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Gaec Dufour – Les Plessières

Des taureaux qui laissent des traces !

Chaque année, le Gaec Dufour - Les Plessières se rend à la vente de Jalogny pour y acquérir un reproducteur. Les taureaux sélectionnés avec soin parmi le panel proposé par la station saône-et-loirienne ont permis à l’élevage d’apporter à son cheptel gabarit, facilités de vêlage, aptitudes laitières, croissance tout en préservant de bonnes aptitudes bouchères.
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Le Gaec Dufour - Les Plessières fait partie des acheteurs fidèles à la station d’évaluation de Jalogny. Eleveurs de 115 charolaises à Clermain, Magali, Eric et Pierre Dufour se donnent comme objectif d’acquérir un taureau tous les ans à la vente de Jalogny. Chaque année, les associés ont une méthode bien rodée pour préparer leur achat. La première étape consiste à trier les animaux sur le site internet de la station. En général, la famille Dufour privilégie déjà des reproducteurs dont les parents sont favorablement indexés en facilité de naissance. Une exigence d’autant plus forte que le taureau est destiné à saillir les génisses. L’aptitude laitière est un critère éliminatoire pour le Gaec. « Nous avons un troupeau qui a pas mal de viande, donc le lait est à surveiller », justifie Pierre. Les associés privilégient par ailleurs les veaux de vieilles vaches, signe d’une qualité de production avérée et de longévité. Ce n’est qu’après l’examen de ces critères fonctionnels sur ascendance que le Gaec s’intéresse à la croissance du veau. Enfin, la décision finale est prise le jour de la vente ou aux portes ouvertes qui la précèdent. Parmi les veaux qu’ils ont sélectionnés, les membres du Gaec Dufour retiennent ceux dont les qualités de race leur plaisent le plus. « On aime bien les petites cornes blanches », confie, par exemple, Pierre Dufour. Une préférence qui exclut en principe les veaux écornés.
Pour ses achats de reproducteurs, le Gaec préfère la station d’abord parce qu’elle offre « un premier tri sur ascendance ». C’est aussi un moyen sûr « d’accéder à 80 maisons d’un coup ! », fait remarquer Pierre. La station offre en outre des garanties sanitaires et « on a jamais de problème pour reprendre les animaux derrière à la conduite d’élevage », confie l’éleveur.

Le père de 40 % des femelles de l’élevage


Ces garanties ont un coût. « Le tarif des bons veaux augmente d’année en année », fait remarquer Pierre. Les associés se fixent un budget plafonné à 3.500 €.
« Le meilleur taureau en service dans l’élevage n’est pas celui qui a coûté le plus cher ! », s’amuse l’éleveur. Âgé de dix ans et dénommé Viagra, ce petit-fils de Casoar né au Gaec de Maublanc à Chalmoux, est le père de 40 % des vaches du cheptel ! « Je recherchais un taureau pour mes génisses. Je l’avais repéré sur les index de la mère (121 IVMat) et de la grand-mère. Mais comme il n’avait pas fait un très bon GMQ, sa note de synthèse n’était que de 96 et j’ai pu l’acheter à la mise à prix de 2.400 € », se souvient Pierre. Depuis, l’animal a produit près de 300 veaux : de bons broutards et surtout « des grosses femelles dociles avec de la viande et du lait », détaille l’éleveur.
Parmi les taureaux en service dans l’élevage, il y a aussi Dinard acheté 2.750 € à la vente de 2009 et né dans l’élevage de Michel Saunier à Ciry-le-Noble. Contrairement à Viagra, Dinard avait une bonne note de synthèse en station (109) avec un GMQ de 1.723 g/jour et un poids de 680 kg je jour de la vente. La mère était indexée à 116 d’IVMat et 110 en lait. L’animal était doté du label "Aptitude au vêlage. Âgé de six ans aujourd’hui, Dinard est devenu un magnifique taureau très « raceur et très régulier dans sa production ». Il donne déjà de bons produits et devrait, lui aussi laisser de bonnes femelles, prévoient Magali et Pierre.

Des vaches avec du gabarit et de la viande


Les vaches du Gaec Dufour ont aujourd’hui beaucoup de gabarit. Les poids de carcasse tournent autour de 480 à 500 kg. Fin décembre, l’élevage expédiait un lot de 26 broutards de 508 kg vif en moyenne. L’an dernier, une génisse issue d’un fils de Populair acheté à Jalogny a donné une carcasse de 644 kg. « Outre les qualités d’élevage et la docilité, on recherche des animaux assez gros avec de la viande, du GMQ », confient Magali et Pierre. Bien dimensionnées, les vaches de l’élevage vêlent relativement bien. Les associés font réaliser quatre ou cinq césariennes par an en moyenne, bien qu’ils demeurent très attachés aux qualités bouchères de leurs animaux.

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