Accès au contenu
Patrimoine

Deux mille ans d’histoire à Brandon

Photo_Brandon_4.JPG
L’étymologie du nom Brandon et quelques vestiges archéologiques –dont le plus important est une dalle funéraire devenue le tympan de l’église de Saint-Pierre-de-Varennes– permettent de remonter jusqu’à l’époque gallo-romaine. Très tôt, de par sa position stratégique, Brandon sert d’observatoire, de poste retranché et, à l’occasion, de refuge aux paysans. Dominant la vallée du Mesvrin, la petite garnison surveille la contrée, en particulier les deux voies romaines qui relient la vallée de la Saône à celle de la Loire.
Au Moyen-Âge, le poste fortifié de Brandon est transformé en forteresse. Au XIIIe siècle, il est un "Châtelet" à destination militaire, sous la dépendance des Ducs de Bourgogne. Ils y établissent des ouvrages de défense et en confient la garde à des capitaines assistés de quelques hommes d’armes. Par acte du 7 janvier 1376, Brandon est érigé en baronnie héréditaire par Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, « au bénéfice de Philippe, sieur de La Roche, ses hoirs et successeurs ». À la fin du XIVe siècle, le seigneur de Brandon a le droit de "Haute et Basse Justice", c’est-à-dire de vie et de mort sur les justiciables de ses domaines et des localités voisines. Brandon demeure 90 ans la propriété de la famille d’Essertenne. Le rôle militaire de Brandon cesse en 1477 à la mort de Charles le Téméraire. D’importants travaux au château et aux étangs sont entrepris par les familles de Lugny et de Montessus qui possèdent la bâtisse jusqu’au XVIIe siècle.

Un trésor à Brandon


C’est à Charles de Montessus que l’on doit la fameuse légende du trésor. Accablé de dettes, il répand l’idée –pour faire patienter ses créanciers– qu’un trésor est caché au château de Brandon. Il certifie en même temps qu’un esprit malfaisant le hante, plongeant le pays dans la terreur. Il fait venir à Brandon l’abbé Delniau. Mais ni les conjurations du prêtre, ni les subterfuges du seigneur n’empêchent la catastrophe : les créanciers font évacuer le château et la vente suit la saisie en 1633. Quant à l’abbé Delniau, après jugement, il est brûlé vif sur la place du Champ de Mars à Autun. Brandon change ensuite plusieurs fois de propriétaire. En 1900 précisément, le colonel de Masin et son épouse Marie de Jouvencel entreprennent sa réhabilitation et sa restauration.
Groupes sur rendez-vous : du 15 avril au 30 septembre de 12 h 30 à 17 h 30. Individuels : du 1er juin au 31 août à 13 h 30, 15 h et 16 h 30. Tarifs : 6,50 € (visite guidée), 5,50 € (groupe à partir de 10 personnes) et 3,80 € (jusqu’à 15 ans). Tél. : 03.85.55.45.16.