Du "French Paradox" au "binge drinking"
en Bourgogne sur la thématique « Vin Nutrition Santé ». Organisé avec
le soutien de l’interprofession (BIVB) et la caution de Vin et Société,
cet événement annuel entendait montrer l’engagement de la profession
vitivinicole dans les politiques de santé publique. Une thématique
d'autant plus d'actualité que la menace d'une taxe "comportementale" sur
les vins est actuellement envisagée par les parlementaires...
Le Docteur Cottin, chef de service Cardiologie au CHU de Dijon précisait ces données et présentait la célèbre courbe en « J » montrant tout d’abord l’impact positif d’une consommation responsable d’alcool sur le risque de mortalité toutes causes. Mais qu’est ce qu’une consommation « responsable » d’alcool ?
Combien de verres ?
Si l’on considère les recommandations issues de l’Organisation Mondiale de la Santé, les seuils définis dans le PNNS (Programme National Nutrition Santé réalisé par le Ministère de la Santé) sont : 3 verres de vin/jour pour les hommes, 2 verres de vin/jour pour les femmes et jamais plus de 4 verres par occasion pour l’usage ponctuel.
Ceci est fondé sur des résultats d’études épidémiologiques comme l’a exposé le Dr Cottin : « si tous les travaux sont consistants sur l’impact positif d’une consommation légère ou modérée, ils le sont également sur l’impact délétère du « binge drinking » (consommation égale ou supérieure à 3 verres en 1 heure) ».
Mme. Brugière, chargée de mission Prospective à France Agri Mer, précise à propos des habitudes de consommation : « l’évolution majeure est la substitution des consommateurs réguliers par des consommateurs occasionnels. En 2010, 26 % des hommes et 11 % des femmes ont déclaré consommer du vin tous les jours ou presque ». Il est donc aisé d’en déduire que le « binge drinking » n’est pas lié à la consommation de vin mais bien à d’autres sources d’alcool !
Evolution des habitudes de consommation
L’amalgame de la diabolisation de l’alcool et du vin n’a pas que des effets positifs sur les habitudes de consommation de l’alcool. La consommation de vin en France et dans les pays producteurs ne cesse de diminuer. Ce constat serait plutôt positif à en croire les ligues hygiénistes sauf à en connaître « le jeu de substitution dans la consommation d’alcool ». « En effet, les pays se distinguent par le niveau de leur consommation d’alcool et par leur composition en terme de proportion de vin, de bière et de boissons spiritueuses » selon Mme Brugière. En résumé, on oublie le vin pour d’autres alcools ayant un effet délétère sur la santé. Il convient à ce propos de prévenir la consommation excessive d’alcool chez les jeunes dont la consommation est tournée sur de l’alcool pur ou dilué et de manière plus fréquente. Il est évident que la mise en place d’information est nécessaire en milieu scolaire pour prévenir ce type de dérive.
A chacun sa communication
Le président régional des Oenologues de Bourgogne Centre-Est, Eric Pilatte en convenait : « il convient de communiquer de manière impartiale et objective auprès des consommateurs de vin et prescripteurs de la filière ». Il appartient maintenant aux oenologues de communiquer sur les effets bénéfiques réactualisés sur la santé d’une consommation mesurée et responsable de vin. La façon de consommer le vin, modérément mais régulièrement dans le cadre d’un repas équilibré, devrait être un modèle à valoriser dans nos politiques de santé publique.
Avertissant déjà sur une possible future « taxe comportementale » lors de la dernière AG de la CAVB, la directrice générale Vins et Société, Audrey Bourroleau indiquait pourtant une autre stratégie de communication côté producteurs de vins. « Même si on doit garder cette ligne blanche, nous ne tiendrons plus ce discours de dire que le vin est bon pour la santé. Nous n’en n’avons pas la crédibilité. Nous orienterons toutefois les médias vers les interlocuteurs légitimes (médecins par exemple, NDLR). Nous argumenterons également qu’une taxe comportementale est inefficace et même dangereuse puisque les études démontrent un report des consommations vers des produits de moins bonne qualité et de fait, une augmentation du binge drinking. Nous prendrons évidemment nos responsabilités sur la prévention et l’éducation. Enfin, nous communiquerons sur la contribution de la filière viticole comptant pour 500.000 emplois nationalement avec un marché en pleine croissance ».
Vinalies 2013 pour la région Bourgogne Beaujolais
Grand Prix d'Excellence Montagny 1er cru 2009 : Vignerons de Buxy, Les Chaniots ; Saint-Véran 2011 : Domaine Carrette (Gaec) à Vergisson, Les Mures ; Viré-Clessé 2012 : Cave de Viré, Cuvée spéciale Prix d'Excellence Beaujolais-Villages 2012 : Les Vins Georges Duboeuf à Romanèche-Thorins ; Juliénas rouge 2011 : Les Vins Georges Duboeuf à Romanèche-Thorins ; Mâcon Solutré-Pouilly blanc 2011 : Manoir du Capucin (EARL Bayon Pichon) à Fuissé, Délice ; Viré-Clessé 2012 : Cave de Viré, Vieilles vignes ; Viré-Clessé 2011 : Cave de Viré, Viré d'Or ; Prix des Vinalies Aloxe-Corton rouge 2011 : SAS Compagnie Vinicole de Bourgogne à Chagny ; Bourgogne Côte Chalonnaise blanc 2011 : Vignerons de Buxy, Chardonnay Buissonnier ; Chassagne-Montrachet blanc 2011 : SAS Compagnie Vinicole de Bourgogne à Chagny ; Montagny blanc 2010 : Vignerons de Buxy, Buissonnier ; Morgon rouge 2011 : Les Vins Georges Duboeuf à Romanèche-Thorins ; Morgon rouge 2011 : SAS Compagnie Vinicole de Bourgogne à Chagny ; Moulin à Vent rouge 2011 : Les Vins Georges Duboeuf à Romanèche-Thorins ; Pouilly-Fuissé 2011 : Domaine Carrette à Vergisson, Les Crays ; Pouilly-Fuissé 2011 : Domaine Carrette à Vergisson, Ronchevat ; Saint-Aubin rouge 2011 : SAS Compagnie Vinicole de Bourgogne à Chagny ; Saint-Véran 2011 : SAS Compagnie Vinicole de Bourgogne à Chagny ;