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Interprofession des vins de Bourgogne

Des statuts à « dépoussiérer » au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Le 25 janvier, le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) tenait son assemblée générale. Après de multiples rebondissements en coulisses, l’élection des membres et des postes au BIVB s’est déroulée "normalement". A l’unanimité, François Labet a été élu président du BIVB tandis que Louis-Fabrice Latour redevient président-délégué. Mais la famille viticole ne veut plus revivre d’éventuelles interférences de la part du négoce et entend, pour cela, que les statuts du BIVB soient rapidement modifiés.

Par Publié par Cédric Michelin
Des statuts à « dépoussiérer » au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) tenait son assemblée générale, une assemblée décalée de mi-décembre à ce 25 janvier, et pour la première fois au château de Gilly-lès-Cîteaux (21). Après de multiples rebondissements en coulisses au sujet des possibles prétendants à la présidence, l’élection des membres et des postes au BIVB s’est finalement déroulée "normalement".

A l’unanimité des votes, François Labet a ainsi été élu à la présidence du BIVB, succédant à Louis-Fabrice Latour, lequel redevenait président-délégué de l'interprofession, comme le veut le principe d’alternance entre les deux familles. Il n'en demeure pas moins que la famille viticole (CAVB) ne souhaite plus revivre d’éventuelles interférences de la part du négoce dans ses désignations et entend, pour cela, que les statuts du BIVB soient rapidement modifiés.

La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne (CAVB) a à ce titre tenu une conférence de presse l’après-midi même pour, officiellement, faire un bilan des chiffres de la récolte 2017 mais surtout pour passer quelques messages à la famille Négoce.

Déjà pour rappeler et montrer que la viticulture bourguignonne reste soudée. « François Labet a été élu à la CAVB à l’unanimité des voix » pour se présenter, au nom de la famille viticole, à la présidence du BIVB, insistait d’emblée Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB.

Pour rappel, la règle veut que la CAVB vote en interne pour désigner ses quarante-cinq membres appelés à siéger au conseil d’administration du BIVB pour les quatre années à venir. Ce sont les trois unions à la CAVB - Grands crus, Villages et premiers crus et Régionales - qui s’organisent pour proposer une représentation équilibrée. La Fédération des négociants (UMVGB, ex-Fneb) en fait de même de son côté. Ensuite, les quatre-vingt-dix membres ainsi désignés de l’assemblée générale du BIVB sont appelés à élire, chacun pour leur famille, quinze membres de leur conseil d’administration respectif, et cela toujours pour un mandat de quatre ans. Enfin, chacun des deux conseils d’administration doit désigner cinq membres en vue de former le Comité permanent avec, comme membres de droit, le président de la CAVB et celui de la Fneb. Les présidents sont également élus. L'assemblée générale pleinière du BIVB approuve ou non par un vote les membres du comité permanent.

Ambigus, flous et complexes

Si ce mode d’élection n’avait jamais posé de problème majeur jusqu’à présent, la CAVB réclame à l’avenir un « toilettage des statuts du BIVB » qui, selon Jean-Michel Aubinel, « sont encore très ambigus », « flous » et « complexes ». Bien qu’interrogé par les journalistes, ce dernier refusait de rentrer dans la polémique et donc de livrer les détails des « quelques soucis » survenus depuis l’été 2017 et le premier vote à la CAVB. De fait et chacun le sait, Louis-Fabrice Latour avait manifesté entre temps et à plusieurs reprises son refus de travailler avec Jean-Michel Aubinel à la tête du BIVB. Une opposition à rebondissements qui a incité la CAVB à voter à nouveau en fin d’année 2017 pour désigner ses quarante-cinq membres du futur conseil d'administration. Pour Jean-Michel Aubinel, la page semble tournée et le vigneron mâconnais accorde tout son soutien à François Labet. L'occasion pour lui d'avertir le négoce : « la viticulture est en ligne pour travailler sur ce nouveau mandat ».

Et pas question pour les ODG de perdre un pouce de leurs prérogatives, notamment en ce qui concerne la gestion de la production. Et cela, alors que le négoce plaide en faveur d'une gestion interprofessionnelle des autorisations de plantation notamment.

