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Volailles fermières du Charolais

Développer notre production 

Lors de l’assemblée générale qu’il a présidée la semaine passée, Jean-Jacques Minjollet a dit souhaiter que le Syndicat des volailles fermières du Charolais qu'il préside ne rate pas les opportunités qui s’offrent à ses trente-trois éleveurs adhérents. Rencontre.
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Quelle est aujourd’hui la situation de votre syndicat ?
Jean-Jacques Minjollet : d’un bâtiment par semaine et 4.400 poulets il y a trois ans environ, nous sommes passés à un bâtiment et demi pour 6.600 poulets durant à peu près une année et demi. Et depuis janvier 2014, nous sommes à deux bâtiments pour 8.800 poulets. Voire, lors de certaines périodes de promotion, à 11.000 animaux par semaine !
Ceci est un soulagement. Pour le planning tout d’abord, lequel autorise actuellement des rotations à quinze semaines. Mais également pour l’abaissement de la pression financière puisque nos charges fixes sont diluées sur le double de volume produit.
Au total, cela représente quelque 360.000 mises en place en 2013. Mais il ne faut pas se reposer sur nos lauriers, car rien n’est jamais acquis définitivement. Il faut continuer à nous mettre la pression à tous les niveaux. En élevage tout d’abord. Il nous faut être exigeants, attentifs à nos volailles sur les poids par des pesées régulières et précises, sur la qualité des lots en cours d’élevage. En couvoir, ensuite, sur la qualité des oiseaux fournis car c’est ce qui a le plus gros impact sur l’élevage à venir. En aliment, également, en terme de qualité des matières premières incorporées et de présentation de l’aliment. Et enfin, en abattoir à travers la qualité du produit fini pour satisfaire et fidéliser le consommateur. Il s’agit aussi de motiver les commerciaux qui ont la charge d’écouler un produit de qualité.

Quelle est votre relation avec le groupe Ronsard ?
J.-J. M. : dernièrement, le DG du groupe Ronsard, Patrice Leloup, s’est déplacé sur le site de Ronsard-Bresse à Saint-Jean-sur-Reyssouze pour y rencontrer les différents partenaires de l’abattoir. Nous pouvons afficher notre satisfaction de travailler avec un partenaire qui s’est modernisé et qui a amélioré la qualité de nos volailles à la vente. Le groupe Ronsard veut développer son volet label.
Sur la région, il demande quinze nouveaux bâtiments, soit un bâtiment par semaine. Nous devons pouvoir répondre à cette attente en Charollais. Sinon, le marché risque de basculer sur un autre label, voire sur un autre bassin de production.
Dès lors, il ne faut pas hésiter à développer notre production avicole. S’il y a des jeunes en phase d’installation, qu’ils n’hésitent pas à nous contacter pour étudier un projet lequel pourra pallier la recherche de foncier, souvent difficile à trouver. Les techniciens qui suivent les élevages doivent aussi aller à la pêche aux nouveaux éleveurs.
Globalement, nous estimons que la confiance que nous avons accordée à notre abattoir porte aujourd’hui ses fruits, ses engagements de planning étant respectés. Notre groupement est composé de partenaires responsables et très soudés qui se sont toujours serrés les coudes pour faire face aux différents coups durs. C’est comme cela que l’on arrive à développer une filière, en ne laissant personne au bord de la route.

Qu’en est-il de la naissance d’un nouvel ODG ?

J.-J. M. : cela fait déjà un moment que l’on parle d’un regroupement. Du fait notamment du prochain départ en retraite de notre directeur, Philippe Doucet, et de la difficulté à trouver quelqu’un pour lui succéder. Cette fusion semble nécessaire pour simplifier la gestion future, permettre une plus grande efficacité et une meilleure performance aussi bien en ODG qu’en OPST. Ce nouvel ODG pourrait rassembler les Volailles fermières de l’Ain, les Volailles fermières de Bourgogne, les Volailles fermières du Charolais mais aussi l’Association Charolais Label rouge qui gère la production de bovins et d’agneaux charolais sous label. Cette première étape sera peut-être suivie d’autres pour le développement et l’épanouissement de notre filière. Ce n’est toutefois pas avant le 1er janvier 2015, au plus tôt, que cela se mettra en place.

Quid du futur ?
J.-J. M. : les productions évoluent, les demandes des consommateurs changent, les politiques agricoles se reconcentrent sur la diversité des productions et sur la qualité des produits. Néanmoins, je pense que nous sommes sur les bons rails dans ce train qui avance à grande vitesse et qui a fixé son cap sur l’avenir.