Des solutions pour ménager l'environnement

Dans cet essai, aucune recette toute faite n'est servie pour sauver la planète. L'intérêt de l'ouvrage réside, en partie, dans la déconstruction des fausses bonnes idées. Un exemple parmi tant d'autres ? Selon l'auteur, l'arrêt du nucléaire - prôné par tant d'écologistes - n'est qu'une chimère. Avant que les énergies renouvelables ne puissent produire à hauteur du nucléaire, il faudrait recourir à des expédients encore plus polluants, type l'exploitation des mines de charbon. Et les déchets nucléaires ? L'auteur y a aussi pensé. Ils pourraient être enfouis avant d'être recyclés par des centrales encore plus performantes... Ce livre, c'est aussi pour Gérard Le Puill, une façon de proposer un éclairage de l'échiquier politique. L'auteur regrette le pseudo intérêt des hommes politiques à l'égard de l'écologie - quel que soit leur parti - et les stratégies politiques que cela implique. Plus économiste, Gérard Le Puill démontre aussi les méfaits de la pratique -fort ancienne- des avantages comparatifs dans les déboires environnementaux de notre époque. Au-delà de ces réflexions affûtées, l'auteur esquisse des solutions concrètes pour ménager l'environnement. Dans le domaine agricole, Gérard Le Puill croit en l’application d'une taxe carbone aux bénéfices « vertueux », incitant ainsi les agriculteurs français à s'emparer des techniques de l'agroécologie. Une fois de plus, il s'agit d'un exemple ! Car l'auteur regorge d'idées : pour chaque secteur d'activité, il propose une/des proposition/s en vue d'épargner la planète. Une autre force de ce livre ? Une pensée globale, pour agir local et préserver universellement.

Gérard Le Puill, L'écologie peut encore sauver l'économie, Pascal Galodé éditeurs, 313 p., 22 euros