Statuts à dépoussiérer

Propriétaire du Château de la Tour, seule exploitation à l’intérieur du Clos de Vougeot dont il est le plus important récoltant, François Labet abondait dans ce sens. « Les statuts du BIVB pourraient être dépoussiérés car ils ont été "pondus" alors que le BIVB n’était encore que balbutiant » en 1989, soulignait-il, lui pour qui il est en effet anormal de voir une famille interférer sur le choix de l’autre famille.

Passant rapidement à un autre chapitre, le vigneron côte-d’orien endossait très vite son nouveau costume de président de l’Interprofession et rassurait l'ensemble des autres vignobles de Bourgogne sur sa volonté de ne pas les délaisser. « Les frontières sont celles d’un manque d’intelligence et d’un manque de complémentarité », dénonçait-il, en précisant être « à 100 % pour la région ». Une manière de faire oublier son image de responsable de l'Union des Grands crus au sein de la CAVB.

Il prouvait ensuite sa déjà bonne maîtrise des dossiers interprofessionnels, lui qui soulignait « s’engager à 2.000 % pour la communication sur les appellations régionales ». Bien que dynamique sur les marchés, la commercialisation à venir pourrait, selon lui, se complexifier avec la mise en marché des faibles volumes des 2016, notamment en Côte-d’Or. Pour le nouveau président du BIVB, les épisodes de gel, de grêle, les maladies et les ravageurs obligent en effet à « prévoir l’avenir. C’est essentiel ». François Labet réaffirmait donc le besoin pour l'Interprofession de continuer à travailler sur la partie amont, et notamment sur le volet technique. Il reprenait en cela les grandes lignes développées lors de l’assemblée générale du BIVB qui avait eu lieu le matin même.

Louis-Fabrice Latour s’est dit prêt à travailler et « faire œuvre commune » avec François Labet. L’avenir le dira…

Des statuts à « dépoussiérer » au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Des statuts à « dépoussiérer » au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) tenait son assemblée générale, une assemblée décalée de mi-décembre à ce 25 janvier, et pour la première fois au château de Gilly-lès-Cîteaux (21). Après de multiples rebondissements en coulisses au sujet des possibles prétendants à la présidence, l’élection des membres et des postes au BIVB s’est finalement déroulée "normalement".

A l’unanimité des votes, François Labet a ainsi été élu à la présidence du BIVB, succédant à Louis-Fabrice Latour, lequel redevenait président-délégué de l'interprofession, comme le veut le principe d’alternance entre les deux familles. Il n'en demeure pas moins que la famille viticole (CAVB) ne souhaite plus revivre d’éventuelles interférences de la part du négoce dans ses désignations et entend, pour cela, que les statuts du BIVB soient rapidement modifiés.

La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne (CAVB) a à ce titre tenu une conférence de presse l’après-midi même pour, officiellement, faire un bilan des chiffres de la récolte 2017 mais surtout pour passer quelques messages à la famille Négoce.

Déjà pour rappeler et montrer que la viticulture bourguignonne reste soudée. « François Labet a été élu à la CAVB à l’unanimité des voix » pour se présenter, au nom de la famille viticole, à la présidence du BIVB, insistait d’emblée Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB.

Pour rappel, la règle veut que la CAVB vote en interne pour désigner ses quarante-cinq membres appelés à siéger au conseil d’administration du BIVB pour les quatre années à venir. Ce sont les trois unions à la CAVB - Grands crus, Villages et premiers crus et Régionales - qui s’organisent pour proposer une représentation équilibrée. La Fédération des négociants (UMVGB, ex-Fneb) en fait de même de son côté. Ensuite, les quatre-vingt-dix membres ainsi désignés de l’assemblée générale du BIVB sont appelés à élire, chacun pour leur famille, quinze membres de leur conseil d’administration respectif, et cela toujours pour un mandat de quatre ans. Enfin, chacun des deux conseils d’administration doit désigner cinq membres en vue de former le Comité permanent avec, comme membres de droit, le président de la CAVB et celui de la Fneb. Les présidents sont également élus. L'assemblée générale pleinière du BIVB approuve ou non par un vote les membres du comité permanent.

