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Concours de bovins de boucherie d’Autun

Des ventes mais des tarifs en baisse au concours de bovins de boucherie d’Autun

Le concours de bovins de boucherie d’Autun a réuni plus de 240 animaux. Si la plupart ont fini par trouver preneurs, c’est au prix d’une nouvelle érosion des tarifs pour ces bêtes d’exception.

Des ventes mais des tarifs en baisse au concours de bovins de boucherie d’Autun

Mardi dernier, le concours de bovins de boucherie d’Autun a rassemblé un peu plus de 240 animaux, soit sensiblement le même effectif qu’en 2018. La participation aurait pu être meilleure si le nouveau règlement sanitaire IBR n’était pas entré en vigueur cette année. En effet, 25 bovins ont dû être exclus parce qu’ils ne provenaient pas de cheptels indemnes ou en cours de qualification, révélait le président de la société d’agriculture Roger Brochot.

Comme chaque année, le concours d’Autun a rassemblé de nombreux visiteurs. Si les locaux étaient bien représentés, des exposants étaient venus d’un peu partout dans le département : Charolais, Chalonnais… 320 repas ont été servis au déjeuner dans une salle archicomble.

Commercialisation sans ambiance

Dans un contexte de marché très morose, les transactions ont une nouvelle fois été longues à se conclurent. Un classement des animaux rondement mené a permis d’ouvrir les portes aux acheteurs plus tôt que d’habitude. Du coup, la commercialisation des animaux s’est faite sans ambiance. Les acheteurs ne se bousculaient pas vraiment dans les allées et les vendeurs ont peiné à défendre leurs prix. Plus de 80% des bovins avaient malgré tout trouvé preneurs à l’issue du concours. Mais à des tarifs plus bas que l’an dernier compris entre 4 et 8 € le kilo de carcasse.

Tarifs pas à la hauteur

Les bonnes génisses auraient été payées entre 5 et 6 €. Très peu ont franchi la barre de 6 €, excepté un prix d’honneur à 7 €. Du côté des vaches, la fourchette va de 4 € pour un 3ème prix à 4€60 - 4€85 pour un premier prix. En bœufs, un grand prix d’honneur a été adjugé 5€50 ; un prix d’honneur 5€ et un premier prix 4€80. Beaucoup d’éleveurs étaient déçus par les prix consentis par les acheteurs avec cette sensation que les tarifs n’étaient pas à la hauteur de la qualité des bêtes. « J’ai toujours réussi à vendre, mais de moins en moins bien d’année en année », résumait un éleveur qui participait pour la troisième année consécutive. Côté opérateurs, un chevillard confiait ne pas perdre de clients, « mais les quantités diminuent par client », résumait-il.

Quelque chose de déconnecté…

L’insuffisance des prix payés aux producteurs était dans toutes les conversations. Un fait qui ne pénalise que les éleveurs et face auquel la résignation n’est pas une bonne option. Même si certains opérateurs s’en accommodent volontiers, profitant sans remord de la situation. Car comme le défendait le représentant de la FDSEA Michel Joly, cette pression sur les prix ne peut pas être justifiée par la seule consommation. « Il y a quelque chose de déconnecté aujourd’hui », dénonçait-il. Et il faut agir. « La loi issue des Etats Généraux de l’Alimentation fait que nous avons désormais la capacité d’inverser la construction du prix », argumentait Michel Joly. Une loi à laquelle il faut croire et qui pourrait enrayer cette spirale mortifère que tout le monde déplore dans les campagnes.

Des ventes mais des tarifs en baisse au concours de bovins de boucherie d’Autun

Des ventes mais des tarifs en baisse au concours de bovins de boucherie d’Autun

Mardi dernier, le concours de bovins de boucherie d’Autun a rassemblé un peu plus de 240 animaux, soit sensiblement le même effectif qu’en 2018. La participation aurait pu être meilleure si le nouveau règlement sanitaire IBR n’était pas entré en vigueur cette année. En effet, 25 bovins ont dû être exclus parce qu’ils ne provenaient pas de cheptels indemnes ou en cours de qualification, révélait le président de la société d’agriculture Roger Brochot.

Comme chaque année, le concours d’Autun a rassemblé de nombreux visiteurs. Si les locaux étaient bien représentés, des exposants étaient venus d’un peu partout dans le département : Charolais, Chalonnais… 320 repas ont été servis au déjeuner dans une salle archicomble.

Commercialisation sans ambiance

Dans un contexte de marché très morose, les transactions ont une nouvelle fois été longues à se conclurent. Un classement des animaux rondement mené a permis d’ouvrir les portes aux acheteurs plus tôt que d’habitude. Du coup, la commercialisation des animaux s’est faite sans ambiance. Les acheteurs ne se bousculaient pas vraiment dans les allées et les vendeurs ont peiné à défendre leurs prix. Plus de 80% des bovins avaient malgré tout trouvé preneurs à l’issue du concours. Mais à des tarifs plus bas que l’an dernier compris entre 4 et 8 € le kilo de carcasse.

Tarifs pas à la hauteur

Les bonnes génisses auraient été payées entre 5 et 6 €. Très peu ont franchi la barre de 6 €, excepté un prix d’honneur à 7 €. Du côté des vaches, la fourchette va de 4 € pour un 3ème prix à 4€60 - 4€85 pour un premier prix. En bœufs, un grand prix d’honneur a été adjugé 5€50 ; un prix d’honneur 5€ et un premier prix 4€80. Beaucoup d’éleveurs étaient déçus par les prix consentis par les acheteurs avec cette sensation que les tarifs n’étaient pas à la hauteur de la qualité des bêtes. « J’ai toujours réussi à vendre, mais de moins en moins bien d’année en année », résumait un éleveur qui participait pour la troisième année consécutive. Côté opérateurs, un chevillard confiait ne pas perdre de clients, « mais les quantités diminuent par client », résumait-il.

Quelque chose de déconnecté…

L’insuffisance des prix payés aux producteurs était dans toutes les conversations. Un fait qui ne pénalise que les éleveurs et face auquel la résignation n’est pas une bonne option. Même si certains opérateurs s’en accommodent volontiers, profitant sans remord de la situation. Car comme le défendait le représentant de la FDSEA Michel Joly, cette pression sur les prix ne peut pas être justifiée par la seule consommation. « Il y a quelque chose de déconnecté aujourd’hui », dénonçait-il. Et il faut agir. « La loi issue des Etats Généraux de l’Alimentation fait que nous avons désormais la capacité d’inverser la construction du prix », argumentait Michel Joly. Une loi à laquelle il faut croire et qui pourrait enrayer cette spirale mortifère que tout le monde déplore dans les campagnes.

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