Accès au contenu
Le Doré de la minoterie Gay

Dix ans de succès

Si la minoterie Gay de Baudrières peut se prévaloir d’une histoire vieille de plus de 150 ans, le dernier quart de siècle aura vu un développement certes maîtrisé, mais conséquent d’une entreprise devenue aujourd’hui l’une des références dans le domaine. Avec, comme étendard, sa filière courte dont le fleuron est depuis une décennie "Le Doré".
127041--Champs.jpg
Le 25 juin 2006, en compagnie de ses salariés et de ses invités, Pierre Gay célébrait les 150 ans de la minoterie reprise en 1856 à Baudrières par le grand-père de son grand-père, également prénommé Pierre. Un évènement qui fut une formidable réussite et qui apporta à l’entreprise une incroyable plus-value en terme de notoriété. Si chaque génération a apporté sa pierre à l'édifice depuis plus d’un siècle et demi, l’arrivée de Pierre Gay à l’âge de 25 ans à la tête de l’entreprise en 1991 a indubitablement changé et accéléré le cours de l’histoire. Au fil des ans, il augmente les capacités de stockage tout en créant l’activité d’approvisionnement agricole et en amplifiant celle de la collecte. « Nous avons connu un développement régulier jusqu’en 2000. Ensuite, le chiffre d’affaires a plafonné. En outre, il y avait de nouvelles attentes du consommateur au niveau environnemental ainsi qu’en terme de traçabilité et de proximité ».
En 2001, sur un marché de plus en plus concurrentiel, Pierre Gay lance une filière de production de blés tracés. Il lance alors la marque Le Doré. « Cette démarche a débuté en 2001 pour se mettre en place en mars 2003. » Avec, pour seuls intervenants, la minoterie, les agriculteurs et les boulangers. « L’idée a été dès le départ de communiquer en direction du consommateur ». Un circuit court en sorte.

Un succès qui se prolonge


Malgré le démarrage plus qu’encourageant de cette approche innovante, Pierre Gay décide en 2006 de réorienter la communication en direction du terroir en insistant sur la provenance de ce blé du Val de Saône et de Bresse. Avec, encore aujourd’hui, un slogan simple : "Le Doré : votre filière blé - pain 100 % locale".
Actuellement, trente boulangers ont intégré cette opération "Le Doré". Des professionnels installés sur une grande partie de la Saône et Loire, de Montceau-les-Mines à Saillenard et de Virey-le-Grand à Tournus. Ce qui représente un volume de 13.000 quintaux pour le seul Doré sur une collecte totale de 40.000 tonnes. Du côté des agriculteurs, ils sont soixante-six, situés dans un rayon de 30 km autour de Baudrières, à avoir signé avec l’entreprise la charte des bonnes pratiques agricoles. Chacune de leurs interventions doit être justifiée par le souci du respect de la plante et de son environnement.
De son côté, la minoterie, après avoir assuré le suivi technique des parcelles de la filière, collecte les blés pour les stocker dans ses silos et les transformer en farine selon des critères exigeants.
Quant aux boulangers, ils travaillent la farine issue de la filière selon les indications de la minoterie, donnant ainsi aux consommateurs la certitude qu’ils dégusteront un pain de qualité 100 % local, qu’il s’agisse du "Doré", du "Doré tradition française" ou des pains spéciaux issus de farine "Le Doré".

Une image positive


Lorsque l’on dresse avec Pierre Gay un bilan de ces dix années de filière courte, il se félicite de l’augmentation significative de son chiffre d’affaires et de l’amélioration de son image.
« Au-delà de l’aspect purement commercial, "Le Doré" donne une image positive de l’entreprise auprès des agriculteurs et des boulangers. Aux yeux des gens, nous sommes passé d’une entreprise bricolou à une petite entreprise sérieuse ». Pour ce qui est du futur, le dirigeant avoue avoir des objectifs simples. A savoir : « préserver les fondamentaux de l’entreprise et les relations avec les clients partenaires tout en ayant un développement maîtrisé ».



La minoterie en quelques chiffres


En un peu plus de deux décennies, l’évolution de la collecte de la minoterie Gay est plus qu’impressionnante. De 5.000 tonnes en 1991 (avec quatre salariés), l’entreprise est passée à 24.000 tonnes en 2007 et à 40.000 tonnes en 2012. Une évolution qui s’explique notamment par l’augmentation de la productivité, cheval de bataille de Pierre Gay. A l’issue de son dernier exercice, la minoterie présentait un chiffre d’affaires de 16.4 millions d’€. Un joli résultat, surtout lorsque l’on sait que l’entreprise ne compte que douze salariés et un dirigeant : trois technico-commerciaux, un technico-commercial farine, six productifs livreurs, une personne et demi au secrétariat et donc un dirigeant administratif.


Images