Ambigus, flous et complexes

Si ce mode d’élection n’avait jamais posé de problème majeur jusqu’à présent, la CAVB réclame à l’avenir un « toilettage des statuts du BIVB » qui, selon Jean-Michel Aubinel, « sont encore très ambigus », « flous » et « complexes ». Bien qu’interrogé par les journalistes, ce dernier refusait de rentrer dans la polémique et donc de livrer les détails des « quelques soucis » survenus depuis l’été 2017 et le premier vote à la CAVB. De fait et chacun le sait, Louis-Fabrice Latour avait manifesté entre temps et à plusieurs reprises son refus de travailler avec Jean-Michel Aubinel à la tête du BIVB. Une opposition à rebondissements qui a incité la CAVB à voter à nouveau en fin d’année 2017 pour désigner ses quarante-cinq membres du futur conseil d'administration. Pour Jean-Michel Aubinel, la page semble tournée et le vigneron mâconnais accorde tout son soutien à François Labet. L'occasion pour lui d'avertir le négoce : « la viticulture est en ligne pour travailler sur ce nouveau mandat ».

Et pas question pour les ODG de perdre un pouce de leurs prérogatives, notamment en ce qui concerne la gestion de la production. Et cela, alors que le négoce plaide en faveur d'une gestion interprofessionnelle des autorisations de plantation notamment.

Statuts à dépoussiérer

Propriétaire du Château de la Tour, seule exploitation à l’intérieur du Clos de Vougeot dont il est le plus important récoltant, François Labet abondait dans ce sens. « Les statuts du BIVB pourraient être dépoussiérés car ils ont été "pondus" alors que le BIVB n’était encore que balbutiant » en 1989, soulignait-il, lui pour qui il est en effet anormal de voir une famille interférer sur le choix de l’autre famille.

Passant rapidement à un autre chapitre, le vigneron côte-d’orien endossait très vite son nouveau costume de président de l’Interprofession et rassurait l'ensemble des autres vignobles de Bourgogne sur sa volonté de ne pas les délaisser. « Les frontières sont celles d’un manque d’intelligence et d’un manque de complémentarité », dénonçait-il, en précisant être « à 100 % pour la région ». Une manière de faire oublier son image de responsable de l'Union des Grands crus au sein de la CAVB.

Il prouvait ensuite sa déjà bonne maîtrise des dossiers interprofessionnels, lui qui soulignait « s’engager à 2.000 % pour la communication sur les appellations régionales ». Bien que dynamique sur les marchés, la commercialisation à venir pourrait, selon lui, se complexifier avec la mise en marché des faibles volumes des 2016, notamment en Côte-d’Or. Pour le nouveau président du BIVB, les épisodes de gel, de grêle, les maladies et les ravageurs obligent en effet à « prévoir l’avenir. C’est essentiel ». François Labet réaffirmait donc le besoin pour l'Interprofession de continuer à travailler sur la partie amont, et notamment sur le volet technique. Il reprenait en cela les grandes lignes développées lors de l’assemblée générale du BIVB qui avait eu lieu le matin même.

Louis-Fabrice Latour s’est dit prêt à travailler et « faire œuvre commune » avec François Labet. L’avenir le dira…

Des statuts à « dépoussiérer » au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Des statuts à « dépoussiérer » au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Le Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) tenait son assemblée générale, une assemblée décalée de mi-décembre à ce 25 janvier, et pour la première fois au château de Gilly-lès-Cîteaux (21). Après de multiples rebondissements en coulisses au sujet des possibles prétendants à la présidence, l’élection des membres et des postes au BIVB s’est finalement déroulée "normalement".

A l’unanimité des votes, François Labet a ainsi été élu à la présidence du BIVB, succédant à Louis-Fabrice Latour, lequel redevenait président-délégué de l'interprofession, comme le veut le principe d’alternance entre les deux familles. Il n'en demeure pas moins que la famille viticole (CAVB) ne souhaite plus revivre d’éventuelles interférences de la part du négoce dans ses désignations et entend, pour cela, que les statuts du BIVB soient rapidement modifiés.

La Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne (CAVB) a à ce titre tenu une conférence de presse l’après-midi même pour, officiellement, faire un bilan des chiffres de la récolte 2017 mais surtout pour passer quelques messages à la famille Négoce.

Déjà pour rappeler et montrer que la viticulture bourguignonne reste soudée. « François Labet a été élu à la CAVB à l’unanimité des voix » pour se présenter, au nom de la famille viticole, à la présidence du BIVB, insistait d’emblée Jean-Michel Aubinel, président de la CAVB.

