Deux nouvelles formations majeures en viticulture au lycée de Davayé
Le lancement officiel du 9 avril dernier témoigne non seulement du dynamisme du territoire mais aussi de l’adéquation entre souhaits du terrain et créations de formations adaptées aux besoins des professionnels.
C’est dans les murs du BIVB à Mâcon qu’ont été officiellement lancées deux nouvelles formations proposées par l’Université de Bourgogne sur le site universitaire préfectoral qui doivent pleinement répondre aux besoins et aux demandes de la profession viticole. Ce dont se félicitait Jérôme Chevalier, président de l’Union des producteurs de vin Mâcon (UPVM), évoquant des formations très attendues. Qu’il s’agisse de la Licence professionnelle conduite stratégique de l'exploitation vitivinicole ou de la Certification de spécialisation à la conduite d’engins viticoles.
Vice-présidente de l’Agglomération Mâconnais-Beaujolais en charge de la formation universitaire, Florence Battard rappelait le travail de longue haleine que nécessite la mise en place d’un tel projet. Un signe aussi, à ses yeux, de l’attractivité d’un territoire qui, au passage, peut s’enorgueillir d’un très faible taux de chômage (6,8 %). Pour sa part, le président de l’Université de Bourgogne Alain Bonin a rappelé la qualité de la formation dispensée par la structure qu’il dirige. Laquelle université, forte de 34.000 étudiants, fait tout simplement partie des 5 % des meilleurs établissements de recherche au monde. Charge ensuite à Philippe Desbrières, responsable de la Licence pro, de présenter cette formation, exclusivement en alternance, qui se déroulera sur le campus de l’Université de Bourgogne à Mâcon et au lycée de Davayé de novembre à juin. Elle visera notamment à former des cadres intermédiaires capables d’apporter des solutions aux gérants d’exploitation.
Former pour immédiatement employer
L’autre formation phare mise en place s’appuie sur la toute nouvelle plate-forme dénomée Viti-conduite. Proviseur du lycée de Davayé, Jean-Philippe Lachaize a présenté cette structure de deux hectares qui a nécessite 70.000 € d’investissement et qui suppose un coût de fonctionnement annuel de 30.000 €. Le terrain est mis à disposition par la municipalité locale. Et le proviseur de souligner le partenariat noué avec des concessionnaires constructeurs et distributeurs régionaux à l’image de Claas, Faupin, GRV Distributions ou encore Pellenc HD pour la fourniture de matériel à destination des élèves. Programmée sur huit mois, d’octobre à mai, cette formation de 560h (dont 400h de pratique) permettra de maîtriser aussi bien la conduite et l’entretien d’engins viticoles, d’enjambeur, de chariot élévateur et de chenillettes que l’entretien des sols et la pulvérisation. Tendant à répondre à un réel manque de main d’œuvre qualifiée, cette formation est aussi bien destinée aux exploitants qui souhaiteraient se perfectionner qu’à des salariés, actuels ou futurs, des étudiants ou encore des personnes en reconversion professionnelle.
