Italie et Espagne
Deux vignobles bio en plein boom
Alors que l'Interprofession a lancé son Plan Bourgogne Amplitude 2015 visant à faire des vins de Bourgogne "La Référence mondiale des grands vins issus de la viticulture durable", cette dernière notion se confond au bio trop souvent dans la tête des consommateurs. La concurrence sur le marché des vins biologiques va venir du sud de l’Europe dès que les filières italienne et espagnole se seront structurées. En effet, si aujourd’hui la filière française a plusieurs longueurs d’avance avec une parfaite structuration, les vignobles italien et espagnol représenteront demain la principale concurrence. C’est ce qui est ressorti d’une conférence donnée au cours du Salon Millésime Bio à Montpellier.

Les vignobles italien et espagnol profitent de plusieurs atouts : d’une part les conditions de production, d’autre part, d’une forte implantation à l’international des sociétés de négoce qui s’intéressent de plus en plus à ce secteur de marché. Le vignoble biologique italien est en croissance lente mais constante. Ainsi, il est passé de 31.000 ha dans les années 2000 à plus de 43.600 ha en 2009 soit 7,3 % du vignoble italien. « On trouve des vignes ainsi cultivées dans tous les vignobles italiens mais plus particulièrement en Sicile, dans les Pouilles, la Vénétie, l’Emilie-Romagne, les Marches et les Abruzzes. Environ 700 caves sont certifiées sur le processus de vinification. Mais il faut savoir que seule l’origine biologique des raisins est certifiée », explique Cristina Micheloni, de l’association italienne des agriculteurs biologiques. En 2010, l’association prévoit une poursuite de l’augmentation des surfaces qui devraient atteindre entre 45 à 46.000 ha. « Il ne s’agit pas d’une augmentation liée à des conversions opportunistes, car chez nous, il n’y a pas de versement d’aides à la conversion », poursuivait Cristina Micheloni. Le développement des vins biologiques se trouve handicapé par la mauvaise structuration de la filière et une certaine méfiance que les producteurs espèrent provisoire de la part du marché des vins dits « haut de gamme ». Les premiers concurrents des vins bio italiens restent les vins conventionnels italiens.
Toutefois, le marché intérieur est en croissance grâce à la vente directe, les restaurants, les magasins spécialisés, les cavistes, et les petits supermarchés.
L’export est également en fort développement grâce à la bonne implantation du commerce italien à l’international, notamment aux États-Unis et dans le Sud-Est asiatique, mais c’est souvent en vrac.
Comme handicap, ces vins manquent encore d’identité. Toutefois, un réseau expérimental de 33 fermes pilotes a été mis en place pour mieux communiquer à la fois en amont et en aval !
Un vignoble espagnol en croissance
En Espagne, la viticulture biologique couvre 53.958 ha en production. Les surfaces ont doublé au cours des cinq dernières années. « C’est le premier pays en Europe pour les surfaces ainsi cultivées, soit environ 3 % du vignoble espagnol », explique Juan Sojo, lui-même viticulteur et membre de la Société espagnole d’agriculture biologique. L’Espagne compte 27.627 exploitations en viticulture biologique. Les caves coopératives s’investissent de plus en plus dans la production biologique. La Mancha, Jumilla, Alicante, le Penedes et La Rioja sont les principaux vignobles de production mais Castilla-La Mancha représente plus de la moitié des surfaces soit plus de 28.000 hectares. Il est admis en Espagne que les coûts de production des raisins biologiques sont de 10 % supérieurs à une production normale. Le marché intérieur est en pleine croissance mais c’est surtout à l’export –qui n’en est qu’à ses balbutiements– que les vins biologiques sont les mieux valorisés.
Il faut noter que les bodegas les plus prestigieuses des vignobles de Rioja et Ribera del Duero –considérées comme les deux plus grandes appellations d’Espagne– s’intéressent de plus en plus aux vins biologiques.
Toutefois, le marché intérieur est en croissance grâce à la vente directe, les restaurants, les magasins spécialisés, les cavistes, et les petits supermarchés.
L’export est également en fort développement grâce à la bonne implantation du commerce italien à l’international, notamment aux États-Unis et dans le Sud-Est asiatique, mais c’est souvent en vrac.
Comme handicap, ces vins manquent encore d’identité. Toutefois, un réseau expérimental de 33 fermes pilotes a été mis en place pour mieux communiquer à la fois en amont et en aval !
Un vignoble espagnol en croissance
En Espagne, la viticulture biologique couvre 53.958 ha en production. Les surfaces ont doublé au cours des cinq dernières années. « C’est le premier pays en Europe pour les surfaces ainsi cultivées, soit environ 3 % du vignoble espagnol », explique Juan Sojo, lui-même viticulteur et membre de la Société espagnole d’agriculture biologique. L’Espagne compte 27.627 exploitations en viticulture biologique. Les caves coopératives s’investissent de plus en plus dans la production biologique. La Mancha, Jumilla, Alicante, le Penedes et La Rioja sont les principaux vignobles de production mais Castilla-La Mancha représente plus de la moitié des surfaces soit plus de 28.000 hectares. Il est admis en Espagne que les coûts de production des raisins biologiques sont de 10 % supérieurs à une production normale. Le marché intérieur est en pleine croissance mais c’est surtout à l’export –qui n’en est qu’à ses balbutiements– que les vins biologiques sont les mieux valorisés.
Il faut noter que les bodegas les plus prestigieuses des vignobles de Rioja et Ribera del Duero –considérées comme les deux plus grandes appellations d’Espagne– s’intéressent de plus en plus aux vins biologiques.