Pour rappel, la règle veut que la CAVB vote en interne pour désigner ses quarante-cinq membres appelés à siéger au conseil d’administration du BIVB pour les quatre années à venir. Ce sont les trois unions à la CAVB - Grands crus, Villages et premiers crus et Régionales - qui s’organisent pour proposer une représentation équilibrée. La Fédération des négociants (UMVGB, ex-Fneb) en fait de même de son côté. Ensuite, les quatre-vingt-dix membres ainsi désignés de l’assemblée générale du BIVB sont appelés à élire, chacun pour leur famille, quinze membres de leur conseil d’administration respectif, et cela toujours pour un mandat de quatre ans. Enfin, chacun des deux conseils d’administration doit désigner cinq membres en vue de former le Comité permanent avec, comme membres de droit, le président de la CAVB et celui de la Fneb. Les présidents sont également élus. L'assemblée générale pleinière du BIVB approuve ou non par un vote les membres du comité permanent.

Ambigus, flous et complexes

Si ce mode d’élection n’avait jamais posé de problème majeur jusqu’à présent, la CAVB réclame à l’avenir un « toilettage des statuts du BIVB » qui, selon Jean-Michel Aubinel, « sont encore très ambigus », « flous » et « complexes ». Bien qu’interrogé par les journalistes, ce dernier refusait de rentrer dans la polémique et donc de livrer les détails des « quelques soucis » survenus depuis l’été 2017 et le premier vote à la CAVB. De fait et chacun le sait, Louis-Fabrice Latour avait manifesté entre temps et à plusieurs reprises son refus de travailler avec Jean-Michel Aubinel à la tête du BIVB. Une opposition à rebondissements qui a incité la CAVB à voter à nouveau en fin d’année 2017 pour désigner ses quarante-cinq membres du futur conseil d'administration. Pour Jean-Michel Aubinel, la page semble tournée et le vigneron mâconnais accorde tout son soutien à François Labet. L'occasion pour lui d'avertir le négoce : « la viticulture est en ligne pour travailler sur ce nouveau mandat ».

Et pas question pour les ODG de perdre un pouce de leurs prérogatives, notamment en ce qui concerne la gestion de la production. Et cela, alors que le négoce plaide en faveur d'une gestion interprofessionnelle des autorisations de plantation notamment.

Statuts à dépoussiérer

Propriétaire du Château de la Tour, seule exploitation à l’intérieur du Clos de Vougeot dont il est le plus important récoltant, François Labet abondait dans ce sens. « Les statuts du BIVB pourraient être dépoussiérés car ils ont été "pondus" alors que le BIVB n’était encore que balbutiant » en 1989, soulignait-il, lui pour qui il est en effet anormal de voir une famille interférer sur le choix de l’autre famille.

Passant rapidement à un autre chapitre, le vigneron côte-d’orien endossait très vite son nouveau costume de président de l’Interprofession et rassurait l'ensemble des autres vignobles de Bourgogne sur sa volonté de ne pas les délaisser. « Les frontières sont celles d’un manque d’intelligence et d’un manque de complémentarité », dénonçait-il, en précisant être « à 100 % pour la région ». Une manière de faire oublier son image de responsable de l'Union des Grands crus au sein de la CAVB.

Il prouvait ensuite sa déjà bonne maîtrise des dossiers interprofessionnels, lui qui soulignait « s’engager à 2.000 % pour la communication sur les appellations régionales ». Bien que dynamique sur les marchés, la commercialisation à venir pourrait, selon lui, se complexifier avec la mise en marché des faibles volumes des 2016, notamment en Côte-d’Or. Pour le nouveau président du BIVB, les épisodes de gel, de grêle, les maladies et les ravageurs obligent en effet à « prévoir l’avenir. C’est essentiel ». François Labet réaffirmait donc le besoin pour l'Interprofession de continuer à travailler sur la partie amont, et notamment sur le volet technique. Il reprenait en cela les grandes lignes développées lors de l’assemblée générale du BIVB qui avait eu lieu le matin même.

Louis-Fabrice Latour s’est dit prêt à travailler et « faire œuvre commune » avec François Labet. L’avenir le dira…

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