce dernier n’avait en effet aucune exploitation en vue et, sur le plan financier, l’ancien chef d’entreprise n’avait plus que le RSA comme revenu, élevant seul ses deux enfants de 9 et 14 ans.
Deux hectares mis à disposition
Deux parcelles de 8.000 mètres carrés pour l’une et d’1 ha 200 pour l’autre lui ont été mises à disposition sur la commune de Saint-Albain. Pactes a également financé les deux serres ainsi que la plupart du gros matériel : un motoculteur, un semoir, une pompe d’irrigation… Pour les tuyaux d’irrigation, Jean-Marc a pu bénéficier d’un prêt à taux zéro auprès du "Club Cigale" de Tournus. « Les semences, les intrants et le petit matériel sont à ma charge », confie le jeune agriculteur.
Si le coup de pouce du dispositif Pactes a été décisif dans le projet, sa mise en route n’a pas été simple. « La première année aura été pour moi l’échauffement », confie le jeune maraîcher. Un contretemps l’a contraint à ne travailler qu’une seule de ses deux parcelles. L’agriculteur qui devait lui venir en aide avec du gros matériel s’est révélé moins disponible que prévu. Sur le plan agronomique, Jean-Marc teste les techniques. Lui qui « n’était pas trop militant au départ » se familiarise avec les itinéraires non conventionnels. « On sait qu’il y a des problèmes environnementaux. Donc quitte à faire du maraîchage, autant qu’il soit bio », justifie l’agriculteur. Pour ce dernier, l’objectif est avant tout d’acheter le moins d’intrants possible en prenant ce que la terre donne. De toute façon, le marché semble plus porteur pour le bio. « En Saône-et-Loire, il y a un déficit qui aurait même tendance à se creuser. Entre Tournus et Mâcon, il n’y a pratiquement aucun maraîcher alors que le bassin de population est dense », indique Jean-Marc.
Le temps de créer son réseau de vente
Un potentiel qui n’a pourtant pas été évident à saisir la première année. Jean-Marc avait en effet misé sur le marché de Tournus. Le chiffre d’affaires s’y est révélé très décevant. Le maraîcher de Saint-Albain a eu du mal à se faire une place face à une clientèle qui a déjà ses habitudes et des Amap déjà bien installées. Alors, le jeune entrepreneur a décidé de se tourner vers l’agglomération mâconnaise. Durant tout l’été dernier, il a livré des légumes au magasin "La Vie Claire" de Mâcon. Il en est désormais l’un des fournisseurs réguliers. Jean-Marc est également en contact avec des restaurateurs pour les approvisionner en salades. Cette saison, il voudrait se lancer dans « la confection de paniers livrés sur le lieu de travail ». Soutenu dans ce projet par la MSA et le conseil général, le maraîcher vise les administrations mâconnaises, les établissements de santé…
Projet de jardin pédagogique
A 37 ans, Jean-Marc Burkhard fait montre de beaucoup d’enthousiasme dans sa nouvelle entreprise. Ce courageux père de famille, dont les journées sont bien remplies, met aussi un point d’honneur à démontrer que ce n’est parce qu’on est au RSA qu’on est un « glandeur », défend-il ! Et comme si cela ne suffisait pas, Jean-Marc conduit un autre projet qui lui tient à cœur sur Fleurville. Dans ce village qu’il qualifie de « croisement géographique stratégique » entre Bresse, Mâconnais et Val de Saône, Jean-Marc est à l’origine d’un second « lieu test » dans le cadre de Pactes. Une association vient tout juste d’y être créée : « l’association A Fleur de Terre, le jardin pédagogique de Fleurville ». Elle aura pour mission de fonder un jardin pédagogique à proximité de la nouvelle Maison du tourisme du Haut-Mâconnais. L’association emploiera une animatrice en agro-écologie. Un marché de produits bio ou locaux devrait être organisé chaque vendredi soir sur le site. Jean-Marc rêve également de faire évoluer le projet en « jardin participatif ». Il s’agirait de proposer aux familles une activité nature qui serait en fait du jardinage. Un projet original et dans l’air du temps dont Jean-Marc est particulièrement fier.