Génomique vigne
« Diversifier la gamme du vignoble »
L’entretien sur la génétique s’est conclu par la présentation des quatre nouveaux cépages en attente d’une validation.
D’emblée, Loïc Le Cunff de l’IFV Génovigne de Montpellier a planté le décor : « je vous préviens, c’est un sujet qui n’est pas forcément sexy ». Une bonne dose d’humour pour aborder l’un des thèmes des 22e Entretiens du Beaujolais, celui de la création de quatre nouveaux cépages. Avant d’en arriver là, les deux intervenants ont expliqué le cheminement emprunté. « A l’époque, on faisait uniquement des observations de terrain jusqu’à la vinification et la dégustation des vins. Nous ne gérions que l’aspect cultural, la Valeur agronomique et technologique (VAT) ». Depuis 1970, année où la profession beaujolaise a demandé à l’INRA de Colmar de croiser le gamay avec d’autres cépages, et notamment le pinot, les objectifs ont changé. « Il a été demandé de recroiser les cépages pour diversifier la gamme dans un vignoble qui n’a connu que le gamay », a résumé Jean-Michel Desperrier de la Sicarex. Et la génétique a permis de franchir cette étape. « C’est un bon en avant qu’elle nous a apportée, précise Loïc Le Cunff. Une fois les croisements trouvés, il fallait étudier toutes les plantules pour trouver l’individu intéressant. La génétique implique l’élimination d’individus et la conservation de ceux qui nous intéressent le plus et répondent à un cahier des charges ».
Des cépages différents mais équilibrés
Justement, quatre nouveaux cépages (le gaminot, le beaugaray, la picarlat et le granita) qui « doivent être définis par un nombre d’acteurs très impressionnants et pluridisciplinaires », selon Loïc Le Cunff, ont été décryptés durant leur présentation. « Ils ont pour objectif une meilleure maturité », a affirmé Jean-Michel Desperrier. Il poursuit : « on a voulu garder des cépages très aromatiques, très structurés avec un équilibre harmonieux. On ne voulait pas s’enfermer dans un unique critère. Les quatre cépages amènent tous de la couleur, ils sont tous moins acides. Après ils sont différents au niveau aromatique ». Une commission d’enquête, issue du ministère de l’Agriculture, observera le dispositif expérimental avant les vendanges 2013. « On leur fera goûter les vins de trois ou quatre millésimes précédents », ajoute Jean-Michel Desperrier. Ensuite la commission décidera de son homologation. En cas de validation, il faudra deux ans minimum pour multiplier les plants avant leur commercialisation.
Des cépages différents mais équilibrés
Justement, quatre nouveaux cépages (le gaminot, le beaugaray, la picarlat et le granita) qui « doivent être définis par un nombre d’acteurs très impressionnants et pluridisciplinaires », selon Loïc Le Cunff, ont été décryptés durant leur présentation. « Ils ont pour objectif une meilleure maturité », a affirmé Jean-Michel Desperrier. Il poursuit : « on a voulu garder des cépages très aromatiques, très structurés avec un équilibre harmonieux. On ne voulait pas s’enfermer dans un unique critère. Les quatre cépages amènent tous de la couleur, ils sont tous moins acides. Après ils sont différents au niveau aromatique ». Une commission d’enquête, issue du ministère de l’Agriculture, observera le dispositif expérimental avant les vendanges 2013. « On leur fera goûter les vins de trois ou quatre millésimes précédents », ajoute Jean-Michel Desperrier. Ensuite la commission décidera de son homologation. En cas de validation, il faudra deux ans minimum pour multiplier les plants avant leur commercialisation.