Des solutions pour la filière ovine
Dans le cadre des élections chambre, l’une des dernières réunions à avoir eu lieu est celle de la section ovine. Éleveurs et acteurs départementaux de la filière se sont retrouvés vendredi 25 janvier chez Alexandre Saunier, éleveur de brebis romane à Ciry-le-Noble.

Un premier état des lieux des chiffres sur la filière a confirmé ce que tout le monde sait : une baisse significative du cheptel et du nombre d’exploitations ovines en Saône-et-Loire. Entre 1997 et 2017, le nombre de têtes de bétail a diminué de 40 % ; celui du nombre d’exploitations de 60 % entre 2000 et 2017. Le département fait de toute façon partie d’une région peu représentative du marché ovin en France puisque la Bourgogne Franche-Comté pèse pour 5 % dans le secteur.
Malgré tout, depuis 2015, la baisse du nombre de brebis était un peu moins prononcée et l’on s’attend même à une légère progression de la production pour 2018. Mais cette bonne année de production risque d’apparaître comme exceptionnelle car la sécheresse de l’été et de l’automne passés laissent déjà craindre un retour à la baisse.
Enrayer la baisse
Parmi les autres sujets de préoccupations qui touchent particulièrement la filière, les conséquences du brexit, d’autant plus dans la situation d’expectative actuelle, où personne ne sait quelle tournure il va prendre. Il reste à redouter une augmentation des prix qui pourrait confirmer la baisse de la consommation constatée et enclencher une spirale à la baisse pour tout le secteur.
Mais les solutions existent pour faire face. En effet, lors de son intervention, Anne-Marie Bolot, responsable technique ovin chez Feder, a démontré en partant d’exemples réels l’intérêt d’intégrer une démarche qualité (Tendre Agneau, Agneau des Lys ou Agneaux de nos régions), pour laquelle l’éleveur a pu compter, en 2018, sur une plus-value au kilo de l’ordre de 0,40 €, voire jusqu’à 1,20 € (au plus fort du marché). L’autre élément que les éleveurs doivent particulièrement bien étudier pour le calcul de leur chiffre d’affaires est le nombre et les périodes d’agnellage pour pouvoir profiter des cours les plus intéressants lors de la mise de leurs agneaux sur le marché.
La solidarité d’une filière
Par ailleurs, si les éleveurs de mouton ne sont pas nombreux en Saône-et-Loire, ils n’en restent pas moins solidaires et motivés. Et pour attirer et soutenir les jeunes éleveurs, ils proposent depuis peu une sorte de parrainage entre nouveaux installés et éleveurs historiques. La filière ovine départementale n’a donc pas dit son dernier mot.