Maturité 2010
Différence « colossales » entre parcelles
Le BIVB a d’ores et déjà tenté une estimation du volume de la récolte 2010 en Bourgogne. En Saône-et-Loire, ces estimations sont en baisse de 4 % environ mais sont bien évidemment « à confirmer ». Christine Monamy, responsable de la Coordination Technique au BIVB, en profitait alors pour expliciter les dernières analyses de la maturité (voir en page HH), qui sont actuellement complétées sur le terrain par des dégustations de baies de raisin. Apparemment, des arômes apparaissent déjà, l'équilibre sucre-acidité semble « intéressant ». Reste que des « décalages énormes » existent entre parcelles…
Les vendanges débutent à peine et pourtant, les premiers chiffres caractérisent déjà le millésime 2010… En effet, depuis quelques années, le BIVB réalise une « estimation précoce de la récolte » et ce, dès le stade fermeture de la grappe.
La grande Bourgogne semble se diriger vers un volume total voisin de 1,5 millions d’hl de vins, en baisse de 4 % par rapport à la moyenne décennale (2000 à 2009). Pour la Saône-et-Loire (- 3,5 %), ces prévisions - arrêtées le 31 juillet - montrent également un léger retrait en chardonnay, sur pinot noir et gamay mais, une diminution « plus conséquente » (coulure et millerandage) en aligoté, indiquait Christine Monamy du pôle Technique et Qualité du BIVB.
La « grande hétérogénéité » en terme de véraison (lié aux conditions climatiques lors de la floraison sur une période étalée) se retrouve aujourd’hui et « bien souvent, les millerands ne sont pas forcément les plus mûrs ».
Un millésime à rapprocher de…
« Il y a un décalage énorme entre parcelles. Il y a une hétérogénéité entre baies, intra-grappe. Il faut encore faire des contrôles », mettait-elle en garde. Heureusement, « ça avance pas trop mal », rassurait-elle. Par contre, « on aura peut-être un peu de mal à perdre l’acidité » qui se profile pour ce millésime. L’acide tartrique diminue, mais reste sur des valeurs de l’ordre de 7 grammes/litre. Idem, l’acide malique qui n’a que très peu été dégradé du fait de l’absence de grosses chaleurs. « Il est simplement dilué et son taux a du mal à descendre », expliquait Christine Monamy. Pour le chardonnay, « 2010, en sucre se rapproche de la courbe de 2002, pour l’instant », le niveau d’acidité totale « colle assez bien avec 2008 », voir 2001 ou 2004. Sur le pinot noir, les tendances sont similaires. Pour le gamay, le niveau d’acidité totale est comparable à celui de 2004. Poursuivant ces conseils, Christine Monamy indiquait que les dégustations de baies de raisin ont également commencé (voir notre édition du 27 août en page 22) au BIVB. Pour elle, « des arômes se ressentent déjà dans les pellicules, pour les parcelles de pinot les plus avancées. Les tanins sont encore un peu astringents et sur les pépins " les plus colorés", ces derniers sont extrêmement agressifs. Par contre, sur les parcelles plus tardives, on a encore des notes végétales au niveau de la pulpe et des pellicules ; les tanins sont agressifs ». Elle jugeait « l'équilibre sucre-acidité intéressant, même si l’acidité est encore bien présente ». Et concluait, « les décalages énormes entre parcelles, montant jusqu’à 80 g/l de sucre d’écart entre la parcelle la plus mûre et la moins mûre, font qu’il faut impérativement faire des contrôles de maturité en prenant soin de vérifier l’état des parcelles en avance et celles qui sont en retard. Cette année, il faudra jouer avec la maturité et l’état sanitaire et pratiquer la dégustation des baies ». La date optimale de récolte de chaque parcelle est à ce prix cette année…
Un millésime à rapprocher de…
« Il y a un décalage énorme entre parcelles. Il y a une hétérogénéité entre baies, intra-grappe. Il faut encore faire des contrôles », mettait-elle en garde. Heureusement, « ça avance pas trop mal », rassurait-elle. Par contre, « on aura peut-être un peu de mal à perdre l’acidité » qui se profile pour ce millésime. L’acide tartrique diminue, mais reste sur des valeurs de l’ordre de 7 grammes/litre. Idem, l’acide malique qui n’a que très peu été dégradé du fait de l’absence de grosses chaleurs. « Il est simplement dilué et son taux a du mal à descendre », expliquait Christine Monamy. Pour le chardonnay, « 2010, en sucre se rapproche de la courbe de 2002, pour l’instant », le niveau d’acidité totale « colle assez bien avec 2008 », voir 2001 ou 2004. Sur le pinot noir, les tendances sont similaires. Pour le gamay, le niveau d’acidité totale est comparable à celui de 2004. Poursuivant ces conseils, Christine Monamy indiquait que les dégustations de baies de raisin ont également commencé (voir notre édition du 27 août en page 22) au BIVB. Pour elle, « des arômes se ressentent déjà dans les pellicules, pour les parcelles de pinot les plus avancées. Les tanins sont encore un peu astringents et sur les pépins " les plus colorés", ces derniers sont extrêmement agressifs. Par contre, sur les parcelles plus tardives, on a encore des notes végétales au niveau de la pulpe et des pellicules ; les tanins sont agressifs ». Elle jugeait « l'équilibre sucre-acidité intéressant, même si l’acidité est encore bien présente ». Et concluait, « les décalages énormes entre parcelles, montant jusqu’à 80 g/l de sucre d’écart entre la parcelle la plus mûre et la moins mûre, font qu’il faut impérativement faire des contrôles de maturité en prenant soin de vérifier l’état des parcelles en avance et celles qui sont en retard. Cette année, il faudra jouer avec la maturité et l’état sanitaire et pratiquer la dégustation des baies ». La date optimale de récolte de chaque parcelle est à ce prix cette année…